La disgrâce de Don Salluste est prononcée. Obsédé par sa vengeance, il va faire appel à son valet, Ruy Blas, amoureux de la reine, et lui ordonne de devenir son amant. Commence alors un jeu de séduction qui intrigue et charme cette dernière. De son côté, Ruy Blas gravit les échelons et devient ministre ; alors qu'il touche au bonheur, puisque la reine lui avoue son amour, Don Salluste lui rappelle leur arrangement et joue un odieux chantage...
C’est à 36 ans que Victor Hugo écrit Ruy Blas. Si , à sa création (1838) Ruy Blas n’a pas provoqué le scandale que connut Hernani ; la pièce n’en fut pas moins mal accueillie par la critique et le milieu intellectuel parisien. A son propos, Balzac a parlé « d’infamie en vers ». Il faut dire que cette pièce, représentative du drame romantique, se caractérise par le refus des règles du théâtre classique, le mélange des genres et des registres. De plus, elle traite des codes, usages et modes d’accès, peu reluisants, de l’ascension au pouvoir. Un homme du peuple y perd son âme.
« William Mesguich, metteur en scène, réussit l’entreprise… On écoute avec intérêt, on suit l’intrigue, on s’amuse, bref, on a là un spectacle populaire au sens où Victor Hugo l’entendait. » Le Figaro
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