Tokyo Yko

du 15 au 19 avril 2008

Tokyo Yko

« Commencer par ne pas savoir sauf une nécessité ». Le metteur en scène Antonin Ménard signe ici sa première « chorégraphie », une « installation instable », où à l’intérieur d’un cadre fixé collectivement, s’exprime la liberté et les désirs de chacun.
  • La compagnie Chantier 21 théâtre

Travailler, rechercher à représenter. Faire exister quelque chose sur le plateau. Commencer par ne pas savoir sauf une nécessité. Avoir besoin chaque jour du plateau pour nos actes qui ne servent à rien, qui servent pourtant quelque part. Expérimenter / Essayer / Apprendre /Avancer petit à petit / Devoir avancer. Dans la solitude, Chercher, Organiser ce qui est reçu, ce qui est perçu. Ne pas chercher à représenter la vie, la réalité. Se détacher de ce qui nous entoure. Donner, montrer quelque chose, une simplicité. Chercher à faire entendre. Ne pas avoir d’a priori sur l’idée du Théâtre.

Toujours il me faut échouer, arriver là où je ne sais pas, où je ne sais rien. Rien ne se passe. C’est ce qui ne se passe pas qui est extraordinaire, ce qui devrait se passer, s’attend. C’est simple. Celui qui est proche de l’écoute entend, fabrique. Faire et Faire en attendant les moyens, sans les attendre. Non, je ne fais pas du Théâtre Populaire. Je ne veux pas plaire, plutôt déranger, même pas. Mettre les regards, les oreilles devant quelque chose qu’ils ne comprennent pas, qu’ils comprennent quelque part. Échouer avec eux, les spectateurs, sans esthétique juste une démarche. Je n’ai pas d’idée sur le théâtre.

  • Orientation /Tokyo Yko - Réel / maîtrise / direct

Inclure le réel dans le/au théâtre. Rechercher toute(s) forme(s) de spontanéité sur scène. Se débarrasser de l’idée de refaire et trouver l’expression directe, sans calcul, sans réflexion, mais prendre soin quand même, prendre soin, oui, d’installer le spectacle dans un cadre, ordre du déroulement, règles de déplacements, de mouvements, d’actions physiques.C’est-à-dire ne pas fixer les entrée/sorties des danseurs, mais trouver des lois de déplacement, des actions physiques, des rapports au rythme liés à ce qui est donné à voir.

Ainsi dans Tokyo-Yko, les danseurs se situent dans une écoute du plateau, des spectateurs et d’eux-mêmes qui place le temps au centre et écarte la question de la représentation. Avant le spectacle, ils/elles ne savent pas ce qui va se passer, les interactions qui vont se produire entre eux, ils ont entre eux des balises, des repères de mouvement, des codes qui leur permettent de s’inscrire ensemble sur le plateau. Ceci permet alors à chacun/une de circuler à différents endroits, de porter de la danse, de se laisser porter par les impulsions des autres et d’être aussi au plus près d’eux-mêmes et de leurs désirs.

Cette liberté que les danseurs/danseuses font exister à l’intérieur d’un cadre qu’on fixe ensemble, qu’ils/elles connaissent et qu’ils/elles défendent permet une mise en scène comme représentation du monde tel que je le vois, tel que je le désire. À savoir qu’à l’intérieur d’un cadre avec ses règles/lois/conventions, s’exprime la réalité d’une liberté, des désirs. C’est l’utopie d’une conception du monde et de ses échanges mis en danse. Il s’agit en tout cas, de réfléchir (à) cela. C’est donc vers cette idée « d’installation instable », de danseurs libres dans un (en)cadre(ment) défini que s’oriente Tokyo-Yko.

  • Autour du fantasme de Tokyo et du Japon

C'est une proposition chorégraphique
Autour du fantasme de Tokyo et du Japon
Entre rituel et effervescence
Entre calme imaginé et agitation supposée
D'un tremblement de terre à l'attention, au soin
Ce qui nous mène c'est le double, l'envie d'être un autre
De n'être pas tout à fait soi
C'est le passage de 4 corps sexués à 4 êtres semblables
Dans le déshabillage
Dans la quasi-nudité
Remplacer les corps nus
Par 4 joggings sombres
Par 4 vestes à capuche sombres elles aussi
Par la disparition du visage
S'ENDORMIR
Un premier coup de téléphone
Dans le sommeil silencieux et tranquille de ces 4 corps
Ils écoutent Ils dorment encore Dans l'écoute
Il est question de sexe, de désir, de frustration

C'est ces 4 corps qui vont sans cesse rechercher
Celui ou celle qu'ils pourraient et/ou voudraient être/devenir

Le point de départ de ce spectacle c'est le désir et la rupture. C'est aussi l'incapacité à dire, à se faire comprendre, l'échec de la parole que je mets en scène. Cet échec de la parole qui est aussi sa nécessité. Dans Tokyo-Yko, les acteurs déroulent le temps et déroutent la question de la représentation. Ils/elles sont à l'écoute du plateau et sur un mode aleatoire composent une chorégraphie .

Ce projet serait l'utopie chorégraphiée d'une conception du monde et de ses échanges, il s'agit en tout cas de réfléchir (à) cela. C'est vers cette idée « d'installation instable », d'acteurs libres dans un encadrement défini que s'oriente Tokyo-Yko.

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12, rue Léchevin 75011 Paris

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  • Bus : Crèche Jean Effel à 166 m, Four Peary à 230 m
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Spectacle terminé depuis le samedi 19 avril 2008

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