Créé en 1935, Porgy and Bess de Gershwin reste l’opéra américain le plus populaire au monde. Certains de ses airs, Summertime, I Got plenty o’ Nothin’, Bess, You Is My Woman Now, devenus des standards repris par de nombreux musiciens, lui ont permis de rayonner par-delà les scènes d’opéra. Peignant un portrait de la communauté noire-américaine, le compositeur fait appel à ses formes d’expression -gospel, jazz ou blues-, dont il parvient à intégrer naturellement la puissance d’émotion. Pour cette nouvelle production, la mise en scène est confiée à la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin, reconnue pour son engagement et sa danse iconoclaste, et qui vient de signer la chorégraphie de L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato de Handel dirigé par William Christie à l’Opéra national de Paris.
Histoires d’amours et de meurtres, de truands et de pauvres gens, Porgy and Bess s’inscrit dans la veine populaire d’un Kurt Weill, mais sans son esprit satirique. Dans l’opéra de Gershwin, ce sont les sentiments qui priment : la douleur de l’injustice ou le bonheur d’un amour se font musique. Au centre de la trame se trouve le trio fatal constitué par Bess, jeune femme fragile, Crown - l’homme violent dont elle ne parvient pas à s’éloigner - et Porgy - l’infirme qui lui offre son amour. Autour d’eux gravite tout un monde, entre petits bonheurs et grands malheurs, communauté qui partage le meilleur comme le pire.
Le New World Symphony - un orchestre de jeunes musiciens fraîchement diplômés fondé en 1987 sous la direction artistique de Michael Tilson Thomas - swingue ici sous la baguette de Wayne Marshall, interprète reconnu des oeuvres de Gershwin, Bernstein ou Duke Ellington.
Opéra en trois actes créé à Boston le 30 septembre 1935.
Direction musicale Wayne Marshall
Scénographie Alexandre de Dardel
Vidéo Philippe Lainé
Avec The Atlanta Opera Chorus et la New World Symphony.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu