Richard III (ou presque)

Paris 6e
du 22 septembre au 7 novembre 2010
1h15

Richard III (ou presque)

Pour un crime dont ils sont complices, deux comédiens « repentis » sont condamnés à représenter Richard III à l’infini.
  • Un thriller théâtral

Pour un crime dont ils sont complices, deux comédiens « repentis » sont condamnés à représenter Richard III à l’infini. Cette comédie pleine d’humour résume, resitue, raconte, tord ou manipule la pièce de Shakespeare dans un univers post-moderne ouvert à ceux qui connaissent Richard III comme à ceux qui ne la connaissent pas.

La pièce met en scène des personnages communs, comiques, bouffons grotesques et moralement difformes d’une société qui les pousse au crime par l’absence totale de repères, de codes, de valeurs.

Traducteur : Michel Lederer.

  • Un classique revisité

Richard III (ou presque) résume, resitue, raconte, tord ou manipule la pièce de Shakespeare dans un univers post-moderne ouvert à ceux qui connaissent Richard III comme à ceux qui ne la connaissent pas. La pièce met en scène des personnages communs, comiques, bouffons grotesques et moralement difformes d’une société qui les pousse au crime par l’absence totale de repères, de codes, de valeurs.

C’est le grand mécanisme de la tragédie moderne qui est dévoilé : Richard III n’est plus unmonstre mythologique ou historique : c’est un homme politique comme on en voit tous les jours sur toutes les chaînes de télévision, celui qui a intégré l’immoralité et fait du chaos extérieur son ordre intérieur, son éthique amorale. Sa difformité est toute interne, elle estinvisible : c’est sa pensée qui est bancale et tordue comme ce monde qui l’entoure et qu’ilsublime en l’imitant.

C’est un Richard III du quotidien que la pièce de Timothy Daly met en exergue : elle est peuplée d’acteurs ratés que l’on filme en gros plan, noyés dans le cynisme d’un monde où l’innocent périt sans raison et où le héros triomphe dans et par sa chute. « Toute l’oeuvre de Shakespeare est une démonstration de la faiblesse humaine » disait Firmin Gemier.

  • Huis clos et représentation surveillée

Comme dans Le bal de Kafka, Timothy Daly s’appuie dans Richard III (ou presque) sur une mise en abyme de la représentation dans la représentation.

« La vie n’est qu’une ombre mouvante, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite l’heure qu’il est en scène et puis qu’on n’entend plus. C’est un conte dit par un idiot plein de bruit et defureur, et qui n’a pas de sens. »

Richard III (ou presque) met en scène la pièce de Shakespeare dans un huis clos aux allures de télé-réalité. Qui joue et qui dirige ? Qui est joué dans l’histoire ? Quand commence et quand finit le jeu ? Qui est responsable : celui qui fait, celui qui le laisse faire ou ceux qui regardent ?

De l’illusion au faux-semblant, la pièce est une vraie machine théâtrale à jouer et à se jouer des signes (sonnerie de théâtre annonçant la fin de l’entracte, tréteaux,postures…), a créer du sens là où il n’y en a pas, là où il n’y en a plus – dans cette aube troublée de notre vingt-et-unième siècle où ni âge d’or ni lendemains qui chantent ne miroitent plus.

Si j’ai interpellé Timothy Daly autour de Richard III, c’est qu’à travers le personnage de Richard, la lutte absolue pour le pouvoir est mise à nu, à vif, et que le cynisme de l’ambition dans un monde vide de sens éclaire certains de nos hommes politiques d’une lumière infiniment troublante.

  • Note de mise en scène

Richard III (ou presque) sera monté comme une partition théâtrale pour deux acteurs avec une estrade en verre et miroir qui est comme un ring de lumière où se jouent les extraits tirésde l’oeuvre de Shakespeare, tréteaux où se reflètent les acteurs mais aussi où s’illuminent leurs ombres, dans un jeu de lumières très cinématographique.

Des costumes qui sont accrochés partout autour d’eux et d’où ils exhument les fantômes de l’impossible pièce qu’ils cherchent mais ne parviennent pas à jouer ; des rampes, mais des rampes partout, au sol, suspendues, qui enserrent les acteurs dans une lueur théâtrale qui se dénonce elle-même et qui projette des ombres portées en décor « naturellement » théâtral de Richard III.

Isabelle Starkier

  • Note de l'auteur

L'origine de la pièce

Richard III… (ou presque) est une pièce originale, écrite de ma main à la demande dumetteur en scène parisien Isabelle Starkier. Sur le conseil d’Isabelle – qui dirigea brillamment la mise en scène de ma pièce Le Bal de Kafka –, j’ai commencé à travailler à l’écriture d’une pièce traitant des thèmes richement développés par Shakespeare dans son RichardIII.

L’idée d’Isabelle consistait à ce que j’écrive une pièce qui permette de mettre en valeur les exceptionnels talents de jeu de deux des meilleurs comédiens français que j’ai jamais vu : Daniel Jean et Pierre-Yves Le Louarn. Après réflexion, j’ai conçu une histoire dans laquelle deux acteurs se retrouvent piégés dansune situation où ils sont condamnés à jouer sans cesse Shakespeare. À partir de là, tous les autres éléments narratifs se sont mis en place.

Les thèmes de la pièce

Richard III… (ou presque) est une fantaisie sombre sur les thèmes de la pièce deShakespeare, et plus particulièrement les notions de culpabilité et de châtiment.

Dans son style, la pièce balance entre la farce noire et l’absurde, faisant référence à la pièceshakespearienne tant pour le châtiment (pour le crime commis par les acteurs dans la pièce) que pour le commentaire, sur Richard et sur les acteurs qui se retrouvent forcés à le rejouer jour après jour.

Shakespeare explore plusieurs thèmes sombres et profonds dans sa pièce. Notamment :

- La scélératesse et la virtuosité des scélérats, principalement Richard III.

- La permanence et l’ampleur de la culpabilité comme facteur dans la psychologie encours de ceux qui, lorsqu’ils ne sont pas démoniaques eux-mêmes permettent (parleur inaction ou inertie) au mal de se produire.

- La lâcheté et l’opportunisme dans le monde des affaires.

- Le regret, particulièrement lorsqu’il est trop tard.

- La facilité avec laquelle on corrompt de “bonnes” personnes.

- La manière dont les gens portent des masques, et “jouent” dans la vraie vie (que cesoit pour de bonnes ou mauvaises raisons).

Il peut sembler présomptueux pour un auteur contemporain d’explorer à nouveau le mondeet la richesse thématique de Shakespeare. Cependant, pour moi, ma petite contribution dramatique est tant un hommage qu’une fantaisie complexe dans sa légitimité, divertissante dans sa forme.

J’espère poursuivre ce travail avec Isabelle Starkier, afin de parfaire une pièce qui, d’une certaine manière, est un métissage de sensibilités et d’esthétiques : le travail d’un auteur anglophone contemporain qui a tout spécialement écrit pour le style joyeux, enjoué, virtuose et complexe à plusieurs niveaux du jeu d’acteur français, mis enscène dans la meilleure tradition du Théâtre français contemporain.

Timoty Daly

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Spectacle terminé depuis le dimanche 7 novembre 2010

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