Spectacle en italien surtitré en français.
Le directeur du théâtre se désole mais ce n’est pas sa faute : « Que voulez-vous que j’y fasse, explique-t-il, si de France il ne nous arrive plus une seule bonne pièce et si nous en sommes réduits à monter des pièces de Pirandello – rudement calé celui qui y comprend quelque chose ! » Un directeur du théâtre, qui n’est pas – qu’on se rassure – celui de l’Athénée, mais celui de la pièce de Pirandello, où des acteurs jouent des acteurs, et où des personnages jouent des personnages. Labyrinthique ? Oui, à plaisir, et jusqu’à l’infini, tant cet exercice poignant, tragi-comique, métaphysique et devenu classique, orchestre un jeu constant entre vérité et fiction, doublant une fiction d’une fiction, elle-même recouverte d’une vérité, et ainsi de suite, jusqu’au vertige...
Dans ce qu’on appelle « la vraie vie », c’est la troupe du Teatro Stabile di Napoli qui donnera ici sa version, tonique et rêveuse, de ce chef-d’œuvre de 1921. « Une pièce qui parle encore à notre conscience contemporaine et nous invite à nous poser les questions les plus importantes et les plus terribles sur la nature, le sens, l’essence même de notre existence », écrit le metteur scène Luca De Fusco (à moins qu’il ne s’agisse de la prose d’un acteur tenant pour quelque lignes le rôle du metteur en scène).
« La mise en scène de De Fusco, précise et rigoureuse, rend hommage au texte comme un scrupuleux acte d’amour. » Il Mattino di Napoli
« Un spectacle essentiel, limpide, servi par de formidables acteurs. » Il Secolo XIX
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