Une famille de tziganes se retrouve chaque vendredi au « Père Tranquille », le bar du fils aîné. Et chez les tziganes, la famille est sacrée... jusqu’à un certain point ! Le classique de Bacri-Jaoui réadapté à la sauce Kusturica : personnages « Kitschs » et déjantés, délires baroques, onirisme et poésie seront de la partie pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles.
En avril 2007, j’ai réalisé un court-métrage s’intitulant Saint Georges, un film très coloré (décors et costumes). J’avais écris le scénario en m’inspirant de ma famille : une famille yougoslave un peu foldingue et déjantée.
Les personnages, très caractéristiques et hauts en couleurs, m’ont donné envie de les explorer plus à fond : je voulais les faire vivre sur une véritable scène.
Ayant beaucoup de respect pour le théâtre, je me suis vite rendu compte qu’écrire pour lui exige un savoir faire certain que je n’ai pas encore…
Ma fiancée Vanessa Luna, comédienne, a interprété pendant une saison entière au théâtre de Nesle, à Paris, le rôle de Betty dans Un air de famille. Je suis allé la voir une douzaine de fois et à chaque fois je me disais la même chose : « Quelle pièce ! » ; « Qu’est ce que c’est bien écrit ! ».
Je me suis rendu à l’évidence : jamais je n’écrirai une si bonne pièce traitant de la famille ! C’est là que j’ai réalisé que je pouvais concilier mon univers coloré avec l’une des meilleures pièces du répertoire.
L’idée est de faire de la pièce une version « kusturicienne » ! Etant d’origine yougoslave, j’ai toujours vécu des situations de conflit extrême dans mon enceinte familiale se soldant par des disputes mais dont les protagonistes débordaient d’amour au final.
Je suis donc persuadé que cette « folie balkanique » peut facilement s’appliquer au texte d’Un air de famille : en effet cette pièce qui me tient vraiment à cœur est tellement bien écrite qu’elle en devient universelle. Peu importe où se déroule l’action car elle fait obligatoirement raisonner en chacun des souvenirs lointains ou proches.
Il s’agit ici transformer la pièce sans changer une seule ligne du texte original. Le décor sera « kitsch » à souhait (influencé par les œuvres des dadaïstes, de Ben, de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, de Kurt Schwitters), très coloré, en présence éventuellement de deux petits canards qui seront sur la scène !
Il y aura un impact visuel certain. Les costumes seront hauts en couleurs : chemises hawaïennes, chapeaux, moustaches, bijoux. La musique sera balkanique, très rythmée sauf à la fin lorsque retentira Una furtiva lacrima interprétée par Caruso. Une lumière scénique colorée à la Botero et à la Chagall nous entraînera vers une certaine poésie. Les personnages seront poussés à l’extrême : ce sont des « tziganes » ! Leurs sentiments seront exacerbés. Denis par exemple sera un gitan rigolo clonant son patron, Philippe sera un mafieux, Yolande une dame d’un autre temps, Betty une motarde...
Superbe pièce très originale jouée avec frénésie et dynamisme!Nous ne nous sommes pas ennuyés un seul instant:musique entrainante,décor incroyable et comédiens Extras!!!Petit coup de coeur pour Betty,charmante et émouvante!!!
Superbe pièce très originale jouée avec frénésie et dynamisme!Nous ne nous sommes pas ennuyés un seul instant:musique entrainante,décor incroyable et comédiens Extras!!!Petit coup de coeur pour Betty,charmante et émouvante!!!
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