A partir de 7 ans.
L’outil numérique permet de manipuler à distance des objets marionnettiques. L’introduction de données aléatoires dans les programmes informatiques leur donne une part d’autonomie créant ainsi l’illusion du vivant. Ce recours au hasard crée une écriture dramaturgique singulière. L’emploi de ces techniques provoque une interrogation sur notre environnement technologique quotidien de plus et plus conséquent et complexe. En l’utilisant de façon sensible et poétique, nous prolongeons ce questionnement. Nous cherchons également à interroger la perception que nous avons du monde en inventant des formes aux sens multiples, ouvertes où le rêve prend une part fondamentale et dans lesquelles l’imagination du spectateur est fortement sollicitée.
Compagnie Omproduck
« Dans Rêveries d’une fourmi sur le dos d’un éléphant, créé en septembre 2011, la compagnie Omproduck invite les plus jeunes à une promenade dans les différentes dimensions de l’univers, de l’espace à l’atome, les objets, le son et la lumière vont se transformer pour produire émerveillement et vertige.
Travailler la matière, Anne Buguet et Michel Ozeray savent ce que cela signifie. La première scénographe et costumière de métier, sait manipuler les matériaux, en particulier le tissu, en lien avec l’espace et le corps des interprètes. Michel Ozeray, lui, longtemps constructeur et concepteur de marionnettes et d’automates, assemble et sculpte le bois, la résine et, surtout, le métal. Lorsqu’ils ont fondé leur propre compagnie, Omproduck, en 2006, c’était pour développer une recherche sur la matière mais aussi sur des outils numériques de l’image et du son (…).
Dans Rêveries d’une fourmi sur le dos d’un éléphant, le tandem d’Omproduck utilise des technologies informatiques. On y trouve un personnage mi chercheuse scientifique mi femme orchestre, qui joue avec les objets qui l’entourent pour recréer des mondes, celui de l’infiniment grand et celui de l’infiniment petit. Grâce à des capteurs sensoriels, le marionnettiste peut contrôler d’un geste le son et la lumière et créer ainsi des liens inattendus entre ce que l’on voit et ce que l’on entend. Par des effets d’amplification, de distorsion ou de dissociation, elle donne une dimension irréelle à la matière. En un clin d’oeil elle peut nous faire passer de l’échelle humaine à celle de la cellule, puis à celle de la galaxie.
Le texte du spectacle sera constitué de fragments issus d’écrits scientifiques et littéraires (…). Avec cette rêverie, les artistes cherchent à faire sentir aux plus jeunes l’un des mystère de notre monde : sa dimension infinie. Ils veulent aussi souligner le lien qui nous attache à lui ( ce que l’astrophysicien
Michel Cassé appelle « le lien ombilical indéchirable qui relie le cosmos à nos êtres » nous sommes constitués des mêmes atomes que les étoiles. »
Revue OMNI
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