De quoi s’agit-il ?
Présentation du spectacle
La revue de presse
En août et en septembre 1998, Guy Shelley et Dora Petrova ont réuni deux comédiens américains, deux comédiens bulgares, deux comédiens japonais et deux comédiens français pour travailler ensemble sur une même œuvre contemporaine : Le Vent Coulis de Guy Shelley traduite dans chacune de ces langues. Confronter des sensibilités artistiques était notre premier objectif afin de parvenir à quatre lectures différentes d’une même œuvre. La complicité entre les jeunes acteurs et la complémentarité de leurs cultures ont permis de fonder un échange artistique, qui a fini par la reconnaissance et le respect de l'autre dans sa diversité.
En septembre 1998, un atelier permit de présenter au Sudden Théâtre un état du travail en cours. En octobre 1998, la création de la pièce eut lieu à la MaMa de New York, puis en février 1999 au Théâtre National Yvan Vazov de Sofia. Enfin, en avril 1999, à la Maison de la culture du Japon à Paris. Pour prolonger cette expérience, Guy Shelley a demandé à un metteur en scène du Burkina Faso, M. Amadou Bourou qui dirige la Compagnie Feeren à Ouagadougou, de mettre en scène Le Vent Coulis dans une distribution africaine. Il apparaissait en effet important à l'auteur, pour que ce projet ait une véritable reconnaissance internationale, que l'Afrique puisse y participer.
Strouika Vïatar (version bulgare) Traduction du professeur
Vassil Stefanov
Sukimakase (version japonaise) Traduction : Atsuhiko Watanabe
A Sudden Draught (version américaine) Traduction : Arlette
Barbary et Jeremy Drake
Le Vent Coulis (version africaine) Mise en scène : Amadou
Bourou du Burkina Faso
Un jeune homme danse… Il recherche sa technique, se limitant à elle seule. Il en souffre. Infirme, sur des béquilles, un autre jeune homme arrive. Il souffre de son handicap. Les deux hommes s'observent : l'un a développé sa part intellectuelle, l'autre a cultivé une sensualité passive. Le jeune paralysé va se servir des jambes du danseur pour que celui-ci invente en toute liberté un art qui ne se résigne pas à la seule technique.
Cette pièce atteste en quelque sorte la formule de Bacon : l'artiste est un "homme ajouté à la nature".La danse a été choisie comme prétexte, parce qu'elle offre – plus que d'autres situations – un état où deviennent visibles les pulsions du corps.Pour écrire cette pièce, Guy Shelley s'est inspiré des textes de Paul Valéry sur la danse et, pour ce qui regarde le rôle du créateur, de textes de Rainer Maria Rilke. Composé d'une suite de séquences, ce spectacle est tout à la fois une réflexion sur l'intolérance et l'acceptation d'une différence, mais aussi d’une prise de conscience.
Guy Shelley a réalisé cette œuvre en jouant sur deux principes : un texte littéraire, rigoureusement écrit qui alterne avec des moments d'improvisations maîtrisées par les acteurs.
New-York Time
Un travail remarquable, la qualité exceptionnelle de cette production est la manière
dont l’attention du spectateur est captivée jusqu’à produire paradoxalement un
sentiment de paix intérieure… Il y a des moments d’une totale émotion. Margaret
Croyden
Japan Spectacle
Les expressions et les mouvements des comédiens (Yo Kusakabe et Hiro Uchiyama) ne cessent
de nous séduire jusqu’au dénouement. L’utilisation du décor, notamment de la
lumière est très belle et très précise, on y reconnaît le talent du metteur en
scène. Cette œuvre est produite en quatre langues. On ne peut résister à
l’envie de voir d’autres versions. Le metteur en scène, Guy Shelley, mérite
une mention particulière. Ron Mori
Toud (Bulgarie)
Un français a choisi des acteurs du " National " pour un projet novateur…
Notre premier théâtre accueille cette fois une mise en scène typiquement
française… lors de la première représentation du " Vent Coulis " les
deux jeunes premiers acteurs, Plamen Manassiev et Christo Tcheshmedjiev ont débridé tout
leur talent incontestable. Chaque couple d’acteurs réalise son spectacle dans sa
propre langue en y apportant, au-delà de son écriture individuelle, quelque chose du
tempérament, de la sensibilité du goût national. Tania Kondokova
Democratia (Bulgarie)
La pièce de Guy Shelley offre des possibilités très larges d’improvisation, de
liberté dans l’expression du corps et le mouvement scénique…Le paradoxe de la
pièce est dans le fait que c’est le personnage infirme qui donne au danseur les
clés de la danse. Sur scène, il est question de solitude, de la richesse de la
compassion, de la générosité et du théâtre, fil d’Ariane qui lie toujours les
êtres humains. Adriana Andreeva
14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris