Spectacle de marionnettes tout public.
Autrefois, dans le sud de la Chine, les maisons de thé (teahouses) étaient des lieux de divertissement très prisés où les marionnettistes se produisaient au même titre que les musiciens et les conteurs. Ces sortes de cafés-théâtres ont pratiquement disparu aujourd'hui, au profit des bars à karaoké : au lieu de créer, on se contente de copier les tubes à la mode.
Yeung Faï incarne un marionnettiste qui aurait vécu cette évolution brutale. Dans une maison de thé, il se prépare à jouer, enfile ses marionnettes à gaine avant de donner des scènes de farce ou de vaudeville qui seront applaudies. Très vite, l'Histoire bouscule cet équilibre, et la guerre de Corée appelle l'artiste à combattre sous les drapeaux. À son retour, il devra retrouver sa place.
Dans ce spectacle, Yeung Faï ose l'humour noir en attaquant aussi bien l'absurdité de la guerre, le caractère grotesque de la conquête économique et la vulgarité du divertissement industriel d'où toute poésie a définitivement disparu. À travers ce solo en hommage à son grand-père, marionnettiste dans les maisons de thé, Yeung Faï privilégie la simplicité de l'artisanat et affiche une dextérité inouïe.
« Teahouse séduit par cet art virtuose qui consiste à rendre plus vraies que nature de simples figurines. On passe des traits de Faï à ceux de la marionnette avec un plaisir constant. C’est là tout le charme de cette création de poche. » Philippe Noisette, Les Echos, 12 mai 2015
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