Elle est seule dans son palais. Sa jeunesse est derrière elle, son glorieux mari absent. Phèdre se sent inutile et abandonnée. Elle a perdu tout ce qui l’emplissait et donnait sens à sa vie. Et cette béance immense obscurcit sa raison.
Pour combler ce vide, elle s’invente une passion ravageuse pour son beau-fils, Hyppolite. Qui la rejette. S’ensuit le retour de Thésée… Humiliée, sans espoir, amputée de sa sensation d’être, il ne lui reste plus qu’à haïr la vie et à provoquer chaos et destruction.
Une réécriture du mythe de Phèdre où l'accent est mis sur la nudité et la cruauté des sentiments, dans une langue dépouillée à mi chemin entre prose et poésie.
"Une voile immense a voilé le soleil
Et l'obscurité se fait et les bêtes se taisent
Une éclipse de soleil
Oh Théramène c'est ainsi
Comme si nous vivions dans un monde où tous
Attendent
Le changement "
Phèdre – Acte II
"Je ne comprends pas ce que je fais
Je me sens si dépourvue de poids
Vide
On dirait que je ne suis qu'une écorce"
Phèdre – Acte II
"Tu meurs en moi ta mort me féconde
Nous nous fondons l'un dans l'autre tout ce qui jadis était
Hippolyte
Disparaît tu deviens moi deviens nous"
Phèdre – Acte I
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