Sibylline

• Exploration Lynchienne

Un soir de semaine, Carol lit, son mari rêvasse au coin du feu... Le couple discute parisiblement pour savoir qui inviter à dîner samedi soir. Il y a bien Tom, l’ami de Paul, mais avec qui l’inviter pour qu’il ne se sente pas seul ?

Cette situation simple et quotidienne tourne très rapidement au cauchemar pour Carol. Comme dans un film de David Lynch, une étrangeté grandissante s’empare de Paul. De quelles pulsions, de quel poison une relation de couple se nourrit-elle ?

L’arrivée de Tom, l’invité, vient alimenter le suspense. Cauchemar et réalité s'entremêlent, fléchissant la frontière intangible entre le dit et le non-dit. Carol entre dans une machination de persécution par les deux hommes, immédiatement contredite par un quotidien sans frémissement. Progressivement, le grondement de l'indicible, exprimé par le dramaturge, vient perturber notre propre perception du réel. C'est la morale qui pourrait ici se trouver mise à mal, questionnée...

Le spectacle alterne rire et tension, emmené dans un rythme sans faille par les trois comédiens, Jean-Michel Tinivelli, Sophie Vonlanthen et Morgan Perez. L’auteur anglais de cette pièce hors normes, Noli, est encore inédit en France, et la création de Sibylline par la metteur en scène Marianne Groves est une première mondiale.

Traduction de l'anglais : Marianne Groves

• Note d'intention

"L'oeuvre de Noli explore, sans relâche, l'insondable zone de non-droit de l'âme humaine, la fusion terroriste entre Eros et Thanatos, le mystère de la pulsion et de ses différents degrés de maîtrise ou de sauvagerie. Jeune metteur en scène, j'étais à la fois fascinée et déroutée par cette écriture, dont le grondement sous-terrain constitue pour moi un écho moderne aux mythes fondateurs de la tragédie grecque.

Ayant fait une première fois l'expérience très positive de mettre en scène une lecture de Sibylline à la Kulturfabrik de Luxembourg (lecture reprise à la Maison du Off en Avignon en 2005), j'éprouve aujourd'hui un enthousiasme tout particulier à l'idée de me sentir enfin prête à aborder la mise en scène de Sibylline." Marianne Groves, mars 2009

• La presse

« Noli est dans la tradition de Pinter. On salue l’artiste (...) Les trois comédiens sont excellents. » Le Figaroscope

« Une pièce atypique et singulière. On accède à l’inconnu. » Radio Nova

« Noli opère des plongées immersives dans les recoins sombres de l'âme humaine où se nichent de ténébreuses pulsions. Une partition burlesque au sens noir du terme, mise en musique par Marianne Groves avec le doigté d’un neurochirurgien pour en extraire tous les sucs. » Froggydelights