Tristan & Yseut (sous chapiteau)

Chapiteau ouvert 2 heures avant le spectacle. Restauration possible avant et après le spectacle.

• L’amour est plus puissant que la mort

A la manière des Baladins d’autrefois, je vais vous raconter une belle histoire : celle de deux amants Tristan & Yseut qui ont traversé les siècles pour nous dire que l’amour est plus puissant que la mort. Je vous ferai revivre la merveilleuse histoire de leur enchantement par un philtre magique qui les attachera indissolublement l’un à l’autre et dont ils essayeront vainement, à travers mille péripéties, de se déprendre.

Sortie des profondeurs du rêve celtique, cette légende toucha l’âme des français du 12e siècle et parle encore à notre imaginaire du 21e siècle. Ce mythe a traversé le temps et nous est parvenu grâce à des fragments de poèmes qui reprennent vie aujourd’hui sous la plus vive et efficace plume de Paul Emond.

Je vous ferai partager cette épopée sauvage et bondissante, bercée par la mer, le chant et l’amour dans une mise en scène aux couleurs des vitraux des cathédrales et des enluminures, dans la vibration d’une musique contemporaine composée par Wouter Vandenabeele.

Une mise en scène mosaïque qui vous fera voyager de l’Irlande à la Bretagne, vous mettra en présence d’un terrible dragon que bien sûr Tristan vaincra après un combat sans merci et de la belle Yseut qui, par amour, transgressera toutes les lois : fatalité de l’amour incarnée par deux êtres d’exception liés inexorablement dans un ultime acte d’amour et de mort. Les aventures se succéderont à un rythme effréné où, à l’image de la vie, l’émotion et le rire s’entremêleront pour vous laisser dans le coeur une image de beauté et d’absolu.

Ce spectacle pourra développer des prolongements pédagogiques sur la condition de la femme au Moyen-Age, la transgression fatale de l’ordre établi et ses prolongements etc. Une réflexion sur le bien et le mal… autant de questions qui font que cette histoire appartient à cette « littérature du monde » qui fait partie de notre patrimoine. 52 rôles seront interprétés par le talent de 14 comédiens et musiciens.

Nele Paxinou

Adaptation : Paul Emond. Par les Baladins du miroir.

• Sur l’adaptation de Tristan et Yseut

Selon quels principes réécrire pour le théâtre cette légende magnifique – et, qui plus est, pour Les Baladins du miroir, théâtre forain, tout public, où la musique et la gestuelle des acteurs s’emploient en permanence à construire avec le texte un spectacle total ? En privilégiant, dans les multiples versions que cette « histoire d’amour et de mort » a connues aux 12e et 13e siècles, ce qui fait de ses principaux personnages le jouet d’un destin qui les domine et les malmène jusqu’au plus intime de leur être ; les questions qui s’y posent sur l’amour, sur la loyauté, sur la violence de la passion, nous ne cessons de les poser encore.

Mais aussi en s’efforçant de restituer, dans un rythme rapide et un langage contemporain, le plus romanesque d’une trame narrative aux rebondissements permanents et aux couleurs sans cesse contrastées : comment le jeune Tristan, neveu du roi Marc de Cornouailles, tue le Morholt d’Irlande qui terrorise le royaume de son oncle ; comment, blessé par l’épée empoisonnée du Morholt, il échoue en Irlande sous un faux nom et y est soigné par la reine de ses ennemis et par sa fille, Yseut la blonde ; comment il revient par la suite pour obtenir pour le roi Marc la main de la princesse ; comment, sur le bateau qui les mène en Cornouailles, les deux jeunes gens boivent le philtre d’amour destiné au roi et à Yseut ; comment, devenus aussitôt amants, ils ont des rendez-vous secrets après le mariage de Marc et d’Yseut, jusqu’à ce qu’ils soient découverts et condamnés au bûcher ; comment ils parviennent à s’échapper et vivent libres dans la forêt ; comment Tristan finira par restituer la reine à son souverain et sera banni ; comment, parti pour la Bretagne, il y épousera Yseut aux blanches mains ; comment, à nouveau blessé dans un combat, il fera appeler Yseut la blonde pour qu’elle vienne le sauver ; comment seule la mort réunira les deux amants…

Fondateur de la vision occidentale de la passion amoureuse, ce grand mythe se décline ainsi en une suite d’épisodes offrant chacun une part d’aventure, de merveilleux et de poésie qui enchantera les spectateurs d’aujourd’hui comme elle a enchanté les auditeurs de jadis.

Paul Emond

• La presse

"Informée, savoureuse, ingénieuse, impertinente, allusive, l'adaptation de Paul Emond trouve chaque fois le ton juste. (...) Tour à tour lyrique, épique, narratif ou ironique, son texte se met bien dans la bouche des comédiens (...) Grâce à eux, les spectateurs sortent du temps pendant plus de deux heures. La scénographie à la fois naïve et percutante de Saïd Abitar et Aline Claus offre la meilleure lisibilité au récit tout en ménageant des moments oniriques ou drolatiques et poétiques. (...) cette création est sans doute l'une des plus épurées dont ait accouché la théâtralité foraine voulue par Nele Paxinou et ses Baladins du Miroir. Un bonheur." Philip Tirard, La Libre Belgique, 21 août 2007

"Dans le décor charmant de ce théâtre forain, la mise en scène somptueuse et inventive de Nele Paxinou fait merveille, mêlant la farce façon médiévale, le conte et le théâtre épique. Avec une mémorable scène de combat d'épées, ou encore la sauvage lutte de Tristan contre un terrible dragon, superbement représenté. Cela donne au total un spectacle enchanteur, charmant et romantique, au doux relents médiévaux." Luc Brunclair, La Meuse, 21 août 2007

"Une fois passé la porte du chapiteau, les images d'un nain qui lit dans les étoiles, d'un bateau et d'un dragon fantasmagorique restent gravés dans la tête du spectateur. Tout comme la poésie des mots de Paul Emond, les musiques de Wouter Vandenabeele et les costumes tout droit sortis d'un conte… même la pièce terminée, le rêve continue. Et c'est ça la magie de l'art forain contemporain des Baladins du Miroir : ils arrivent à faire d'une légende d'hier, une légende qui peuple nos rêves d'aujourd'hui, à coup d'humour, d'émotions, de poésie et de féerie." Aurélie Michel, Le Jour, 21 août 2007