Petite chronique des années 2000 et quelques, où règne un fascisme diffus et jamais nommé comme tel, comme le souligne l’auteur... Et si ce fascisme diffus devait avoir le visage de la mondialisation à laquelle nous pourrions attribuer l’émergence de nouveaux maîtres anonymes et incontrôlables, ceux qui baissent ou haussent arbitrairement les prix, spéculent sur les capitaux, déclenchent les crises économiques, font ou défont la mode ou l’opinion.
Les nouveaux maîtres résident aujourd’hui à la City, à Wall Street ou à Bruxelles, et font chaque jour, à chaque heure des milliers de victimes dont le destin tragique ressemble étrangement à celui de Diana, le personnage de “Une Vie de Chien”, à qui la Régie des Eaux de Montclair coupe l’eau, faute de paiement.
Paul, directeur de la Régie des Eaux de Montclair s’interroge : un bonheur parfait peut-il conduire à une tentative de suicide ?
Mais ce bonheur est-il si parfait ? Sa chef du contentieux en vient aux menaces. Sa femme décide de l’ignorer définitivement en découvrant que c’est lui qui a assassiné le chien du couple, parce qu’il devenait un concurrent gênant pour sa suprématie masculine.
Ses employés sont en proie à des tourments paradoxaux et mettent en péril la bonne marche du service.
Cauchemar ou réalité ?
Les victimes de sa politique ultralibérale témoignent ; la réalité des faits devient pièce à conviction. Devant ce tribunal, Paul, trop indifférent aux autres pour entendre leurs souffrances, s’étonne sans comprendre...
Ces petits drames du quotidien illustrent les dérives d’un système économique toujours plus écrasant.
“Une Vie de Chien” dresse avec humour le triste constat d’une société à deux vitesses.
Théâtre Paul Scarron - 8, place des Jacobins 72000 Le Mans