S’abandonner, dit-elle

Paris 6e
du 19 au 30 septembre 2006
55 minutes

S’abandonner, dit-elle

Une femme vient de passer la nuit avec un homme rencontré au cours d’une soirée. Au petit matin, il l’a abandonnée. Commence pour elle un questionnement sur la jouissance et le désir dans l’altérité des sexes. Elle s’interroge, revit l’instant de la rencontre, puis ce moment de fusion dans l’amour.

La pièce
Un questionnement d’aujourd’hui

La presse

Extrait d’un entretien

Une femme vient de passer la nuit avec un homme rencontré au cours d’une soirée. Au petit matin, il l’a abandonnée. Commence pour elle un questionnement sur la jouissance et le désir dans l’altérité des sexes. Elle s’interroge, revit l’instant de la rencontre, puis ce moment de fusion dans l’amour. 

« Le sujet de la jouissance des femmes, disait en substance Jacques Lacan, c’est Dieu ». Et Carl Gustav Jung, pour sa part : « C’est l’image du féminin qui ouvre à l’espace du divin, à l’expérience du sacré ». Or, n’est-ce pas de cela même que les hommes ont souvent une peur panique ? Comme s’il fallait s’abandonner pour se trouver, se perdre pour exister dans un au-delà de soi-même, se laisser ravir par la plus radicale altérité, jusque et y compris dans son corps et dans son sexe, dans un domaine où sexualité et spiritualité se rencontrent et se fondent l’une dans l’autre, pour découvrir la vérité de son identité la plus profonde…

Michel Cazenave

Un questionnement d’aujourd’hui sur le désir, la jouissance, l’abandon et l’amour.

La pièce S’abandonner, dit-elle est née d’une rencontre entre l’écrivain Michel Cazenave et Florence Marguier. Un texte sur la jouissance a pris corps. Ce sujet largement abordé aujourd’hui est trop souvent traité à travers des stéréotypes, ou dans une confusion entre sexualité, sensualité et érotisme. On peut se demander si la jouissance n’est pas devenue, à notre époque, un sujet vide de sens.

Michel Cazenave lui, s’empare avec toute sa culture et sa sensibilité de ce thème qu’il explore dans une écriture à plusieurs niveaux (littéraire, lacanien et jungien). Il se risque à une exploration d’autant moins attendue qu’elle aborde un versant subversif et, il le reconnaît volontiers, transgressif du désir. Par certains échos, il se rapproche de Georges Bataille ou Pierre de Mandiargues.

Une telle exploration semble aujourd’hui nécessaire, moins pour redéfinir la jouissance que pour faire ressentir à quel point les individus se sont éloignés de sa nature profonde.

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« Un sujet passionnant qui traite du désir féminin dans un domaine où sexualité et spiritualité se fondent pour découvrir son identité la plus profonde. » Mireille Picard, La Provence, nov 2004

« Ayant vu S'abandonner, dit-elle, nous sommes obligés d'admettre que Michel Cazenave a réussi quelque chose d'inattendu et d'improbable : faire voir de l'intérieur ce sommet de la sexualité féminine qu'est l'orgasme. Florence Marguier, qui défend avec une belle conviction et justesse de ton ce texte, aux Ateliers d'Amphoux, a compris qu’il portait en lui une vision parvenue à maturation et fin prête pour sortir affronter l'air vivifiant du dehors. La direction d’acteur de Carol-Ann Willering suppose une respiration profonde, apaisée et exaltée à la fois, qui soulevant à son rythme les montagnes du plaisir et de la jouissance - contrées énormes où tout se tait - parvient à leur restituer leur juste place, de façon presque imperceptible. » Philippe Faure, Agora, Avignon, juillet 2003

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« Jouer S’abandonner, c’est vivre une expérience des limites - cela nécessite une plongée à l’intérieur de soi puis, lentement, très lentement en épousant au plus près le texte, il s’agit de tendre vers le souffle qui l’a animé. (…) Il n’y a pas de personnage, au sens de figure ou de masque, mais une incarnation du principe féminin à travers ce qu’est une femme d’aujourd’hui qui explore son désir, se met en danger, s’abandonne à sa passion, son goût de vivre jusqu’au bout… le livre sans pudeur, mais avec une grande force poétique. Ne sommes-nous pas toutes attirées par ce besoin de connaissance, d’expérimenter avec plus ou moins de défi ces chemins du désir ? C’est ce que représente, selon moi, le véritable érotisme.

Carol-Ann Willering dans son travail de direction d’acteur a cherché à me rendre présente à cela, à ce qui se trouve derrière les mots, au souffle qui scande comme des vagues les grands mouvements de ce poème. Parfois on se laisse porter par ces mots, ou on lutte contre eux puis de leur rythme, de ce qu’ils drainent naît un sens nouveau, une émotion inattendue…serait-ce cela, s’abandonner pour se découvrir à soi-même ? »

Extrait d’un entretien de Florence Marguier avec Patricia Darré (Châteauroux, sept.2004)

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Spectacle terminé depuis le samedi 30 septembre 2006

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