Tangonino

du 16 au 18 avril 2002

Tangonino

Chant, guitare, percussions, flûte traversière, trombone, bandonéon, contrebasse. Pour les enfants de 3 à 8 ans et leurs parents. Un petit lézard tout mouillé, un grand méchant loup bien malade, un petit Tangonino qui ne veut pas faire dodo... Hélène Bohy et ses musiciens nous emmènent dans un doux, poétique, amusan

Présentation
Brève incursion dans l’histoire de la danse
Historique du Tango
Propos de chanteuse…
Propos de metteur en scène…
Activités
Annexe
Presse

Hélène Bohy : chant, flûte traversière
Philippe Berte : bandonéon, trombone
Sophie Delcourt : violoncelle
Noberto Pedreira : guitare, guitaron, percussions

Pour les enfants à partir de 3 ans…et leur famille. Un spectacle de chansons et de musiques…très librement imprégné des couleurs, images et rythmes du tango.

Dans le souffle du bandonéon, un lézard fait de l’équilibre sur une note. Le violoncelle se pose des questions en papotant avec les cordes de guitare. Un loup débarque, porté par la voix d’une femme. Il cherche son sommeil, embête Aglaé, plonge dans le pavillon du soubassophone et se perd dans un air de tango.

Les notes se font des bisous pour se remettre de leur peur. 

Ainsi vont les chansons

Ainsi vogue la musique

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Aussi loin qu’on remonte dans la nuit des temps, les hommes ont extériorisé leurs sentiments par des chants ou de la musique, et par des danses. A l’origine, presque chez tous les peuples, les danses furent religieuses, mystiques ou magiques, et si beaucoup de danses se référèrent à des éléments naturels - les astres et les saisons, et tous les phénomènes qui les accompagnent ( tonnerre, foudre, éclair...) - c’est que ceux-ci étaient des objets de culte et d’adoration qui s’assimilaient plus ou moins à l’idée de Dieu. C’est ainsi que les lieux sacrés furent, en toute logique, les endroits privilégiés pour accueillir les chants et les danses. Il semble que ce soit en Asie Centrale - sans doute en raison de son degré de civilisation fort avancé sur son temps - que se situe le départ des danses antiques.

En Asie, on dansait ( et on danse encore ) dans les pagodes; chez les Égyptiens, les Grecs et les Romains, on dansait dans les temples élevés en l’honneur des divinités. L’ère de la chrétienté n’échappa pas à la règle et les danses chrétiennes furent inspirées par les danses antiques et païennes. Jusqu’au Moyen-Age, on dansa dans les églises.

C’est seulement au milieu du XVe siècle que la danse commença à devenir un art d’agrément en d’autres termes à devenir une danse profane. De plus en plus, la danse profane allait prendre le pas sur la danse religieuse. En principe, les danses religieuses étaient interdites dans les églises depuis le X11e siècle, en raison de la promiscuité qu’elles entraînaient qui concordait de moins en moins à l’élévation de l’âme et de plus en plus à la participation du corps, et Dieu sait ce qu'un corps harmonieux de femme peut suggérer d’érotisme et de damnation. Les danses émigrèrent donc dans les Cours royales, les châteaux et les fêtes païennes.

Ainsi, quand commença le règne de Louis XIV, on dansait peu dans les églises et beaucoup en dehors de celles-ci. Ce roi joua un rôle primordial dans l'avenir de la danse profane en général. Conseillé par Mazarin, il créa en 1661 l’Académie Royale de danse. Il fut appelé le Roi Danseur et ne dédaignait pas de monter sur scène. On ne sait s’il dansait bien mais le fait est qu'il dansa beaucoup et se costuma très souvent en femme, dès son plus jeune âge. Son maître à danser était Beauchamp, chorégraphe, danseur et musicien.

Jean Baptiste Lully, cet italien " buveur, libertin... mal dégrossi, mais subtil, perfide même... " fut le premier conservateur de l’Académie Royale de Danse. Cette académie avait pour mission de "rétablir la danse dans sa perfection et l’augmenter autant que faire que pourra". C'était en termes clairs la confier aux professionnels.

L’arbre initial a produit plusieurs ramifications. Une branche devint le Conservatoire de l’Opéra, réservée aux danseurs professionnels. L'autre branche s’est " abâtardie " et a permis à quiconque d'être lui même danseur/acteur. C’est cette branche qui va faire l'objet de notre propos. Les danses passèrent de la Cour dans les salons et des salons dans les bals populaires, durant le XVIIIe siècle.

Après le 9 Thermidor, qui marqua la fin de la terreur, en 1794, un désir ardent d'oublier les jours sombres s'empara de tous, et quoi de plus naturel que d'exprimer sa joie en dansant. A la fin du XVIIIe siècle, on comptait plus de 400 bals publics à Paris.

Au cours du XIXe siècle, indépendamment des quatre grands bals officiels de la Cour aux Tuileries, pour lesquels étaient envoyées 4000 à 5000 invitations, les ambassades organisaient de grandes soirées dansantes, des " raouts " comme ils étaient nommés à l'époque. L'apogée de ces soirées fastueuses se situe sous le Second Empire.

La vie mondaine reprit avec la République, mais le temps des grandes fêtes officielles, synonymes de grands bals, était révolu.

Le début du XXe siècle vit apparaître les dancings. Après la guerre 14/18, une frénésie de s'amuser s'empara des gens qui avaient traversé de dures épreuves et des périodes de grande austérité. Puis vint la deuxième Guerre Mondiale, et celle-ci terminée, on n'assista à une recrudescence de l'envie de jouir de l'existence.

Nous allons voir maintenant de quelle façon, depuis l'époque lointaine de notre Roi Danseur, la danse a évolué. Sous la royauté, la danse fut un divertissement galant pour les monarques et leurs courtisans.

Les danses étaient lentes et solennelles, les figures compliquées, leur exécution minutieuse. En fait, il s'agissait de petits ballets, réglés par des maîtres de danses. Les couples étaient intégrés à un ensemble chorégraphique, chaque couple se tenant en position ouverte dans les danses collectives. On se tenait par les mains, souvent même simplement du bout des doigts, allant de pair soit en avant, soit en arrière, ou en lâché total dans les tours et les moulinets.

De la Cour, les danses passèrent dans les salons des seigneurs, des notables, des bourgeois. C'était une reproduction plus ou moins fidèle des danses de la Cour. Les maîtres à danser se rendaient à domicile pour enseigner leur art. Pour l'aristocratie, la danse faisait partie de l'éducation au même titre que les lettres, les sciences et l'escrime pour les garçons.

C'est à la fin du XVIIIe siècle, qu'apparut ce qui est aujourd'hui une évidence: le couple libre - face à face, qui évolue en toute autonomie – avec une danse qui nous vint d' Outre- Rhin : la valse. Jusqu'alors les danseurs étaient des éléments de petits ballets qui jouaient leur rôle dans un ensemble chorégraphique donné. Maintenant chaque couple évolue pour son propre compte. Il faut noter, qu'à ce moment-là, dans la Valse, les danseurs se tenaient assez éloignés l'un de l'autre et sautaient beaucoup.

Au milieu du XIXe siècle, vers 1840, la Polka qui nous vint de Bohème " fit tourner les têtes et lever tous les pieds ". Cette danse est également typique du couple sautillant.

En 1874, nouvelle attitude, avec une danse qui fut un véritable raz-de-marée: le Boston. Il y avait toujours un couple, mais on ne sautait plus, on glissait sur un parquet ciré en ondulations savantes dans un mouvement de vagues incessant.

Au début du XXe siècle, nous arriva d'Amérique du Sud le Tango, avec une nouvelle attitude qui nous paraîtrait caricaturale aujourd'hui: le couple enlacé, le danseur étreignant sa danseuse, penché sur elle.

La première partie de notre siècle nous fournit aussi un nouveau contingent de danses. D'une part, celles que nous nommons les latino-américaines: la Rumba, la Samba, le Cha cha cha, la Paso, chacune d'elles correspondant à une musique originale. D'autre part, celles nées avec l'arrivée d'un rythme révolutionnaire: le Jazz.

Ainsi naquit le Rock'N'Roll. Les danses latino-américaines obligèrent à une attitude plus relâchée pour donner plus de liberté aux mouvements, afin de permettre le jeu des hanches. Avec le rythme des musiques jazz, le couple va évoluer en séparation dans des rotations contraires et dans d’innombrables combinaisons.

Comme la nouveauté nous vient toujours des U.S.A., c’est en passant par Harlem qu'une nouvelle forme de danse fit des ravages: le Jerk, véritable négation du couple. Jusqu'ici le travail des pieds était considérable, mais dans le Jerk, les pieds laissent la vedette au corps, principalement aux hanches, aux bras et à la tête. Au milieu d'une foule de danseurs, chacun fait son petit numéro personnel, soit en vis-à-vis avec un ou plusieurs partenaires, soit en suivant plus ou moins un meneur de jeu, mais en toute autonomie. Voici née la danse en solo, la danse disco. 

Le disco est le prolongement du Jerk, mais le phénomène disco est plus qu'une évolution de la danse collective : il est un fait social et plus encore un fait économique, compte tenu des sommes fabuleuses investies dans les créations des discothèques et des industries satellites : disques, sonorisations, vêtements, gadgets, aux U.S.A. et dans l'Europe de l'Ouest. Les orchestres de danses, tels qu'ils existaient il y a 40 ans, ont disparu au bénéfice des disques qui prolifèrent.

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En Argentine, le Tango est connu depuis le XVIIe siècle, s'il est exact que le gouverneur Don Mendo de la Cuexa y Benavidès y ait été excommunié en décembre 1637, pour l'avoir dansé, par l'évêque Don Frai Xporal de Aresti.

Des éditorialistes du Tango attribuent à Albéniz, compositeur espagnol du X1Xe siècle, l'originalité de la musique si caractéristique du Tango. On peut imaginer plus vraisemblablement qu' Albéniz n'a fait que magnifier une tradition de musique andalouse.

Il semble que le berceau du Tango soit bien l'Andalousie: « On le regarde en Espagne comme originaire de Cadix » … Il existe en Andalousie une danse qu'on nomme Tango, laquelle est de la famille des Flamencas qui elles-mêmes descendent des danses picaresques introduites dans la péninsule par les Gitanos.

Ces pas flamencos sont exécutés par un seul danseur et une seule danseuse. S'il en est bien ainsi, on explique facilement que le Tango ait essaimé dans toute l'Amérique du Sud, introduit par les aventuriers espagnols et les immigrants de tous poils. Comment s'étonner alors que 3 pays de l'Amérique du sud au moins revendiquent le Tango : l'Uruguay, l'Argentine et la Colombie. Cependant, il n'est pas douteux que le Tango d'origine se soit combiné avec d'autres danses, créoles et nègres en particulier.

Le tango apparaît tandis que le raz de marée de l'immigration entre profondément dans l'Argentine et que Buenos-Aires se transforme en une vraie ville. Les premières années du siècle, le Tango est mal considéré. Musique des bas-fonds, le Tango devient pourtant un rythme, une incantation. L'immigrant danse, seul, ou avec un autre homme. Plus tard le Tango deviendra une sorte de duel, le combat singulier entre l'homme et la femme.

Le tango c'est aussi la parade du coq qui veut conquérir la femelle, l’exhibition du macho, du mâle.

Comme le Blues du Nord Américain, le Tango exprime l'homme qui a un sentiment de confusion et de solitude. Il dit les difficultés et les déboires de la vie, la contestation de la situation sociale.

Les gens qui écrivaient et qui composaient les Tangos étaient les gens du peuple. Le Tango se joue la nuit. Et durant la nuit, ces gens tombaient amoureux de femmes fatales. La femme restait un moment avec l'homme puis elle partait. Alors, on mettait un Tango. C'est pour cela qu'il y avait tellement de Tango à cette époque avec des histoires de femmes qui trahissent l'homme.

Le Tango se développe dans les cafés, les clandestines et les bas-fonds, des endroits interdits et un peu dangereux ou se retrouve tout un monde farouche qui ne doit rien à personne, qui vient là avec le fol espoir et le désespoir, les détresses et les passions qui embrassent parfois le mur.

Carlos Gardel a été et sera toujours l'idole du Tango. Il a donné au Tango certaines expressions immortelles. Un million d'argentins étaient à l'enterrement de Gardel en 1935 après l'écrasement de son avion. Les noirs et les immigrants latins s'étaient regroupés dans les grandes agglomérations, les centres urbains et étaient inexistants dans les campagnes; ce qui explique l'origine purement urbaine du Tango.

Cependant, le Tango que nous connaissons aujourd'hui ne nous vient pas d'Espagne mais d'Argentine, de Buenos Aires et plus particulièrement de son port : La Boca. Boulenger donne du Tango original cette définition : « le vrai Tango Argentin, sévère, ardent, concentré, puissamment sobre, au pas serrés, où les danseurs semblent animés par une passion rythmique intérieure qui charge d'expression leurs moindres gestes … ».

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Etant musicienne, chanteuse, j’ai toujours aimé écrire, composer, parfois les paroles, surtout les musiques.

J’aime fabriquer mes albums en créant des liens entre les chansons, par des petits textes ou des couleurs musicales, souvent en interaction avec des enfants. Sorte de mise en scène sonore du disque.

Lorsque que j’enregistre un album, je chante les chansons…et c’est fini…je ne les chante en public qu’occasionnellement. Chanter ces chansons sur scène permet de les faire exister dans le temps, de les goûter vraiment. Créer un album, c’est un travail minutieux et précis pour aboutir à un exemplaire, reproduit maintes fois à l’identique. Il doit être irréprochable (mais pas parfait pour rester vivant !).

Créer un spectacle, c’est un travail minutieux et précis qui s’affinera dans le plaisir de le jouer et le rejouer. C’est prendre un autre risque : celui de se réinventer à chaque représentation. C’est affronter et rencontrer le public avec ses émotions, le rire, la musique, la légèreté, le
sérieux…

Construire un spectacle, c’est aussi la confrontation entre mon univers artistique et celui d’autres artistes, oser me faire surprendre, me faire bousculer. C’est angoissant, mais excitant ! Après tout, que risque-t-on ? Tout…Mais pas de mourir…alors, on y va !

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Les chansons accompagnent ma vie, accompagnent la vie. Chaque souvenir fredonne son air, chaque événement murmure sa chansonnette. Du grand-père à la petite fille réunis autour d’une table lors d’un anniversaire, tous sont capables d’entonner une chanson. Chanson nostalgique, chanson de ralliement, chanson-comptine, chanson mode ou démodée, chanson folklorique aux parfums de voyage, chanson d’amour…tous trouvent leur façon de raconter le monde.

Une chanson c’est une histoire, une couleur, une passion, une ambiance. Rencontre des mots et de la musique, portée par la chaleur d’une voix. Les chansons m’émeuvent par leur simplicité et leur universalité. Elles me touchent par leur pouvoir à rassembler les générations, à effacer certaines différences.

Mettre en scène ces impressions, c’est savoir proposer des instants de complicité entre les musiciens, poser le silence qui fera écouter la phrase musicale, inventer la lumière qui accompagnera l’histoire, donner de l’espace à la voix de la chanteuse. Autour du bandonéon qui souffle sur la vie en s’étirant, se gonflant, se rétrécissant, passant du joyeux au tragique, nous nous regrouperons pour parler de nos peurs, jouer aux bisous, aider le lézard à grandir, rêver au tango et à ses codes mystérieux…

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Nous vous proposons tout d’abord de faire écouter aux enfants du véritable tango argentin tout en essayant de lister (pour les plus âgés) les différents instruments qu’ils reconnaissent à l’oreille. Nous vous conseillons pour cela de leur faire écouter quelques morceaux composés par Astor Piazzolla.

Ensuite vous pouvez décrire les différents instruments qu’ils verront sur scène. Nous vous proposons pour cela un petit descriptif de chacun d’entre eux (cf Annexe). Vous pouvez ainsi comparer les instruments usités chez Piazzolla et ceux employés dans le spectacle. On remarque alors que certains instruments comme la flûte traversière ne sont normalement pas des instruments utilisés dans le tango traditionnel. Il s‘agit alors de bien expliquer aux enfants que Tangonino est un spectacle inspiré du tango. Vous pourrez compléter cette incursion dans le tango en montrant des documents ou des vidéos sur les danseurs. Insistez bien alors sur les costumes, leurs couleurs dominantes et l’ambiance suscitée.

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La flûte traversière

La flûte est l'un des plus anciens de tous les instruments. Les premières qui ont vu le jour n'avaient pas une simple fonction musicale ; leurs sonorités stridentes servaient à effrayer ennemis et esprits maléfiques (eh oui, vous avez bien lu!), ou à donner l'alarme. Les flûtes ont également été associées à la chasse et utilisées comme appeaux, pour imiter le cri d'un animal. 

Les premières flûtes existaient en différentes tailles, soprano, alto, ténor et basse, comme le montre le dessin ci-dessus de 1545 !!

Les premières flûtes européennes possédaient une embouchure terminale, comme les flûtes à bec actuelles ; la flûte moderne à embouchure latérale est dite "traversière" parce qu'elle est tenue parallèlement aux lèvres. Nous savons que la flûte traversière était déjà utilisée en Chine il y a trois mille ans, mais son origine est peut-être encore plus lointaine. L'instrument connu des Grecs de l'Antiquité, refit son apparition en Europe il y a neuf cents ans, sous la forme du fifre militaire.

En France, durant la seconde moitié du XVIIe siècle, une famille de facteurs d'instruments, les Hotteterre, perfectionna de nombreux instruments à vent, dont la flûte traversière. Le nouveau modèle comportait trois parties, ou "segments". Le flûtiste pouvait régler l'instrument en faisant coulisser le segment de tête vers le haut ou le bas. Les trous pour les doigts furent rendus plus accessibles en les rapprochant, et le trou le plus éloigné fut muni d'une "clef".

Dans l'Europe du XVIIIe siècle, la mode était à une musique très mélodieuse, agréable à l'oreille, avec un accompagnement léger. Les compositeurs découvrirent que la flûte, repensée et améliorée, répondait parfaitement à ces exigences. Souvent, ces compositeurs étaient eux-mêmes interprètes et, comme les membres de la haute société voulaient apprendre à jouer de cet instrument, beaucoup d'entre eux étaient également professeurs.

La sonorité de la flûte transversale était plus puissante que celle de la flûte à bec, et donc mieux appropriée aux orchestres de l'époque, plus importants.

Le bandonéon

Avant de parler du bandonéon, il est plus judicieux de parler de son "père", le symphonium, né en Angleterre vers 1825. Il s'agit d'une "boîte allongée", renfermant des anches libres, en sorte d'harmonica à touches où il suffit d'insuffler de l'air. Sir Charles Wheatstone a l'idée de lui adjoindre un soufflet mais à ses débuts on ne peut jouer qu'en poussant. Le symphonium prend le nom de concertina vers 1839 alors que 10 ans plus tôt naît l'accordéon par Cyrill Demian à Vienne.

Mais le vrai "père" du bandonéon est Carl Friedrich Uhlig. Son instrument comporte un soufflet et deux claviers. Construit selon le système diatonique (un son en poussant, un son en tirant), il est sans accords.

Puis naturellement, le concertina allemand diatonique et de forme carrée doté de 40 tons voit le jour et sa tessiture s'étend sur 3 octaves. Le nom de Konzertina n'apparaît qu'avec certitude dans le "grand traité d'instrumentation moderne" d'Hector BERLIOZ en 1844. L'appellation "bandonéon" devient définitive qu'en 1856 après qu'Heinrich Band prend la décision de construire des modèles plus perfectionnés jusqu'à 78 tons, les dimensions de l'instrument s'augmentèrent également.

Très probablement de forme carrée dès ses débuts, le bandonéon reprend les principes de fonctionnement du concertina d'Uhlig, mais la confusion entre concertinas et bandonéons continua très longtemps puisqu'on peut considérer qu'ils sont frères en tous points.

Par la suite, on construit des bandonéons jusqu'à 130 tons, il est de nos jours à 220 tons. A une certaine époque le bandonéon est partout. D'anciennes photos montrent des sociétés défilant dans les rues de villes allemandes en se produisant lors des manifestations, fêtes... tout comme le font nos sociétés d'accordéons actuelles.

Il existe toujours des sociétés de bandonéon notamment dans les régions de Saxe, Basse-Saxe, Thuringe (région où est né cet instrument). C'est en 1921, que la Société des concertinas et bandonéons d'Allemagne recommande de développer un bandonéon "standard" plus logique à jouer avec 144 tons. Bien que né en Allemagne, cet instrument est devenu en Argentine l'instrument "national" grâce aux émigrants en partance pour ce pays au siècle passé. Les premiers musiciens qui l'adoptent sont Domingo Santa Cruz et Pedro Avila en interprétant des milongas (premiers tangos). Le compositeur de tango le plus important dans la première moitié de notre siècle est Carlos GARDEL mais la grande figure marquante est bien évidemment Astor Piazzola (1921-1992). Elève de Nadia Boulanger en France, il est considéré comme un pionnier avant-gardiste avec son "nuevo tango" très représentatif de la musique traditionnelle argentine.

L'on peut employer le bandonéon non seulement pour les tangos (anciens et modernes), mais aussi pour les chansons de marins, des transcriptions d'œuvres pour orgue (à l'origine, le bandonéon était un harmonium portatif allemand)

Le violoncelle

Cet instrument trouve ses origines en Egypte. En effet, le corps de l’ancêtre du violoncelle était constitué d'une noix de coco et d’une peau de serpent tendue, les cordes étaient en crin de cheval reliées ensemble. Il faut noter que l’archet était courbé comme un arc. Au Moyen-Age, l’instrument se rapprochant le plus près du violoncelle s’appellait le Rebec. Il était assez plat avec un manche très court et le musicien jouait seulement sur deux ou trois cordes. Il possédait un trou dans le fond (sous la table) de façon à pouvoir le porter en bandouillère et il était suspendu au cou du musicien lui permettant ainsi de jouer debout en marchant. Il accompagnait dans les villages les troubadours, jongleurs et autres faiseurs d’histoires dans des cortèges à l’occasion des festivités.

La guitare

La guitare fait partie des " luths à manche long " (dont le manche est plus long que la caisse). Son origine est liée à la fois au courant arabe avec le "oud" qui a suivi la route des Maures remontant par l'Espagne vers l'Europe du Nord, et au courant Asiatique relayé par les Gallo-Romains. 

Dès le IXe siècle le terme "cithara" apparaît (du grec "kithara") pour nommer la guitare. D'autres noms seront utilisés après 1250 selon les régions, les époques et les évolutions phonétiques : kitaire, guiterre, guiterne, quitarre, quitaire...

Les pays les plus actifs dans le développement de la guitare furent la France et l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre à un degré moindre. Depuis la fin du XIXe c'est du "Nouveau Monde" que viennent les innovations.

Le guitaron, quant à lui, est une grande guitare à grosse caisse de résonance.

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« Tangonino. Bonheur parfait à partager avec son enfant… le chant chaloupé d’Hélène Bohy nous enveloppe délicieusement, peau à peau, voix à voix. » Le Monde

« Elle dit tendrement qu’elle veut offrir « un voyage pour ouvrir les oreilles de l’imaginaire aux enfants, des chansons pour toucher les parents. » On peut lui faire confiance, après ses sept précédents albums dont le joyeux Papoum et le swingant Les P’tit Loup du Jazz… Au-delà des gestes quotidiens à partager sur des notes de musique, elle ouvre la porte à une grande bouffée d’air frais. » France-Soir

« Il n’est pas besoin de deux écoutes pour comprendre qu’Hélèe Bohy connaît bien les jeunes enfants. Dès les premières chansons, nous voilà comme par magie emportés dans un univers de sourire, de rire, de surprise, d’étonnement, de plaisir, d’émotion… » L’Enseignant

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Informations pratiques

Maison de la Culture de la Nièvre

BP 416 58004 Nevers cedex

Spectacle terminé depuis le jeudi 18 avril 2002

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