A eux deux, l’aîné et son orfèvrerie, le cadet et sa crudité, ils résument la fameuse Sécession viennoise, ce mouvement pour un art nouveau qui, avant 1914, secoua le coeur de l’Empire et de l’Europe, et leur lourde civilité bourgeoise.
Rien d’étonnant si, viennois lui-même, Christian Ubl retourne à ces deux figures, frères d’art sinon d’âme, pour cette création qui nous vient du Pavillon Noir de A. Preljocaj. Face aux rudesses du temps présent, peut-être faut-il se rappeler la stratégie qu’avait osée le Jugendstil dans le pressentiment des horreurs qui venaient, recourir aux confins de l’Homme, là où sacralité et pornographie se mêlent, pour opposer à Thanatos la souveraineté de la Vie.
Le style futur ne sera pas forme mais désir. Si ce spectacle est un hommage à tous les gestes artistiques en général que l’amour de l’amour porte à leur comble, la danse, comme on sait depuis la grande Loïe Fuller, a ce privilège, par le « ralenti » des corps dont parle Rilke, d’ouvrir nos yeux à « la vue des astres rapides ».
3, rue Sadi-Carnot 92320 Châtillon
Voiture : De la Porte de Châtillon : direction Versailles. Dans Châtillon : direction Centre Ville puis Mairie.