Un Dom Juan

A propos de Dom Juan
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La compagnie

• A propos de Dom Juan

En quête d’absolu, Dom Juan erre désespérément à la recherche d’une réalité divine… Avide de pureté, c’est en s’enfonçant dans l’abjection qu’il espère trouver la lumière. Peu importe comment et au prix de quoi, il faut qu’elle lui soit donnée. Au delà de toutes les limites, il entend découvrir si l’existence de l’homme renferme l’universel et le divin…ou si le mysticisme n’est qu’un refuge spirituel permettant de donner son opium au peuple…Ce savoir, Dom Juan décide de l’acquérir en frappant aux portes pour qu’elles s’ouvrent…à coups de boutoirs, en s’avilissant! Il entend ainsi affirmer sa volonté de connaître. On peut alors se demander si l’effort n’est pas la condition même de l’acquisition de la connaissance. La seule qui compte…Nul ne pouvant accéder à une connaissance qu’il ne soupçonne pas…

Einstein disait « le plus extraordinaire est que le monde ait certainement un sens. Il reste à savoir pourquoi ce sens se soucierait des hommes »…

Loin de la tiédeur de l’ordre établi et des contemplatifs béats, Dom Juan ose ! Il ose sacrifier les biens les plus précieux à son idéal, obtenir une réponse à la question essentielle…Car s’il peut être bon de faire une part à l’irrationnel, il faut se garder d’être envahi par les mystères…C’est par l’ascèse, dépouillement progressif des relations affectives et affranchissement des servitudes de la sensibilité qu’il entreprend l’ascension vers sa propre réalisation nous montrant que tout ce qui monte et culmine n’est jamais qu’une suite de ce qui reste informe et rampant dans la succession infinie des êtres à la conquête de la vie…

Ce courage incompris, passant pour simple provocation gratuite à toujours donné un caractère maléfique à un personnage dont les fractures sont pourtant l’essence de l’homme…La pièce de Molière est une longue préparation à l’étincelle d’où jaillira la lumière, fulgurance de l’instant où l’œuvre culmine et disparaît; la vie face à l’éternité dont elle triomphe avant de retourner au néant et à sa perfection. Cette œuvre d’une intemporalité absolue, permet également l’exploration de certains aspects de notre cité pour tenter d’en tirer un caractère social… En quête de Dieu et donc de lui même, Dom Juan est une métaphore du sens de la vie, question existentielle universelle vivant en chacun de nous… Il devient le temps d’un spectacle, d’une lecture ou d’un travail, la substitution analogique à nos angoisses…

Comme tous les génies, la pensée de Dom Juan est impénétrable par les esprits ordinaires. Et pourtant, tel un archange inapprochable, il fait partie de ceux qui apportent à la conscience humaine les ouvertures les plus fondamentales… 

Pierre-Marie Carlier

De nos jours… Issu du milieu industrielo-politique ; Dom Juan, rejetant la caste dont il est issu et ses hypocrisies, à la recherche de l'étincelle divine, s'est mis à fréquenter les milieux de la nuit et leurs travers. Il a fait de sa résidence (boîte de nuit) un lieu de noctambules plus ou moins honnêtes… On y découvrira un Dom Juan se droguant pour supporter l'ascèse délibérée qui pourrait lui permettre de trouver la lumière, en marche vers sa destruction… C'est là que le chemin de Dom Juan, accompagné du fidèle Sganarelle (dont le dévouement et la complaisance sont quasi paternels) croisera celui de divers personnages (prostituées, ouvriers, quidams…) et que le constat des échecs successifs subis - auxquels la vie ne l'avait pas habitué - l'obligera à fuir non pas par manque de courage mais plutôt par incompréhension…

L'amour inconscient pour Donne Elvire, qu'il aura rejeté au nom de sa soif d'absolu, contribuera à miner un peu plus notre héros au point de le faire entrer en conversation avec Dieu par la voie de sa conscience.

De déchéance en révolte, il glissera progressivement au terme d'échanges psychanalytiques avec son inconscient vers une auto-destruction irréversible et salutaire qui lui permettra d'achever sa quête. Sganarelle sera le témoin privilégié et impuissant de la fin de son "fils adoptif" et sera rejoint lors de la messe des morts par tous ceux qui auront été les compagnons du chemin dont on ne revient jamais…

Pierre - Marie Carlier

• La Presse

" Pierre-Marie Carlier - et c'est son honneur - monte cette pièce comme un vrai créateur, avec des acteurs bien choisis et qui jouent la pièce avec passion… " Jean-Luc Jeener - Le Figaroscope

" Il fallait oser, comme ose Dom Juan et comme osa Molière lorsqu'il inventa le personnage, porter à la scène cette créature qui nous ressemble tant qu'on la préfère revêtue des glorieux du 17ème siècle plutôt qu'habillée d'un costume sombre et strict de fils à papa, vaguement tenancier d'un rade interlope, camé à la lucidité. Et là est le mérite de la mise en scène forcément dérangeante de Pierre-Marie Carlier : avoir envahi notre époque et rappelé que "les réponses ne m'intéressent pas, je les connais toutes. Ce qui m'intéresse ce sont les questions." Du coup la transposition de la pièce dans notre siècle fracasse le mythe pour lui rendre sa vérité primordiale : celle du lourd et glorieux fardeau que porte l'homme, Sisyphe s'échinant à découvrir un sens universel aux choses de la vie. Le reste appartient aux comédiens, qui clament aux quatre coins d'une scène épurée la violence des mots et l'étrange douleur de l'abandon. " Arnaud de Montjoye - Témoignage Chrétien

" De formidables interprètes et une mise en scène intelligente font de ce surprenant Dom Juan une réussite mémorable. A voir sans hésitation et à déguster sans modération ! La modernité de Molière est troublante, celle de Pierre marie Carlier sert l'auteur avec le dévouement d'un Sganarelle… Croyant ou pas, il faut venir assister aux miracles que cette troupe parvient à faire sur scène ! " Philippe Escalier - Gayvox.com

" Pour cette mise en scène de Molière, un modernisme résolu qu'épouse sans mal le texte intemporel de la pièce. Les comédiens nous emmènent de scène en scène avec une fluidité remarquable et honorent leur rôle avec une égale justesse. La qualité de l'interprétation et celle de la mise en scène sont remarquables… " Hélène Delatte - Cityvox Paris

" Un Dom Juan contemporain dont la dérive égocentrique et anarchique frôle la modernité. La douloureuse intégrité du personnage face à une société hypocrite qui le confronte à sa conscience, se transforme en quête de sens qui raisonne dans nos esprits torturés. On est subjugués par la partition éblouissante d'une Elvire (Karine Mauran) ivre morte au cynisme désopilant qui n'avait jamais été touché par la grâce de façon aussi parlante. Rarement punition divine ne nous aura parue plus injuste…" Karine Blanc - TheatreOnline

" Dom Juan n'a pas pris une ride dans cette mise en scène brillante et nous séduit toujours autant sous la plume de Molière dont la belle écriture s'adapte si bien à notre époque. Il est vantard, égoïste, drogué, en quête d'un idéal que la société est incapable de lui offrir, à la recherche de nouvelles valeurs. Il aurait pu sombrer dans le terrorisme… Face à une Elvire magistrale, Dom Juan reste le mythe essentiel de notre culture, celui du refus de la loi, de la société, de Dieu… " Yolaine de la Bigne

" Il faut voir ce Dom Juan, le défendre et en parler car il le mérite largement. On ne voit que rarement des spectacles de cette qualité… Un régal !!! " Judaïque FM - 94.8 Mhz

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• La compagnie

Cette compagnie est née, il y a deux ans, sous l'impulsion de Pierre-Marie Carlier pour présenter une pièce dont il est l'auteur (Lâcher de Ballons) et qui s'est jouée au Petit Théâtre de Paris, au Théâtre Petit Hébertot et en tournée dans le sud de la France.

Dans la foulée, il décide de monter ce Dom Juan dans une mise en scène contemporaine et éclatée, plus que surprenante qui rencontra un vif succès lors de sa programmation à l'Aktéon.

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