Johan et Marianne sont mariés depuis dix ans et vivent heureux avec leurs deux filles. Lui est professeur de psychologie, elle une avocate spécialiste du droit familial. Lors d’un dîner, ils assistent à la violente dispute d’un couple d’amis. Commence alors une remise en question de leur relation…
Nous sommes en 1973 lorsque Bergman vient de terminer le tournage de Cris et chuchotements, mais peine à trouver un distributeur. Pour tromper son impatience, il s’oriente vers la télévision pour aborder l’un de ses thèmes favoris : la vie de couple. Contraint par un budget limité, Il écrit en quelques semaines le scénario de Scènes de la vie conjugale, le tourne rapidement avec ses acteurs fétiches.
Au final, une radiographie brûlante des relations amoureuses, une œuvre sublime où la vie palpite comme rarement.
« Une mise en scène saisissante de vérité à partir du téléfilm bergmanien... Nicolas Liautard fait de la scène de théâtre le lieu impressionnant et touchant de cette autopsie de l’amour, si humain et si imparfait. Cette réussite doit beaucoup à une sorte de naturalisme aiguisé, condensé, radical, débarrassé de tout superflu et de toute insignifiance, comme une mise à nu qui s’aventure sans détour jusqu’au terrain de l’intime et du désir et fait surgir la vie même dans toute sa densité, son intensité et ses contradictions. » La Terrasse
« Un espace bi-frontal propice à une proximité avec les spectateurs, en associant les images vidéo (enregistrées ou captées en direct) à un jeu dont le dosage naturaliste s’exprime avec densité par l’interprétation des sept excellents comédiens. A leur tête, Anne Cantineau, porte le beau portrait de femme de Marianne, avec une vitalité et un naturel confondant, et Fabrice Pierre, livre avec tension et éclat les déchirures, contradictions et échecs de Johan... Une réussite qui ouvre sans pathos sur une indéniable empathie. » Webtheatre
« Bien entendu, la magie n’opérerait pas sans la virtuosité des interprètes. Quelle leçon ! Fabrice Pierre et Anne Cantineau sont bouleversants. Ils nous touchent, nous émeuvent, nous brassent, nous remuent, nous bousculent, nous dérangent. » Aurélie Plaut, Les Trois Coups, 26 novembre 2014
« J’ai mis trois mois pour écrire cette oeuvre, mais il m’a fallu un temps assez long de ma vie pour la vivre... J’ai éprouvé comme de l’affection pour ces gens pendant que je m’intéressais à eux. Ils étaient quelquefois passablement adultes. Ils disent bien des sottises et, parfois, certaines choses raisonnables. Ils sont anxieux, gais, égoïstes, sots, gentils, sages, désintéressés, affectueux, emportés, tendres, sentimentaux, insupportables, aimables. Le tout dans un unique mélange. Voyons maintenant ce qui se passe »
Ingmar Bergman
Je voudrais que nous fassions du théâtre comme Bresson faisait du cinéma, lui qui détestait le théâtre. Mais je crois bien que je déteste également le théâtre que détestait Bresson. Bresson détestait aussi le cinéma qui était du « théâtre filmé ». Nous faisons ici le chemin dans l’autre sens (qui n’est pas sens contraire), notre théâtre n’est pas du cinématographe sans écran. Bresson m’apprend plus sur le théâtre que Bergman (pourtant homme de Théâtre).
Aujourd’hui, ma conviction est que toute création a pour postulat le chaos. Ce chaos est précieux et il ne s’agit surtout pas de l’ordonner, le rationaliser : ce serait le faire disparaître et de fait, annihiler toute chance d’émergence de la vie. Il s’agit de donner du temps au chaos, de l’alimenter. Il s’organise de luimême. Il est en perpétuel mouvement.
Scènes de la vie conjugale, c’était d’abord une référence récurrente lorsque nous travaillions sur Il faut toujours terminer qu’est ce qu’on a commencé, il y avait les scènes d’ensemble et les scènes de couple, les « scènes conjugales » comme nous les appelions. Nous avions alors revu Bergman, nous l’avions commenté. Je voulais, et je veux toujours, créer les conditions d’émergence d’une intimité qui ne supporterait pas le mensonge, le simulacre. La vulnérabilité des acteurs qui ne leur laisse pas d’autre choix que la vérité, puisée dans leur expérience propre. Au travers de tout cela c’est une méthode de jeu (ou de non-jeu) que nous recherchons, des lois. Peu importe Bergman ou Moravia, dans le fond c’est la méthode qui nous occupe.
Dans la recherche de cette vérité, il faut bien sûr que la langue soit celle de l’ici et maintenant, la langue propre de « cette personne qui parle à ce moment ». La langue rend compte de l’état, de la situation, non la situation de la langue. La langue est seconde. Il faut donc renoncer à toute littérature, bien comprendre que la littérature imprime alors que nous exprimons (ça c’est pris à Godard).
Nicolas Liautard
Une prouesse de la part des acteurs, un rythme soutenu, une mise en scène serrée, des scènes crues pas forcément utiles et un 2éùe acte un peu long mais au total un spectacle dont on sort secoué (et peu-être marqué) Bravo
Pour 1 Notes
Une prouesse de la part des acteurs, un rythme soutenu, une mise en scène serrée, des scènes crues pas forcément utiles et un 2éùe acte un peu long mais au total un spectacle dont on sort secoué (et peu-être marqué) Bravo
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