L’impossible, dans Un amour impossible, n’est pas d’abord celui qu’on croit. Le livre lui-même a été presque « impossible » à écrire. Christine Angot s’en est expliquée dans Conférence à New York, texte dans lequel elle revient sur la genèse du roman. Elle dit avoir songé depuis toujours à un livre « où on verrait ce que c’est avoir une mère. Dire ce qu’est cet amour. Et ce qu’il devient ».
En même temps, il ne pouvait pas s’agir d’« un livre sur ma mère. Ça ce n’était pas possible. » Car pour Angot, ce qu’aborde un livre n’est pas un thème qui serait dominé du dehors par l’écriture. Écrire est une tentative de « se remettre à l’intérieur des moments ». Les mots du récit construisent un espace du dedans, offrent une façon de ressaisir le réel qui n’est pas simplement rétrospective, ouvrent l’accès à une façon de savoir et de percevoir qui n’est pas de l’ordre de la description. Il ne s’agit pas de revivre ce qu’on fut, mais de toucher à une vérité. Elle est ici celle d’un amour dans lequel on naît, celui de la mère. Immense et pourtant traversé d’épreuves, d’intermittences, de malentendus parfois terribles.
« Avoir une mère », quelle est la vérité de ce lien ? Christine Angot a mis longtemps pour aller puiser à un « fond de vérité » totale et complète, mêlant « intime, politique, social, physique, l’instant, et ce qui est permanent, toutes ces vies de ma mère, pour fonder une équivalence avec ce qui s’est tissé entre le lecteur et sa mère. » Ici, lecture et écriture bordent un territoire commun : les « espaces du dedans » à retrouver en écrivant ne sont pas seulement une affaire privée. Le récit devait à la fois restituer la présence singulière de la mère de Christine Angot, mais aussi la « tragédie », la « folie terrestre » que peut être la relation à une mère, parfois ténue mais jamais rompue, la manière dont toute une vie s’en imprègne « du début à la fin ».
Pour dire cette vérité totale d’un amour « qui dirige tout », Christine Angot a mobilisé ce qu’elle en sait « depuis toujours », remontant le cours du temps jusqu’à la première rencontre de ses parents. Lui est un Parisien de bonne famille, polyglotte, lecteur de Nietzsche. Elle, petite provinciale employée à la Sécurité sociale, issue d’une modeste famille juive, est éblouie par son amant. Ils ne devaient pas se connaître. Et pourtant, cela est. Il ne veut pas l’épouser, ne veut se soumettre à aucune loi. Seule compte sa liberté. Celle d’un être « supérieur » qui ne se reconnaît aucun égal, aucune limite, aucune nécessité que celle de faire « une ou deux concessions à la société », juste ce qu’il faut pour « avoir la paix ». Tel est l’homme qui veut faire un enfant avec Rachel. Elle l’accepte. C’est de cet amour-là que naît leur fille Christine. C’est dans cette impossibilité que se prépare le viol de l’enfant. Et que s’engendre cette difficulté terrible de dire « ce que c’est avoir une mère ».
Célie Pauthe a été bouleversée par Un amour impossible. Elle a été frappée par la puissance de la rencontre entre mère et fille, qui, au terme du roman, reviennent sur le passé pour renouer ensemble le fil de leur histoire. Elle a eu envie de faire entendre ces paroles où s’opère ce partage proprement théâtral : « la transformation d’un « je » en « nous ». À sa demande, Christine Angot a adapté son roman pour la scène. Et sous sa direction, Maria de Medeiros et Bulle Ogier prêteront leurs voix au dialogue entre Rachel et Christine.
« Si cette pièce nous hante, c'est qu'elle nous emmène dans des zones où nous n'avons pas l'habitude d'aller, ne se contente pas de nous y laisser, cherche à nous donner de l'intelligence. » Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné, 8 mars 2017
« Angot excelle à y charrier les émotions, les sensations, les morts lentes. Jamais douces. Dans le grand espace qui dit à merveille les déserts et solitudes de l’esprit, Bulle Ogier et Maria De Medeiros incarnent superbement les relations mère-fille dans la tension et la tendresse mêlées. Bulle Ogier semble ne rien faire et tout exprimer. L’inexprimable compris. » Fabienne Pascaud, Télérama sortir TT
« Après le roman, et après cette brillante mise en corps et en voix d'Un amour impossible, le drame se joue maintenant devant une foule qui chaque soir partage la douleur et acclame le courage de la dire » Patrick Sourd, Les Inrocks, 22 février 2017
« Face à la fraîcheur lunaire de Maria de Medeiros, qui mieux que Bulle Ogier, inoubliable interprète de Duras » Caroline Six, Elle, 24 février
« Bulle Ogier joue cette femme (...) avec cette belle justesse décalée qui n'appartient qu'à elle. » Brigitte Salino, Le Monde, 26 février 2017
« On est entre Bergman et Duras. Une pièce à fleur de peau, orchestrée par deux très grandes comédiennes. » Stéphane Capron, Sceneweb, 24 février 2017
– Est-ce que je peux te poser une question ?
– Bien sûr Christine.
– Pourquoi tu n’as rien vu ?
– Je peux te dire que toute ma vie je le regretterai.
– Rétrospectivement, tu as compris pourquoi ?
– J’avais perdu confiance en nous.
– C’est-à-dire ?
Très belle interprétation Très bien rendu le questionnement sur la responsabilité Évidemment après tout ce que ces femmes ont subi Il est difficile de survivre soit dans l'écriture soit dans le déni Bravo
.. Mauvaise soirée, Christine Angot ne se renouvelle vraiment pas !, quel dommage pour les comédiennes qui méritent mieux. je regrette mon temps perdu, pour un texte d'une platitude et d'un enuiiiiii !
Heureusement que Bulle Ogier est là pour sauver un spectacle dans l'ensemble ennuyeux, à l'image de Christine Angot. Peut vraiment mieux faire !
Deux comédiennes exceptionnelles, au service d'un texte très fort, épuré. Bulle Ogier et Maria de Meideros permettent d'entendre la voix de Christine Angot.
Pour 4 Notes
Très belle interprétation Très bien rendu le questionnement sur la responsabilité Évidemment après tout ce que ces femmes ont subi Il est difficile de survivre soit dans l'écriture soit dans le déni Bravo
.. Mauvaise soirée, Christine Angot ne se renouvelle vraiment pas !, quel dommage pour les comédiennes qui méritent mieux. je regrette mon temps perdu, pour un texte d'une platitude et d'un enuiiiiii !
Heureusement que Bulle Ogier est là pour sauver un spectacle dans l'ensemble ennuyeux, à l'image de Christine Angot. Peut vraiment mieux faire !
Deux comédiennes exceptionnelles, au service d'un texte très fort, épuré. Bulle Ogier et Maria de Meideros permettent d'entendre la voix de Christine Angot.
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.