Condamné à mort, Socrate attend dans sa cellule que soit fixée l’heure de sa mort. Des amis lui proposent de le faire évader, il refuse pour rester fidèle aux principes qu’il a professés toute sa vie.
Dans la prison où Socrate a été emmené aussitôt après son procès perdu, Criton, assis sur le bord du lit, regarde dormir paisiblement Socrate, son ami d’enfance, à qui il est venu annoncer la nouvelle de sa mise à mort prochaine. Une évasion semble facile qui ferait intervenir leurs relations fortunées, mais Socrate en refuse toute idée.
Criton insiste en évoquant la justice de l’entreprise et l’assentiment qu’elle recevrait de la part de l’opinion publique. Socrate rétorque qu’il faut en ces matières (ce qu’il convient de faire) s’en remettre à des spécialistes et non au plus grand nombre. Or ces spécialistes dit-il, ce sont les lois de la cité et s’évader constituerait une injustice envers elles.
Ce court dialogue, qui donne de Socrate l’image du citoyen modèle, reste marqué par son contexte historique et l’on peut le considérer comme le point de départ chez Platon d’une prise de conscience de la nécessité d’un projet politique alternatif défini dans La république.
Place du théâtre (quartier de la Mairie) 94130 Nogent-sur-Marne
Voiture : Autoroute A4, au niveau de la Porte de Bercy en venant de Paris, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche.