A l'heure où toute tentative de révolution peut se trouver brusquement transformée en système, je me suis dit qu'il était temps de réfléchir à ce qui est subversif au théâtre aujourd'hui : destruction du 4e mur ? Plateau nu ? Destruction de l'identification au personnage ? Destruction de la figure d'autorité du metteur en scène.
La subversion consiste à renverser l'ordre établi. Mais si l'ordre établi est la subversion, la subversion ne doit-elle pas subvertir la subversion elle-même ? Doit-on conclure qu'il faille être réactionnaire pour être subversif ? Or quel est le théâtre réactionnaire par excellence pour ma génération ?... le Théâtre de Boulevard. Mais le Théâtre de boulevard, marqué au fer rouge par ses conventions bourgeoises et son profil mercantile, possèdet-il les caractéristiques nécessaires pour devenir un théâtre révolutionnaire ?
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