Mario et Mario s’entretueraient volontiers. Mais ça laisse des traces. Et ils sont frères, ça ne se fait pas. Alors ils s’occupent. Ils s’interrogent sur tout, le don d’organes ou la pornographie. Vaut-il mieux épouser un cheval ou un éléphant ? Être borgne ou unijambiste ?
Mario et Mario parlent, ils sont jumeaux en tout. Même prénom, même cinquantaine, plutôt mauvaise, même humeur. Ils passent le temps, disputent le bout de gras, causent en clowns philosophes. Joute d’idées reçues ou non. Ils décèlent la laideur intérieure de l’autre. Leurs échanges sont courts, comme autant de ressorts métaphysiques.
Plasticien, pataphysicien sans doute, Cabanis a écrit notamment L’Amour à l’écossaise, roman-photos sans photo, dont la trame reprend les motifs spongieux d’un peignoir écossais. Il confie ses nulles et son salon à Olivier Saladin, comédien phare de l’histoire des Deschiens, et à Jacques Bonnaffé, passeur fou des langues de poètes, créateur des spectacles L’Oral et Hardi, ou Chassez le naturel. Membre actif du comité de lecture du Rond-Point, grand habitué du lieu et de son esprit, Bonnaffé mène à la baguette les dialogues pétris d’humanité. La nulle de salon, lors d’un tournoi d’échecs, est une partie jouée nulle au début des rencontres, par deux adversaires d’exception qui choisissent de s’économiser avant de passer aux choses sérieuses. Mario et Mario brassent l’air, s’éprouvent en trente-six nulles, moments suspendus, zigzags entre bon sens burlesque et non-sens poétique.
« Goûteur de textes, Jacques Bonnaffé sait tout faire avec les mots : les rouler, les caresser, les éprouver, les recracher. » René Solis, Libération
« Les textes de Daniel Cabanis sont pétillants. L'esprit de Devos n'est jamais loin, celui de Desproges non plus. » Jean-François Guybert, La Voix du Nord 28 septembre 2014
« Dans le rôle des deux Mario, on retrouve deux brillants clowns, Jacques Bonnaffé et Olivier Saladin. Ils devisent, se divisent, dans une joute verbale digne d’un match de ping-pong. Le fil de leurs idées s’enroule au rythme d’une mise en scène délirante de Bonnaffé, soutenue par la très inventive scénographie d’Anne-Flore Cabanis. » Marie-Céline Nivière, Le Pariscope, 5 novembre 2014
« Un vrai régal servi par deux comédiens exceptionnels. Impossible de ne pas être cueilli par la finesse, l’intelligence des situations absurdes auxquelles nous convient ces Trente-six nulles de salon. À voir absolument ! » Isabelle Aithnard, L’Express Styles, 10 novembre 2014
UN TEXTE SURREALISTE ET LOUFFOQUE INHABITUEL DANS LE THEATRE AUJOURD HUI SUR LE LANGAGE ET LE CONTENU DE NOS CONVERSATIONS. PROCHE DE DUBILLARD . SALADIN ET BONNAFFE SONT EXCELLENTS DANS CE TYPE D EXERCICE
Spectacle particulièrement bien écrit, bien joué, absurde, drôle (mais pas comique) que je recommande.
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2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris