Reprise du succès de 2008.
Giselle, une jeune Française, débarquant en Argentine avec la première vague d’immigration au début du XXe siècle. Appâtée par Gaudencio, un voyou qui se livre au trafic de drogue et au proxénétisme, elle fait la rencontre, dès son arrivée à Buenos Aires, de Lorenzo, un jeune docker, qui s’éprend d’elle. Mais le bonheur n’est pas pour tout de suite... Comme beaucoup d’immigrés à cette époque, la jeune fille doit se battre pour survivre et se voit contrainte de se livrer à la prostitution dans un bar de seconde zone tenu par Gaudencio. Alors qu’elle se transforme en une tanguera accomplie, devenant rapidement la vedette du cabaret, le jeune docker met tout en oeuvre pour conquérir sa belle.
On suit l’intrigue avec passion, on se laisse happer par le rythme de ce spectacle, interprété par des danseurs époustouflants. Dans cette comédie musicale où la fougue et la sensualité s’incarnent dans la danse et le chant, Tanguera nous plonge dans l’ambiance électrique des quartiers populaires de Buenos Aires et nous offre un retour aux racines du tango.
Direction musicale, musique originale et arrangements : Gerardo Gardelin
Arrangements des tangos : Lisandro Adrover
Paroles des chansons : Eladia Blazquez
Scénario : Diego Romay, Dolores Espeja
Chorégraphie : Mora Godoy
Orchestre : Buenos Aires Tanguera Ensemble
« Est-il indispensable d’être né en Argentine pour ressentir ce qu’est le tango, comme l’affirmait Astor Piazzola ? Une chose est sûre, ce n’est pas un handicap ! Pendant mon enfance à Buenos Aires, le tango était partout et j’ai souvent entendu son roi, Carlos Gardel, diffusé à la radio. « Mi noche triste, Mi Buenos Aires Querido, El dia que me quieras » toujours des mélodies magnifiques et... des histoires d’adultes. Il est probable qu'à cette époque je n'y ai pas entendu l’amour, la trahison et les destins funestes. Mais il est une chose certaine : j’ai senti le tango dans mon âme. C’est aussi le souvenir le plus fort que j’ai emporté avec moi lorque ma famille s’est installée en Israël en 1952.
Certains trouvent le tango provocant, pour d’autres c’est une révélation : jamais l’amour n’est aussi intransigeant que dans cette danse, ni la tragédie si belle que dans cette musique. Ce que nous aimons dans le tango, c’est sans doute qu’il nous fait sortir de notre propre existence pour nous conduire à la transcendance, nous emmener au-delà de notre propre expérience, et cela quelles que soient nos origines... »
Daniel Barenboim
1, place du Châtelet 75001 Paris