La lune écoute aux portes est le titre du premier ouvrage publié à compte d’auteur (50 exemplaires) en 1947 par Georges Brassens, après deux recueils de poèmes parus avant guerre. En 1944, échappé du STO lors d’une permission, Brassens se cache à Paris chez Jeanne, ,qui habite avec son mari Marcel une petite maison du XIVe arrondissement.
C’est là, dans une pauvreté et un inconfort absolus, qu’il écrit la plupart de ses chansons, ainsi que deux romans, des poèmes et de nombreuses lettres à ses amis. Brassens y évoque son travail, ses lectures, ses amitiés, ses réflexions et la grande misère dans laquelle ils se débattent : sans les timbres que ses correspondants lui adressent, il n’aurait pas pu leur répondre…
Le placement de chansons et les débuts sur scène marquent la fin de cette période de vaches faméliques, vers 1952, date des dernières lettres citées dans le spectacle. Brassens restera cependant fidèle à Jeanne et à son arche, dont il améliore peu à peu le confort, et qu’il ne quittera qu’en 1966.
Dans un décor épuré sous la lune, sur les toits, et près des chats, un pierrot bohème accompagné à la guitare nous emmène dans l’antre où Brassens composait et écrivait. Tantôt forte, tantôt humoristique, tantôt sensible, cette mise en image du petit théâtre intérieur de l’artiste au travers de ses lettres, textes, poèmes et chansons éclaire d’un jour nouveau l’âme et la poésie de son oeuvre et cette extraordinaire liberté de pensée si controversée à son époque et tellement actuelle.
Un voyage intérieur qui nous ramène face au monde, face à la vie, face à nous. Tout simplement. « Georges Brassens, le nom m’évoque le chanteur-poète, la pipe, la guitare et des refrains populaires. Un stéréotype commun dont je me contentais.
En découvrant l’écriture poétique, tantôt absurde, tantôt intime de l’artiste, je rencontre un univers de valeurs, d’humanité, de forces, de convictions et de questionnements, puis l’essence même du personnage : la liberté. En accord avec l’âme et la somme de fondamentaux de l’homme, je me dynamise à dire, jouer et chanter cette oeuvre poétique en dehors de toute convention et avec la volonté de ne pas « faire du Brassens », mais avec ce que je suis là et maintenant. Le choix de la guitare accompagne la mise en lumière de ce petit théâtre intérieur.
Créer un spectacle dans un langage d’âme à âme où les émotions vibrent. Un spectacle pour voir et entendre que Brassens c’est aussi ça, un spectacle pour parler d’un essentiel oublié de nos jours, un spectacle qui nous pose la question : « ne sommes-nous pas plus libres qu’on ne le pense ? »
Stéphane Ropa
Les textes du spectacle sont tirés des oeuvres suivantes de Georges Brassens :
La lune écoute aux portes, recueil (Éditions d’emprunt Gallimard/NRF, 1947).
Lettres à Toussenot 1946-1950, textes réunis par Janine Marc-Pezet (Éditions Textuel, 2001).
Poèmes (1944 – 1966).
Chansons (extraits ou versions intégrales) :
Celui qui a mal tourné, Les Bancs publics, Le Parapluie, Si seulement elle était jolie, Saturne, Chez Jeanne, Le Pornographe, Les Copains d’abord, La Marine, La Maîtresse d’école, Les Oiseaux de passage (texte de Jean Richepin), Les Illusions perdues, Mourir pour des idées, Le Fossoyeur, La Prière (texte de Francis Jammes), Le Vent.
Stéphane Ropa dans son petit coin de paradis. Une jolie balade nocturne dans l'univers du Brassens méconnu. Un véritable moment de douceur à partager entre amis ... C'est en voyant ce genre de performance que l'on se dit que ce ne sont vraiment pas les millions d'euros de décor qui font le spectacle mais le talent. Et lui, Stéphane Ropa, il en a. Certes très bien accompagné par un guitariste, Philippe "Luigi" Olivier relayé par Claude Paravano, le voici bien décidé à enrichir notre culture de Georges Brassens.
Une autre découverte du personnage par le biais de poèmes, textes, lettres et chansons peu souvent mises en lumière. Un univers sombre mais vivant, une lumière tamisée, la lune, les chats gris de la nuit. Voici un décor simple, feutré et bien planté. Une mise en scène ; de Stéphane Ropa et de Marie-Paule Alluard ; étonnante de vie, rythmée, parfaitement adaptée au sujet.
Stéphane Ropa en se plongeant dans l'oeuvre du grand Georges met à jour des correspondances et des textes en proses dont La lune écoute aux portes qui s'avèrent souvent être une découverte pour le public néophyte. Il y fait revivre les moments et les personnages importants d'une vie comme le douce Jeanne et son ami fidèle, les temps de "vache maigre" d'après guerre, avant que notoriété se fasse. Un événement à ne pas manquer !
La Tribune.fr, 15/02/2007
Venez découvrir l'artiste Stéphane ROPA et son actualité : Giovanni, le moustachu de la nouvelle saga PANZANI, comédien dans le dernier court métrage de Jonathan Degrelle, Orphyr avec Corinne Masiero. Sur scène, Tonino autiste dans les faussaires, I Falsari de et avec Saverio Maligno. Pour 2013 création d'une web série, Les Poulets. http://stephaneropa.free.fr
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