Merlin l'enchanteur
Mot du chorégraphe
Le talent n'attend plus le nombre des années : Merlin Nyakam avoue danser depuis l'âge de cinq ans et, gourmand de tout, chanter ou jouer la comédie par la même occasion. Après avoir intégré, encore jeune danseur, le Ballet National du Cameroun - dont il sera l'une des étoiles - il se décide enfin à voler de ses propres ailes. En 1990, il crée sa première compagnie puis part voir du pays, notamment en France où ses rencontres heureuses forgent une à une son destin naissant de chorégraphe. Certains spectateurs ont sans aucun doute gardé le souvenir de sa silhouette énergique dans les créations du duo Montalvo/Hervieu de Hollaka Hollala en Paradis, de Jardin io io ito ito en Babelle Heureuse.
Mais c'est à la tête de sa nouvelle compagnie, La Calebasse de Merlin Nyakam, que cet Africain voyageur revient sur nos rives : Récréation primitive, telle est sa déclaration d'intention chorégraphique. Il entend montrer, en tenant compte de sa culture originelle faite de danse traditionnelle africaine, son ouverture à la création contemporaine occidentale. Et ne nie pas la complexité de ces ponts qui relieraient idéalement les arts du mouvement issus de différents continents. Le mélange et la générosité sont pour Merlin Nyakam le parfait trait d'union entre tradition et modernité. Porté par cinq danseurs et trois musiciens, brassant Bach et Rokia Traoré, Récréation primitive aura les allures d’une boîte magique d'où seraient projetées les images d'un monde à venir. L'homme et les éléments réunis pour un ballet des sens et des sons. Et même si Merlin Nyakam aime à reprendre ce proverbe qui dit que l'homme est « cette espèce rebelle, riche en génie mais pauvre en bon sens », il ne cesse de croire encore un peu en sa belle nature. Sa chorégraphie, aux horizons à la fois si lointains et si proches, ne dit pas autre chose. A chacun de franchir le pas pour cet embarquement immédiat au rythme de la Calebasse de Merlin Nyakam.
Philippe Noisette
Par une nuit obscure, bien avant le big-bang, une boîte magique projette les images d’un monde à venir. Un monde étrange et inquiétant où l’homme et les quatre éléments de la nature se mêlent et se confrontent. Dans cette confrontation, l’homme, « espèce rebelle, riche en génie mais pauvre en bon sens », ne finira-t-il pas par tout détruire ?
Avec cette première pièce chorégraphique, je montre comment, en tenant compte de ma propre culture de danse traditionnelle africaine, je rentre en relation avec la création contemporaine occidentale avec générosité, de façon ouverte et complexe.
À travers l’interprétation personnelle que je fais de ma culture, je crée une œuvre faite de croisements et de frontières où s’exprime une approche singulière du monde d’aujourd’hui, mythe fondateur de la tradition et de la modernité, du mélange des arts.
Merlin Nyakam
je viens d'exprimer mon enthousiasme par mail , rubrique premier spectateur
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