« Quand j’étais au collège, j’étais délégué de ma classe. J’étais même assez prétentieux avec ça, parce que j’avais été élu en 5°, sans même me présenter. La classe, quoi !
En 4°, l’année suivante, j’ai voulu réitérer l’exploit, mais une fille s’est présentée. J’ai pas voulu perdre la face, surtout pas devant une fille, alors je me suis présenté aussi, certain que j’allais gagner haut la main au premier tour... et j’ai été mis en ballotage. J’ai pas supporté qu’une fille soit devant moi en nombre de voix, et j’ai tout fait pour la faire chuter, j’ai lancé des rumeurs sur son côté bonne élève et timide, qu’elle ne saurait pas défendre les élèves, prendre la parole en public, que c’était une fayotte... bref, je me suis comporté comme un vrai connard.
Et en plus, ça a marché, j’ai été élu et pas elle...
Voilà, ça a été ma première expérience politique. Ma première confrontation à la lutte des genres et à la domination masculine. Le politique, qui est l’endroit du pouvoir, de la prise de décision, est peut-être l’endroit le plus emblématique de cette domination masculine, et donc aussi un endroit de combat pour que les femmes puissent elles aussi accéder au pouvoir, au même titre que les hommes. »
Nicolas Bonneau
Venez rencontrer Simone Veil, Olympe de Gouges, Christiane Taubira, Yvette Roudy et toutes celles qui osent se lancer en politique. Des femmes qui n’ont rien à envier aux hommes. Une parole offerte sans candeur mais sans férocité non plus pour ce seul en scène décalé et drôle qui met en valeur le parcours du combattant et les préjugés auxquels s’exposent les femmes en politique. Un spectacle intelligent qui éclaire les consciences et les mentalités de notre société assise sur des schémas archaïques. Car si comme le dit Aragon, « la femme est l’avenir de l’homme », le chemin est encore rude en ces temps de parité poussifs. Avec une infinie finesse et un humour mordant, Nicolas Bonneau fait de ce spectacle un véritable geste politique.
« Nicolas Bonneau est seul en scène, dans un décor qui lui permet de bouger, de passer d’une voix à une autre, de se glisser de la narration à la saynète savoureuse. Lumières, musiques, costume, son, tout ici est au service d'une parole offerte sans candeur, mais sans férocité non plus. (...) son talent, la délicatesse de son intelligence et de sa personne servent un propos qui met en lumière les femmes. » Armelle Héliot, Le figaro, 16 février 2019
« Venez rencontrer Simone Veil, Olympe de Gouges, Christiane Taubira, Yvette Roudy etc., car nous avons passé un excellent moment avec ces femmes qui n’ont rien à envier aux hommes. » Médiapart
« Le public est convié à rêver de l’avenir de la femme en politique sous l’œil étonné et transi de Nicolas Bonneau qui lui déclare sa flamme ! » Le Monde
« C'est très joli, c'est très simple, très fin » France Inter, Le Masque et la Plume
« Un hommage réussi qui bouscule son statut de « mâle dominant » ». Le Parisien
« Nicolas Bonneau pratique joliment la mise en abyme alors qu’il met en scène ses rencontres avec les élues qui ont nourri son spectacle. Un appel nécessaire à l’égalité entre hommes et femmes. » L'officiel des spectacles
« Sur scène une succession de portraits finement ciselés et une interrogation sur la domination masculine. » RFI
« Un excellent conteur dont on boit les paroles pendant 1h20. » France Bleu Paris
« Un seul en scène décalé et drôle qui met en valeur le parcours du combattant et les préjugés auxquels s’expose une femme en politique. Un spectacle intelligent qui éclaire les consciences et les mentalités de notre société assise sur des schémas archaïques. » Theatres.com
Depuis un siècle les femmes luttent contre les préjugés pour se faire une place dans la vie politique. Plus encore que dans le reste de la société, être une femme en politique est un véritable combat, car ce qu’on leur refuse le plus, c’est d’exercer le pouvoir pour tous, décider de ce qui peut régir la cité : l’armée, la police, la loi, les évolutions sociales, l’égalité au travail, etc.
Contrairement aux hommes, qui n’hésitent pas à sacrifier leur vie personnelle, les femmes politiques veulent réussir à la fois leur vie privée et leur carrière professionnelle, sans sacrifier l’une à l’autre.
Pourtant, en France, rien n’est vraiment mis en place pour cet équilibre, contrairement à d’autres pays. Elles se battent, et il est difficile au quotidien de concilier ce double emploi du temps, surtout dans un milieu où le pouvoir masculin est toujours prédominant, à l’image d’ailleurs de notre société, même si les derniers événements dus aux remous causés par l’affaire Weinstein, semblent amorcer une certaine prise de conscience.
Alors, comment font-elles ? Qu’est ce qu’être une femme politique ? Une femme en politique ? Quel est leur quotidien (à dire vrai, on a jamais trop compris ce que les politiques, hommes et femmes, font de leurs journées, et encore moins comment il vivent) ? En quoi ce quotidien est-il différent de celui des hommes ? Comment les femmes politiques gèrent-elles la charge mentale qui pèse sur elles autour du foyer, du rôle de mère, de la place que leur assigne la société ? Le monde serait-il différent s’il était gouverné par plus de femmes ? D’ailleurs, y a-t-il un pouvoir féminin ? Comment les hommes peuvent-ils, eux aussi, participer à bousculer l’ordre ancestral de la domination masculine, du mythe de la supériorité du mâle comme fondement de l’ordre social et politique ?
À partir d’une enquête de plus de deux ans, où j’accompagne plusieurs femmes politiques dans leur quotidien, j’aimerais raconter leur vie au jour le jour, dans leur métier et dans leur vie. En dresser des portraits. Femmes de droite ou de gauche. Mon choix est de m’attacher à des femmes politiques qui évoluent dans des sphères différentes du pouvoir, local, national ou international, et de restituer leur parcours familial et politique, convergences, difficultés et différences de ces femmes au combat.
J’ai envie de parler de la cause des femmes, de mon rapport quotidien à la domination masculine, de ma propre construction culturelle, et en même temps, en m’accaparant et en interprétant ainsi la parole des femmes, je m’interroge : ne suis-je pas là encore dans une sorte de colonisation ? Je jouerai donc ces portraits de femmes, tout en questionnant ma place d’homme, entre petite et grande histoire, portraits et enquête, m’inspirant de ces parcours particuliers qui s’inscrivent dans une Histoire collective, française et mondiale.
Nicolas Bonneau, février 2018
Excellent spectacle Tout y est : le texte,la mise en scène et le jeu Très bien rythmé et intelligent Un regal
Pour 1 Notes
Excellent spectacle Tout y est : le texte,la mise en scène et le jeu Très bien rythmé et intelligent Un regal
8, avenue Dolivet 92260 Fontenay-aux-Roses
Voiture : N 20 depuis porte d'Orléans - sortir à Bagneux.