Valérie Lemercier

Valérie Lemercier reste fidèle à son premier amour : la scène.

Entendre le public rire me procure du bonheur. Je me sens mieux physiquement. le cinéma, c'est comme un père, ça fait rêver. Le théâtre, c'est comme une mère, on y revient toujours…

Je fais un one-woman-show tous les cinq ans. C'est vital. Entendre le public rire me procure du bonheur. Je me sens mieux physiquement.

Un nouveau spectacle ?

Exactement. Au menu, que du neuf…. Dans un style épuré, bien sûr. Il y aura une quinzaine de personnages inédits. Je parlerai de mort, de drogue, de chirurgie esthétique... Auparavant, je m'étais attaquée aux grands magasins, au show-business. Là, je vais plus loin. Dans un sketch, j'incarne une femme qui passe plusieurs fois sur le billard pour se rajeunir. Elle est très heureuse car son mari ne le remarque pas. En fait c'est parce qu'il ne la regarde même plus.

La verve toujours aussi caustique, Valérie Lemercier puise son inspiration dans la vie de tous les jours.

Je suis curieuse. Dans un restaurant, j'écoute toujours ce qui se passe à la table d'à côté. J'aime les gens. Je les observe, je les esquisse. Petite surprise cette fois : des numéros de danse. C'est important d'utiliser son corps et de faire rire sans rien dire. J'ai inventé les chorégraphies.

La comédienne peaufine actuellement les textes de son show.

Pour moi, être drôle, c'est un excès de sincérité. Lorsque j'écris, il faut que les choses soient digérées, que les problèmes soient réglés. Il ne doit y avoir ni souffrance ni rancœur. Ce n'est pas non plus un règlement de comptes. Je n'ai aucun tabou. Parfois, c'est même libérateur. Lors de mon passage au Théâtre de, Paris, j'ai incarné ma mère pendant sa dépression : elle pleurait tout le temps. Je n'aurais pas pu le faire en période de crise. Avec du recul elle en a ri.

Il y a trois mois, Valérie Lemercier se faisait agresser dans la rue.

Quelle horreur ! Tous les carnets qui contenaient mes notes pour le spectacle étaient dans mon sac. Ça a été très dur : il a fallu que je recommence. Un sacré boulot. Pour créer un personnage, je définis d'abord sa voix, puis les expressions de son corps et enfin ses mots. C'est alors que je me filme pour voir si ça fait vrai !

Trois mois aux Folies-Bergère ne parviendront pas à lui faire oublier sa passion pour le septième art.

Etre sur plusieurs fronts en même temps me nourrit. Je jouerai dans un film la journée et assurerai les représentations le soir.

Elle a le projet d'un scénario qu'elle rédige à ses moments perdus et qu'elle pense adapter au grand écran.

Une comédie, j'y tiens beaucoup. Je ne me vois pas faire un drame, ce serait, scier la branche sur laquelle je suis perchée. C'est mon rôle de divertir, à l'image de Bigard et de Lafésse, que j'adore.