A la demande des académiciens, un homme singe baptisé Pierre Rouge tente d’évoquer son passé simien. Originaire de la Côte de l’Or, Pierre le Rouge a été capturé lors d’une expédition de chasse menée par Karl Hagenbeck. Transporté sur un bateau, dans une cage, le singe cherche désespérément une issue : la seule qui s’ouvrira à lui est celle de se métamorphoser en homme. Il observe alors les membres de l’équipage, singe les comportements humains. Il travaille sans relâche pour leur ressembler, non par envie puisque leurs « regards troubles » ne pouvaient que l’effrayer, mais dans le seul objectif de trouver « une issue ». Il évoque alors la lutte constante pour dominer son corps qui jusque là s’exprimait librement.
Adaptation de Jack Garfein.
La presse en parle :
« Grâce à Un compte-rendu pour une académie titre qui ne doit pas décourager les spectateurs avides de beaux textes et de mises en scène limpides, on fera la connaissance d'un comédien fin et talentueux (Éric Stouvenaker) L'association Galfein-Kafka-Stouvenaker est ainsi l'occasion d'une proposition de théâtre à la modestie ambitieuse. Avec un texte quasi-philosophique sur la condition de l'homme, Jack Garfrein donne de quoi réfléchir sans tomber dans la leçon, et Eric Stouvenaker de quoi s'émouvoir, sans franchir la ligne du pathos. Une belle réussite toute en nuances.», Froggy's delight, Philippe Person
«Erik Stouvenaker déroule la sobriété saisissante de ce récit sans affect apparent, à la fois clairement physique et sourdement torturé. Grâce à lui, Kafka est plus moderne que jamais par sa lucidité acérée sur la superficialité du regard et le rejet de l’Autre.», Spectacles Sélection, Annick Drogou, le 30 avril 2013
«Erik Stouvenaker donne une interprétation lente et grave (du texte de Kafka), empreinte de mélancolie, où dominent sensation d'exil, nostalgie du passé et solitude. Seuls quelques gestes, signes à peine esquissés, rappellent son identité simiesque. Le spectacle ainsi joué, dépouillé et sobre, se fait parabole de la condition tragique de l'homme.», Télérama, Sylviane Bernard-Gresh
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