Présentation
Notes de lauteur
Autour du spectacle
Ce quils en pensent
Michel Ballant, 42 ans, hydrographe penché sur les eaux troubles de nos villes
na pas vraiment vécu sa vie. Pourtant il est beau, et quand il restaure sa maison
dans les Cévennes, la vie frétille devant lui. Il aime bien la salade, la roquette et
Desnos. Un soir, un étrange ciré jaune le ressuscite par tous les orifices
Cest après quil doute.
Est-ce quune chevauchée à cru du plaisir peut entraîner de tels bouleversements ?
Comment ils font les autres ? A qui en parler ? Pourquoi cest si urgent ? Il a
préparé des fiches, convoqué une assistance pour linterroger : « Comment vous
faîtes, comment ça se passe quand vous
» Cest ici que tout commence. Rien
ne se déroule comme prévu. Bon Dieu de fiches qui ne servent à rien ! On ne questionne
pas les gens de but en blanc, sur leur sexualité. Michel improvise, et instaure malgré
lui, une intimité grandissante, drôle, torride, avec le public. Ils iront le plus loin
possible, jusquà lextrême pudeur dune vie « réconciliée ».
Bien souvent je succombe au décor de notre temps, incitation à une perpétuelle débauche de consommations, de projections dans un confort toujours meilleur, une esthétique chaque fois plus parfaite. Je mabandonne aux rêves de plastique, dune vie urbaine qui me comblerait jusquà lindigestion. Alors jai cherché, de quoi est fait mon maintenant. La parole dun homme qui se croit désespérément ordinaire mest apparue vitale. Michel Ballant, pas spectaculaire pour deux sous, va parler. Et si derrière lapparente soif de distractions de ces « autres » quon nomme « public », se cachait une simple envie de se laisser toucher. Le désir ne se résume pas au besoin de consommer, cest aussi, de lintimité. Y aller à fond. Sans scandale, ni trash, ni provocation, exprimer du cul joyeux. Que jaillisse une sexualité primordiale, consciente, constituant naturel de lêtre humain. Tout le monde peut essayer, lhumour est déclaré.
Nous allons faire un tirage de 1000 affiches formats A2 et de 3000 cartes postales.La comédienne fait travailler différents « collaborateurs » à la sortie dun magazine dédié au spectacle qui sera tiré à 3000 exemplaires. Les contributeurs sont en train de plancher ! Christophe Bourseiller prépare un édito sur « cet ange sexué » qui a généré la performance. Patrick Williaams de technikart exprime le décalage entre le désir, la crudité des situations et la bienveillance discrète qui imprègne tout le spectacle. Claire Leloy de Technikart.com voit quant à elle la performance, dans le fait que lactrice puisse être totalement androgyne. Elle peut tout à la fois être lhomme et la femme sans jamais cesser dêtre authentique. Cette suavité est vertigineuse, une bisexualité littérale.
Georges Marbek (auteur de lorgie chez Robert Lafont) écrit une critique théâtrale sur lengagement total de Mélodie quil intitule « Accord et à crû ! ». Cyril Frey qui écrivit longtemps pour le Nouvel Observateur avec un opiniâtre souci dapprofondissement, veut démontrer le courage communicatif du spectacle, puisque celui-ci repose sur un abandon de toute fabrication et de toute protection de la part de linterprète. Donner sans rien attendre, est quelque chose qui se transmet. Fréderic Joignot (Le Monde 2) scénarise le magazine en sappuyant sur son envie grandissante de découvrir le spectacle à force den saisir des bribes dans les écrits de ses collaborateurs. Véridique ! Ce journal sera diffusé grâce dans le réseau dOrly film, dans le milieu des galeries dart contemporain, lors des trois « Revues parlées » de François Angelier qui réuniront 1200 spectateurs, dans les dépôts de presse et à la production Vitalsong.
A noter : Centre Georges Pompidou à Beaubourg le 31 mai à 20H00, Mélodie performera lors dune « Soirée Mauvais Genre » conçue par François Angelier et Marianne Alphant, aux côtés de Georges Marbeck.
« Abolissant la frontière scène / salle, Mélodie Marcq joue au milieu des spectateurs quelle vient sans cesse toucher ou effleurer. Pionnière du théâtre érotique dappartement, elle devrait sans doute susciter des émules. »
Christophe Bourseiller « Les forcenés du désir »
« Nous sommes tous des Michel Ballant ! »
Patrick Williams de Technikart
« A chaque performance, elle " lâche " tout ce que la société nous pousse à refouler en abattant les barrières normatives homme/femme, vagin/anus, apparence/nudité Interrogeant le spectateur sur son rapport au plaisir et à ses désirs, elle implique le public dans un jeu à mille lieues du monologue de théâtre classique. ( ) On a parlé des nouveaux poètes, on a parlé des nouveaux sons, enfin, voici le renouveau du théâtre. Via la performance, Mélodie Marcq bouscule un genre artistique qui s'ennuyait. On en conclue que la performance est décidément une mine, qui non contente de dépoussiérer l'art, le rétablit dans son rôle de médium socio-politique. Un souhait ? Que ce nouveau théâtre trouve les moyens de rencontrer un public qui l'attend »
Claire Leloy de Technikart
6, rue Pierre-au-Lard 75004 Paris