Y a-t-il des espaces où nous ne pouvons pas aller ? Des lieux que nous n’avons pas le droit d’explorer ? Et si nous y allions ? Qu’en ferions-nous ? Que deviendrions-nous ?
Venue de la salle, au coeur du public, elle monte sur scène, malhabile, maladroite. Elle chante Malaika de Miriam Makeba. Elle porte un fil de micro en guise de collier, en guise d’entrave. Elle s’empêtre. Elle s’en vient explorer des territoires tabous, des espaces inédits, des lieux interdits… des quartiers libres.
Entre défi, complicité et séduction, Nadia Beugré va au contact du public, au plus près, pour mieux le convaincre, l’emporter dans ses doutes, ses errements et ses convictions.
Elle quitte la scène, ose d’autres lieux de la salle. Gestes insolents, insoumis, provocants, elle se révolte, apostrophe les politiques, s’exhibe et s’insurge. Plus loin, elle se heurte aux déchets d’une civilisation déniée, prend un sac poubelle, l’ingurgite et le recrache, se fait un vêtement avec des bouteilles en plastique, parure de pacotille et récupération.
La chorégraphe et danseuse ivoirienne libère une danse rude, âpre et battante, comme une joute, comme une bataille, comme une conquête.
« Une création passionnante qui explore et révèle les espaces tabous que l’on subit ou que l’on cherche à traverser. » Les Inrockuptibles
« Nadia Beugré fait ressembler la scène davantage à la vie réelle qu’à du théâtre. C’est poignant, aussi bien en terme d’action que de son ; Nadia Beugré sait comment amener une foule à lui faire confiance comme elle sait, en un éclair, lui couper le souffle. Elle est sauvage, comme le vent. » The New York Times
« Furieusement, au rythme des battements psychédéliques des tambours ou des musiques électroniques qui l'accompagnent, Nadia Beugré défie les limites, joue avec elles. » Afriscope
« Dans l'implacable solo Quartiers Libres, qui ne cesse de marquer les esprits depuis qu'elle l'a créé en 2012, elle revendique l'occupation des espaces interdits aux femmes. » La Terrasse
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