Caroline, Delphine et Flore enquêtent sur la gynécologie, son Histoire et ses histoires. Elles interrogent leur entourage, le corps médical, des journalistes… Elles sont vite submergées par l’ampleur du sujet, la quantité de tabous et de maltraitances. Elles puisent dans les écrits et le parcours de Benoîte Groult pour creuser leur sillon. S’opère alors en elles un véritable éveil au féminisme. L'actualité vient confirmer leurs découvertes et enrichir encore la dramaturgie.
Fausses couches, distilbène, avortements clandestins : une narration kaléidoscopique qui oscille entre parole documentaire et autofiction. Le public traverse avec les actrices trois mille ans de fourberies et de tempêtes. Une promenade intense où l'on dévoile une autre nudité avec pudeur, humour et courage.
« Speculum est une pièce servie par une mise en scène diablement efficace où la drôlerie et le drame se mêlent habilement. En un mot, le pari est réussi. » Igor Hansen-Love, L’Express
« C’est un spectacle bien intéressant que Mesdemoiselles Biard, Grimaud et Sahuquet nous proposent. Un spectacle qui ne peut laisser personne indifférent, qui dit les choses en appelant un chat un chat. Les trois auteures-metteures en scènes-comédiennes réussissent leur démonstration, poursuivant un vrai combat qui ne devrait au passage pas être mené par seules les femmes. Et ce par le biais d’une belle mécanique théâtrale. » Yves Poey, De la Cour au Jardin
« Elles jonglent, libres et légères, avec ce qu’elles ont mis deux ans à réunir, comme si l’espièglerie était la meilleure façon de traiter des choses difficiles. Elles ont sans doute raison puisqu’on ne les quitte pas des yeux dans cet exercice particulier où l’ironie bienveillante l’emporte sur la colère. » Gilles Costaz, Webtheatre
« Les trois formidables comédiennes réussissent ce challenge un peu fou de surfer entre humour et émotion pour nous parler gynécologie. Parler de la gynécologie, c’est un peu nous parler de l’origine du monde, c’est parler de notre humanité, c’est profondément universel. » Cécile Martin, Le cabinet de curiosité féminine
« Sur un ton cru et sarcastique, les trois comédiennes jouent une cinquantaine de personnages, dont des pontes de la gynécologie et de grandes figures du féminisme. » Maud Le Rest, FranceTVinfo
Refusant pendant longtemps de nous définir par notre sexe, refusant aussi un certain militantisme ghettoïsant et excluant pour les hommes, nous nous considérions issues d’une génération plutôt privilégiée comparativement à nos mères et grands-mères, et estimions que nous n’avions pas été empêchées par notre condition de femmes. Nous avons vécu comme une révélation notre prise de conscience et notre urgence de dire, de poser ces questions.
Être une femme, avoir un utérus. L’ignorer ? Le choyer ? Le dénigrer ? Que donnons-nous à voir à un gynécologue ? Qu’attendons-nous de lui ? Que devons-nous à la gynécologie ? La gynécologie peut-elle être violence ? Qu’est-ce qu’une fausse couche ? Comment en parler ? Le faut-il ? Comment féminisme et féminité se conjuguent avec médicalisation ? Avec maternité ?
Un travail d’enquête et une exploration de l’intime sont le terreau de notre écriture à quatre mains. Le théâtre est un medium merveilleux pour traiter de ce propos souvent tabou car il permet la distance et la légèreté nécessaires. Nous avons recueilli de nombreuses interviews, nous sommes allées à la rencontre de spécialistes et de journalistes pour construire notre matériau. Nous avons été surprises de la surabondance de témoignages, comme si ce sujet presque interdit recelait des siècles de peurs, de traumatismes, de phantasmes...
Au plateau, nous avons souhaité écrire, mettre en scène et interpréter pour poursuivre notre recherche. Notre matière textuelle est évolutive, constituée d’une colonne vertébrale aux multiples ramifications. Ainsi, nous donnons à voir et à entendre. Sans orienter ni limiter.
Etre une femme ? Avoir un utérus ? L’ignorer ? Le choyer ? Le dénigrer ?
Qu’est-ce qu’une fausse couche ? Comment en parler ? Le faut-il ?
Que donnons-nous à voir à un gynécologue ? Qu’attendons-nous de lui ? Que devons-nous à la gynécologie ? La gynécologie peut-elle être violence ?
Comment féminisme et féminité se conjuguent avec médicalisation ? Avec maternité ?
Un travail d’enquête et une exploration de l’intime sont le terreau de notre écriture à trois mains. Nous nous sommes saisi d’un sujet souterrain au coeur d’enjeux intimes et sociétaux : la gynécologie et son histoire. Le théâtre est le média parfait pour soulever ce tabou.
Femmes, nous faisons cohabiter, non sans difficulté, notre féminisme intrinsèque, conscientes ou pas de l’être, notre maternité et notre féminité. Nous souhaitons questionner les dilemmes et les passions de ce mariage fougueux qui nous oblige parfois à tordre nos principes. Le droit des femmes n’est pas une chose acquise. Et la gynécologie est au cœur de cette lutte puisque c’est son corps, ses organes et sa capacité d’enfanter qui sont en jeu : « Cela ne m’intéresse pas que les écrivaines obtiennent de parler des mêmes sujets que les hommes, ou de traiter de la condition féminine exclusivement. Mais ça m’intéresse de voir si certains objets qui sont assignés au domaine féminin, comme l’accouchement, la grossesse, peuvent devenir eux aussi des témoignages sur la peur de la mort ou le désir d’expression. » Cloé Korman (diacritiK le grand entretien)
Superbe! D'une fraîcheur! Un trio qui fonctionne complètement, un bon jeu. Une pièce nécessaire et audacieuse, une mise enen scène intimiste, on sort des chantiers battus et on aime !
Tres beau texte, superbe performance! Emouvant et vrai.
Pour 2 Notes
Superbe! D'une fraîcheur! Un trio qui fonctionne complètement, un bon jeu. Une pièce nécessaire et audacieuse, une mise enen scène intimiste, on sort des chantiers battus et on aime !
Tres beau texte, superbe performance! Emouvant et vrai.
7 rue Véron 75018 Paris