Public or not public

du 5 septembre 2008 au 3 janvier 2009
1h45

Public or not public

Une comédie délirante sur la place du public dans l’histoire du théâtre. En passant de la préhistoire à aujourd’hui, de l’Antiquité à la Renaissance, de la tragédie à la farce, la Quadrilla va vous embarquer dans un voyage spectaculaire, insolite et burlesque. Accrochez-vous public ! Vous ne serez plus de simples spectateurs…

Une comédie délirante
Note du metteur en scène
Et le public fut...
La compagnie théâtrale de L’Esquisse

  • Une comédie délirante

Mais quel est donc le rôle du public dans l’histoire du Théâtre de la Préhistoire à Aujourd’hui, de l’Antiquité à la Renaissance, de la tragédie à la farce... ? Public or not Public tente de répondre à cette question, en s’amusant à parcourir l’histoire du théâtre, des origines, à nos jours, à travers le prisme du public. Parce qu’on accorde rarement à celui-ci la place essentielle qu’il occupe dans la représentation théâtrale, parce que les spectateurs sont pourtant la seule condition au jeu et au propos dramaturgique, parce que sans public, pas de spectacle ! Sérieux dans le fond mais délirant dans la forme, proche de la commedia dell'arte, Public or not Public est une performance insolite et burlesque. Un voyage initiatique où le public est bien plus qu’un simple spectateur...

  • Note du metteur en scène

"Public or not public ?, voici une question qui nous hante tous, nous gens du théâtre et cela depuis déjà quelques siècles. Le Théâtre chez les grecs, 25 000 spectateurs par représentation ! Chez les romains, 100 000 ! Réunis dans le Colisée, pour y découvrir des spectacles à donner des frissons aux plus endurcis... Même la chute de l’Empire n’arrivera pas à arrêter ce mouvement intarissable ; les mimes romains et les masques envahiront alors les rues des villes pour y jouer des farces grossières. S’ensuivront les mystères, sacrés et profanes, les troubadours, le carnaval, le théâtre de cour, la commedia dell'arte, Shakespeare, Molière, Goldoni, l’opéra, le boulevard du crime, Stanislavski, Wedekin, le cabaret, le naturalisme, l’expressionnisme, le surréalisme, du théâtre, encore du théâtre, toujours du théâtre pour le public... Pour tout public ! Car nous l’aimons le public, et nous voudrions l’amener avec nous une fois encore, dans un amphithéâtre grec pour y jouer ensemble ce Public or not public."

Carlo Boso

Haut de page

  • Et le public fut...

"Public chéri, mon amour", aimait à railler Pierre Desproges... Cela pourrait être aussi le sous-titre de Public or not public, que présentent quatre comédiens de la compagnie théâtrale de l’Esquisse. Parce que le théâtre accorde rarement au public la place essentielle qu’il occupe dans la représentation, parce que les spectateurs sont pourtant la seule condition au jeu et au propos dramaturgique, ils se sont amusés à se pencher sur l’histoire du théâtre, des origines, à nos jours, à travers le prisme du public. Démontrant ainsi que la représentation théâtralisée a toujours accompagné l’évolution de l’Humanité, le spectacle devenant le matériau indispensable à l’Homme dans son désir et son besoin de se connaître...

Une histoire du théâtre qui aurait, selon la "Quadrille" de l’Esquisse, commencé à la Préhistoire ! Soit, donc, l’Homo sapiens, à qui un coup de massue malencontreux aurait donné l'idée de faire semblant, de faire "comme si", de faire du "pour de faux" tandis, qu'en face, d'autres font mine de croire que c'est vrai (le premier public ?). S'ensuit la Grèce antique, ses coryphées, protagonistes et antagonistes, la tragédie comme chant du bouc et la saga des Atrides. Vous savez, Electre, Andromaque, Oreste… : la vraie naissance du théâtre.

Puis vient Rome avec ses jeux circassiens, ses très populaires atellanes (théâtre de rue, masqué)... Suivent les mystères médiévaux, les joutes verbales, le chant des troubadours, les farces de tréteaux... et l'invention du "brigadier", ce lourd bâton avec lequel on frappe les trois coups. Le temps de la Renaissance et du Baroque est mieux connu : l’apparition du théâtre de Cour avec sa volonté de former le public à un divertissement plus intellectuel (en opposition aux spectacles des places publiques), le succès populaire de la commedia dell'arte, l’arrivée des femmes sur scène, le regroupement des spectateurs dans des théâtres (ou comment circonscrire ces dangereux subversifs de "théâtreux" en ne les laissant opérer que dans des enceintes prévues à cet effet), la création de la Comédie-Française, la tragédie à l'anglaise, un saut en Orient avec le Nô ou le Kabuki... Puis, s’annonce le XIXème siècle avec l'opéra, le théâtre de vaudeville... Et enfin, plus proche de nous, le théâtre d’avant-garde, la recherche d’un théâtre avec le public (la décentralisation)...

Dans la mise en scène fluide et précise de Carlo Boso, proche de la commedia dell’arte, et avec de simples accessoires (deux grandes "malles aux trésors", des masques, des épées...), les quatre trublions de l’Esquisse dessinent, avec une générosité et une énergie sans limite, cette incroyable fresque sur l’histoire du théâtre. En une quinzaine de tableaux et autant d’intermèdes musicaux.

Mais surtout, par le biais de cette "odyssée théâtrale", ils nous dévoilent la fabuleuse interaction entre le public et la scène (un travail de précision qui a fait l’objet d’une vraie recherche car les références évoquées sont authentiques). Le théâtre est une invention humaine qui ne serait rien sans spectateur. Même si des facteurs religieux ou politiques ont assombri ou redoré son blason selon les époques, il demeure au service du plaisir du public. Et c’est bien ce plaisir que distille Public or not public.

Haut de page

  • La compagnie théâtrale de L’Esquisse

Un parcours atypique... Une aventure de cape et d’épée. Une histoire de bateleurs, de bretteurs et ferrailleurs de tous poils s’immisçant dans la commedia dell’arte et le théâtre populaire de divertissement, avec une fougue et une audace frisant l’inconscience.

Tout commence, en 1984, avec un groupe de jeunes comédiens toulousains. Puis, voici qu’en 1989 entre en scène Jérôme Jalabert, qui tel le Bourgeois gentilhomme esquisse quelques pas de danse sur les planches d’un petit théâtre. Il s’enhardit le diable et prend de l’assurance. C’est alors qu’il entend une voix, celle de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière : "Il est temps pour toi de te lancer dans la grande aventure. Regroupe tes compagnons et constitue ta troupe. Va par monts et par vaux avec tes oripeaux, va à la rencontre du peuple, amuse-les et surtout fais-les rire pour oublier les tracasseries du quotidien. Tu seras leur meilleure médecine. Survole les siècles et reconstitue à ta manière l’illustre théâtre". En bon disciple, Jérôme Jalabert s’exécute.

La compagnie se forme, s’autofinance et animée d’un feu sacré, brûle les planches des scènes de la région toulousaine avec un enthousiasme quasi juvénile. Dès lors, chacun apporte son savoir-faire afin de mener à bien une nouvelle aventure qui propulserait l’Esquisse sur le devant des scènes du Grand Sud. Ce n’est pas facile... Les critiques de certains puristes vont bon train, méprisant cette forme de distraction trop populaireà leur goût. Malgré l’absence de subventions, l’Esquisse présente sa première production : Le fil à la Patte de G. Feydeau au Théâtre de la Source (1993). Suivent de 1994 à 1999 : La puce à l’oreille de G. Feydeau, Le malade imaginaire de Molière, Les mystères du confessionnal de Lamy et Hamon, Le médecin malgré lui de Molière…

La saison 2000-2001 voit la consécration de la troupe : 13 comédiens (aujourd’hui, ils sont 26), plus de 170 représentations sur quatre productions, plus de 30 000 spectateurs ; avec toujours cette conscience propre à l’Esquisse : du théâtre pour tous, petits et grands. La saison 2001-2002 se révèle particulièrement brillante avec le Capitaine Fracasse, adapté et mise en scène par une référence de la commedia dell’arte : Carlo Boso. Cette rencontre capitale permet à l’Esquisse de se produire dans toute la France et à l’étranger, de découvrir les festivals (Avignon, Tréteaux de France, Arènes de Montmartre, Mois Molière à Versailles…). Une collaboration tellement fructueuse qu’elle se reproduit avec un nouveau projet : Public or not public.

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre le Ranelagh

5, rue des Vignes 75016 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Tour Eiffel Vestiaire
  • RER : Avenue du Président Kennedy Maison de Radio France à 194 m
  • Bus : Assomption - Radio France à 193 m, Radio France à 319 m, Radio France - Pont de Grenelle à 334 m, Place de Passy à 363 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre le Ranelagh
5, rue des Vignes 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 3 janvier 2009

Pourraient aussi vous intéresser

- 43%
- 30%
Chers parents

Théâtre de Paris - Salle Réjane

- 29%
Le prix de l'ascension

Le Contrescarpe

Mon jour de chance

Théâtre Fontaine

- 30%
La porte à côté

Théâtre Saint-Georges

- 27%
Tu voulais un coup de foudre

Théâtre du Marais

Spectacle terminé depuis le samedi 3 janvier 2009