Moulineaux est médecin, il est marié et il a découché ! Sa femme, Yvonne, s'en rend compte et lui demande des explications pour laver l'affront. Là dessus, Bassinet, un ami de Moulineaux, arrive pour lui demander un service et ferait un alibi parfait s’il n'était pas si maladroit. Qu'importe, il a un petit entresol, un ancien atelier de couture, qui ferait une excellente garçonnière, si la belle mère de Moulineaux ne le voulait pas également et si le mari de sa maîtresse ne venait pas lui aussi avec sa propre maîtresse...
Emporté dans un tourbillon de quiproquos, de situations ubuesques, de femmes et de maris, tout ce petit monde va vivre les montagnes russes et un véritable enfer.
Avec Tailleur pour Dames, Feydeau a écrit l’histoire d’un homme qui aime sa femme mais aussi celle des autres. L’histoire d’un couple qui explose, se tord, se distend et ne peut ni ne veut se séparer puisqu’ils s’aiment. Si pour Rabelais « le rire est le propre de l’homme », chez Feydeau la drôlerie n’est que pour le spectateur car les personnages, eux, vivent de véritables tragédies. C’est un rire jaune orchestré par un maître du dialogue et des situations.
Loin de tout référence à une époque particulière, nous proposons de mettre en lumière la lâcheté, la veulerie, la méchanceté, l’égoïsme et l’orgueil de l’Homme, sans lien avec le siècle de l’auteur car Feydeau a écrit une histoire intemporelle.
Dans ce sens, la scénographie est épurée et s’articule autour d’éléments modulables et légers. Le décor se compose de cinq portes mobiles facilitant les changements rapides d’espaces et d’ambiances et permettant ainsi une pleine exploitation de la lumière dans sa teinte et son intensité.
Comme pour les éléments de décor, nous suivons les indications de costumes données par Feydeau mais dans le même souci d’atemporalité. Les coupes des vêtements sont volontairement transformées et tordues et les couleurs suivent les caractères des différents personnages.
Les maquillages sont créées avec une base de blanc de clown et des traits marqués ce qui crée une distance et nous éloigne de tout réalisme et vraisemblance des âges et des sexes.
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