Adaptée de La Dame aux camélias de Dumas, La Traviata fait partie des sommets du répertoire lyrique. Ses débuts furent pourtant difficiles et l’œuvre ne rencontra pas l’engouement qu’on lui connaît aujourd’hui. Sans doute son sujet contemporain, jugé scandaleux au milieu du dix-neuvième siècle, y fut pour quelque chose.
L’histoire de Violetta, une femme aux mœurs faciles, qui accepte de renoncer à l’amour et meurt dans l’ombre d’une phtisie, se présentait comme un pamphlet contre la bourgeoisie, insupportable pour le public. Verdi signe pourtant sa partition la plus humaine. Sa musique nous rappelle en permanence l’urgence, le temps qui fuit, la volonté d’aller vite : “C’est déjà l’heure, vous êtes en retard.” nous disent les premiers mots chantés du chœur. Violetta sait que ses jours sont comptés, et que dans quelques mois tout au plus, elle aura dit adieu à la vie.
C’est sous cet angle que l’équipe de création, en grande partie féminine, aborde le chef-d’œuvre. Claire Servais s’inspire du titre primitif de l’ouvrage L’amour et la mort. Elle ne cherche pas à faire le procès d’une femme de mauvaise vie mais à retracer le parcours psychologique du personnage.
En dirigeant La Traviata, Luciano Acocella, directeur musical de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, retrouve une œuvre qu’il a dans le sang et qui requiert de grands interprètes. Le spectacle sera l’occasion d’une prise de rôle pour la très talentueuse Nathalie Manfrino, dans le rôle de Violetta.
Direction Luciano Acocella
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.