La représentation du 4 mars sera précédée d'une présentation du spectacle par un musicologue. De 19 heures à 19h30.
« Aborder un jour Le Voyage d’hiver comme une suite de chansons populaires à l’apparente simplicité » : c’est le pari rêveur que s’étaient lancé il y a bien longtemps le pianiste de jazz Guillaume de Chassy et la chanteuse de musiques du monde Noëmi Waysfeld. Entreprise certes audacieuse, mais pas sacrilège : écrit par un jeune poète désespéré, mis en musique par un jeune compositeur saisi et glacé par la dépression mais bouillonnant de mélodies, Le Voyage d’hiver de Müller et Schubert touche, bien au-delà des époques et des climats, quiconque a senti les tourments du voyageur étranger, dans une contrée lointaine ou dans sa propre vie…
« Du cycle, Guillaume de Chassy et Noëmi Waysfeld ont retenu les 13 mélodies qui évoquent le plus pour eux des chansons populaires et ils ont cherché à les transposer dans leur imaginaire poétique et musical : une manière de réappropriation affectueuse de l’oeuvre de Schubert », écrit le metteur en scène Christian Gangneron, qui a voulu s’emparer de « la matière même de cette aventure tentée par la chanteuse et le pianiste : mettre en jeu, donner à sentir ce qu’elle a de bouleversant pour eux. » Intégrant des fragments du Winterreise de l’écrivaine Elfriede Jelinek en écho aux lieder de Müller, il a inscrit cette épopée intime au coeur « d’une création vidéo qui joue sa propre partition comme un kaléidoscope de mots, une calligraphie qui permette au texte de danser à notre rencontre. »
« La rencontre entre une chanteuse hors norme et un pianiste singulier a donné un concert rare, une perle de culture caressant la perfection » La Nouvelle République
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