Pudique acide / Extasis

Dans la cadre du Festival d'automne 2011.

1984. New York. Un homme, une femme, un duo. A l’époque, tous deux étaient élèves au studio Cunningham, mais Duroure dansait aussi chez Pina Bausch. Cette première pièce est donc une rencontre entre deux continents mythiques de la danse contemporaine. D’où l’intérêt de la reprendre aujourd’hui, après la mort des deux maîtres respectifs.

Sans surprise, Pudique Acide / Extasis est une pièce qui utilise des outils venant de ces deux esthétiques divergentes et parvient à résoudre l’équation, impossible, entre l’abstraction de Cunningham et le lyrisme de Bausch. Il y a la musique de Kurt Weill, parce que c’est allemand, parce que c’est presque de la musique de cabaret qui donne une espèce de poids brut au mouvement, et d’un autre côté il y a la volonté de prendre ses distances par rapport au lyrisme affirmé, de produire une pièce assez abstraite, de reprendre en boucle certains mouvements pour mécaniser l’ensemble.

Un aspect ludique non négligeable, le plaisir de danser, la volonté de s’en amuser, beaucoup d’humour et une réflexion sur la ressemblance et la différence physique renforcée par un beau travail de costumes.