Solness le constructeur

Lieu : Beaurepaire - 12 bd Gaston Dumesnil
Halvard Solness, architecte renommé, reçoit la visite de Hilde Wangel. Dix ans plus tôt, Solness avait construit une haute tour et, selon l’usage, était monté à son sommet pour y placer une guirlande. Hilde, petite fille, avait été profondément frappée par la vision du constructeur tout près des nuages. Solness lui avait alors promis de la choisir pour princesse et de lui donner un royaume quand elle serait grande…Solness le constructeur est une histoire forte où un homme fait face à son entourage, son passé, ses doutes et retrouve brièvement l’espoir et l’énergie près d’une jeune femme délicieusement amorale.

De 1878 à 1899, Henrik Ibsen écrit un cycle de onze pièces qui forme à l’évidence la quintessence de sa dramaturgie. Maison de poupée inaugure cette série, et on y trouve bien sûr ses meilleures œuvres : Les Revenants, Un Ennemi du peuple, Le Canard Sauvage, Hedda Gabler, John Gabriel Borkman et Solness le constructeur.

Solness le constructeur est ébauchée en 1891, écrite l’année suivante, et créée en janvier 1893 au Deutches Theater de Berlin. Elle ne sera suivie que de trois œuvres ; le cycle se termine en 1899.

L’homme âgé qui écrit Solness le constructeur livre brusquement et sans pudeur pourrait-on dire, les questions de sa condition. Les tentations du désir redécouvert, tout d’abord, à travers une jeune femme ; désir équivoque où l’évocation d’un trouble enfantin semble le sublimer. Mais ce désir révèle l’impuissance, la peur. Impuissance face à cet amour qui s’offre avec violence et détermination. Impuissance encore à transmettre sa confiance, son acquis professionnel à un jeune homme. Impuissance enfin à affronter lâchetés et mensonges face à une épouse repliée, isolée dans l’amertume et les regrets.

" Solness le constructeur est une des plus grandes pièces de Henrik Ibsen. Non parce qu’elle est noire, mais tout au contraire parce qu’elle avive l’orgueil de la lucidité. C’est une pièce brûlante, incandescente. Une pièce de lumière, crue. " Michel Dubois