Sganarelle ou le cocu imaginaire

du 11 au 23 mai 2010
1h

Sganarelle ou le cocu imaginaire

CLASSIQUE Terminé

Martine et Sganarelle sont mariée. Célia et Lelio sont très amoureux. Jusqu’ ici, tout va bien, mais… Célia s’évanouit dans les bras de Sganarelle, Martine les surprend, Lelio est parti en voyage et Gros René meurt de faim…
  • L’intrigue et la couleur artistique

Martine et Sganarelle sont mariés. Célia et Lelio sont très amoureux. Jusqu’ ici, tout va bien, mais… Célia s’évanouit dans les bras de Sganarelle, Martine les surprend, Lelio est parti en voyage et Gros René meurt de faim… Les histoires d’amour finissent mal en général ? A moins que… De quiproquos en qui-croi-cocus, Sganarelle ou le Cocu imaginaire est un petit chef-d’œuvre d’humour et de finesse ou Molière jongle en virtuose avec les malentendus.

Un petit tréteau au rideau orange qui tient autant du castelet que de la boite à musique est l’unique décor de la pièce. Face au public, un musicien et 4 comédiens au jeu énergique et farcesque circulent, sautent, apparaissent et disparaissent. Le jeu est stylisé loin de tout réalisme cinématographique, et emprunte au masque et a la marionnette leur univers poétique.

Derrière la ronde folle des cocus imaginaires, se dessine en contrepoint le portrait d'un héros typiquement molièresque, qui sait nous émouvoir autant que nous faire rire. Entre drôlerie et dérision, Sganarelle nous touche parce qu' il sait rire de ce qui blesse le plus : la trahison amoureuse.

  • Note de mise en scène

A l’origine, un pari : réduire la partition de Sganarelle pour 4 comédiens, pas un de plus. Il faut dire que le tréteau de 2,5 mètres par 2 pouvait difficilement en contenir davantage. Un petit tréteau au rideau orangé qui tient autant du castelet que de la boîte à musique est l’unique décor de la pièce. Lieu universel, il devient tour à tour fenêtre, balcon, chambre à coucher, rue de Paris… et sollicite en permanence l’imaginaire du spectateur.

Ce dernier est d’ailleurs partie intégrante du spectacle, comme le veut la tradition du théâtre de tréteaux. C’est pourquoi nous avons conservé cette tradition du jeu face public, interactif, énergique et farcesque. Un jeu stylisé, loin du réalisme cinématographique, qui se rapprocherait davantage de la marionnette. Le tréteau-castelet s’y prête à merveille, offrant aux comédiens la liberté de circuler autour, de sauter, d’apparaître et de disparaître soudainement de toutes parts…

Allant de paire avec les tréteaux, de petites scènes muettes, ou lazzis, ponctuent le spectacle comme des intermèdes ludiques, tout en éclairant le texte écrit en vers et dans une langue aux tournures souvent inusitées.

  • Le geste et la parole

La gestuelle nette et rythmée, presque chorégraphiée vient compléter ce jeu d’acteur servant une mise en scène simple et se voulant efficace, allant à l’essentiel.

Les maquillages, inspirés eux aussi du maquillage traditionnel, mettent en valeur les traits et la personnalité du personnage. Très esthétiques, tirant vers le masque, ils nous éloignent de tout réalisme et confèrent en outre une dimension poétique au jeu des acteurs.

L’aspect très visuel du spectacle n’exclut pas par ailleurs un travail tout aussi précis sur le texte. La diction doit faire entendre chaque mot, voire chaque signe de l'oeuvre. La musicalité du vers est respectée. Cette recherche constante d’un tempo juste, ni trop rapide, ni trop lent, reflète un souci de compréhension du texte optimale par le spectateur, dont l’oreille est peu ou pas habituée à la langue du 17e siècle. Faire entendre la poésie du vers sans que l’on perde une goutte du sens, telle est notre gageure.

Cousine du mot, la note. La construction du spectacle a très vite nécessité la présence de la musique. Une musique vivante, jouée sur scène, et non pas figée sur une bande. Le musicien rythme le phrasé, les gestes, les déplacements et les séquences de l’histoire ; leur donne un poids, une texture et une justesse. A tel point qu’il s’est imposé comme le 5ème homme, la 5ème voix du spectacle. Ainsi, le musicien dialogue, joue, s’afflige et jubile avec les personnages comme avec le public. Point d’orgue dans ce tourbillon des corps et des mots, elle est aussi là pour faire place au sentiment.

Car si Sganarelle s’offre d’emblée comme une farce, des notes plus graves se font entendre. Celles d’un homme tourmenté par la trahison amoureuse. Derrière la ronde folle des cocus imaginaires, se dessine en contrepoint le portrait d’un héros typiquement moliéresque, qui sait nous émouvoir autant que nous faire rire. Entre drôlerie et dérision, Sganarelle nous touche parce qu’il est humain.

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois

Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie Restaurant
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 210 m, Stade Léo Lagrange à 560 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).

    Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 23 mai 2010

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