Wola Baba

La rencontre de deux mouvements
Projet France - Afrique du Sud
Via Katlehong Pantsula and gumboot dancers
Back to hip hop
Le projet

• La rencontre de deux mouvements

Pièce chorégraphique pour quatre danseurs hip hop (Back to hip hop) et neuf danseurs de Pantsula (Via Katlehong Pantsula).

Wola Baba est né de la rencontre explosive entre deux compagnies, deux mouvements (le hip hop français et la danse Pantsula d’Afrique du Sud) qui ont des racines et des valeurs communes : non-violence, revendication d’un style où se croisent danse, musique, mode et ouverture d’esprit. Leurs danses sont énergiques, généreuses et ludiques, leurs préoccupations sont identiques : recherche de la perfection, dépassement de soi, résistance face à la déshumanisation des villes.

Avec Back to hip hop un collectif pionnier du hip hop (dans La Haine, avec MC Solaar, NTM) et Via Katlehong Pantsula, dont la danse se vit comme une alternative à la criminalité dans les ghettos apparus sous l’apartheid et renoue avec les traditions sud-africaines (Steps, Gumboots, Pantsula).

La création réunit treize danseurs de deux compagnies française et sud-africaine, Back to hip hop et Via katlehong.

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• Projet France - Afrique du Sud

Fondée en 1996 et animée par le chorégraphe Vusi Mdoyi, la compagnie Via Katlehong fait vibrer sur la scène toute l’Afrique du sud urbaine. L’esprit Pansula, une manière d’être, en son temps opposée à l’apartheid, s’y mêle à des danses néo-traditionnelles, comme la trépidante danse des mineurs (gumboots) et à des clins d’œil à la comdie musicale.

Back to hip hop, dont les quatre danseurs ont participé à la naissance et au développment du mouvement en France, s’attache à en conserver les caractéristiques initiales et à les mettre en jeu avec d’autres expressions artistiques : création commune avec des musiciens de jazz (Hip 11) ou chorégraphie pour des interprètes brésiliens (zona brancha).

Partageant la même énergie électrique, le sens de la musicalité et des mises en scène ludiques, les danses pantsula et hip hop se rejoignent, comme se ressemblent, d’un pays à l’autre, les conditions d’existence de certains groupes et la place qu’ils occupent dans l’espace social. Avec Wola Baba, les treize artistes partent à la rencontre de leurs gestuelles respectives et en explorent les racines communes. Après des répétitions à Soweto (Johannesburg) dans l’environnement de Via Katlehong, le spectacle a été créé à Châteauvallon le 28 juillet 2006.

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• Via Katlehong Pantsula and gumboot dancers

Durant les années soixante, le régime de l'Apartheid a déplacé de force une majorité de la population noire vers les townships, des zones d'habitats très précaires situées en périphérie des villes. Ces véritables réservoirs de chômage et de criminalité voient rapidement naître une nouvelle culture : la Pantsula.

La compagnie Via Katlehong Dance est fondée en 1996 et tire son nom du township Katlehong dans l'East Rand, célèbre pour sa participation aux soulèvements dans les années quatre-vingts. Pour les membres de la compagnie, la danse représentait une alternative à la criminalité omniprésente. Ils métissent les danses Pantsula et néo-traditionnelles comme le Steps et le Gumboots - exécuté par les mineurs avec leurs bottes de caoutchouc. Peu de groupes ont su, à l'instar de Via Katlehong, transposer sur scène l'énergie et le caractère contestataire de la danse Pantsula.

La compagnie Via Kathlehong Pantsula a été accueillie à Châteauvallon dans le cadre de sa programmation en octobre 2003 et en décembre 2004. Vusi Mdoyi, chorégraphe de la compagnie, a été invité par Châteauvallon à participer au printemps 2004 au premier Laboratoire international des pratiques réunissant plus de 20 artistes du monde entier dans un environnement favorisant la transmission artistique et l’échange sensible, sources d’enrichissement mutuel. Le fruit de ce travail fut montré sous chapiteau à l’occasion de l’installation régulière de Châteauvallon dans un quartier de Toulon. Vusi participa également à la création Roots avec Moeketsi Koena et 2 danseurs hip hop français Fox et Blaise Ondzié (décembre 2004) et à la manifestation Les 20 ans du Hip Hop en France à la MC93 Bobigny et à Châteauvallon.

Avec Steven Faleni, Mandla Fani, Mpho Malotane, Vusi Mdoyi, Buru Mohlabane, Xolani Loid Qwabé, John Mbazani, Tshepo Nchabeleng, Mukhulu Motshele.

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• Back to hip hop

Un parcours qui épouse l’histoire du mouvement hip hop français
Le parcours de Karim Barouche, Hakim Maiche, Régis Truchy et Xavier Plutus épouse l’histoire du mouvement hip hop français. Tous les quatre ont appartenu aux compagnies pionnières, Aktuel Force, Black Blanc Beur ou Macadam.
Ils ont dansé avec NTM ou MC Solaar, participé au film La Haine de Mathieu Kassovitz ou au spectacle Sobedo, présenté leurs créations sur les plus grandes scènes contribuant à ouvrir les théâtres à la danse hip hop qu’ils ont portée jusque chez Pina Bausch pour les vingt-cinq ans de la compagnie à Wuppertal.
Réunis aujourd’hui dans le collectif Back to hip hop, ils conduisent, notamment au Brésil et en Colombie, des projets d’échanges généreux, animés par l’esprit des premiers cercles.

Back to Hip Hop et Châteauvallon
Depuis 2000, les 4 danseurs du collectif sont associés à Châteauvallon. A ce titre, ils ont participé à de nombreuses actions pédagogiques et de sensibilisation. Châteauvallon a soutenu leurs créations (Planète Rock aux Rencontres Urbaines de la Villette, HIP 11 avec 7 musiciens jazz au Théâtre National de Chaillot, et Zona Branca, pièce pour 10 danseurs brésiliens présenté en Europe à l’été 2005). Ce sont eux qui ont mis en scène la manifestation Les 20 ans du Hip Hop en France à Châteauvallon et à la MC 93 Bobigny.
Un programme régulier de résidences à l’étranger (Brésil, Colombie, Pérou, Afrique du Sud …) leur a permis d’ouvrir leur art sur d’autres mondes et d’enrichir leur parcours.

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• Le projet

Les similitudes qui existent entre la danse Pantsula et la danse hip hop sont nombreuses, les deux mouvements se veulent alternatifs à la violence, ils ont une mode, une musique, une danse et surtout un style de vie et de comportement. Leurs danses sont énergiques, généreuses et ludiques. On y retrouve autant la proximité de la danse zoulou que de la tape-dance.

Du Sud au Nord, la recherche de la perfection et le dépassement de soi constituent les valeurs où toute une jeunesse puise la force de résister à la déshumanisation des grandes villes. Prendre appui sur le sol pour en faire le tremplin d’une jubilation et d’un jeu. Maîtriser les figures pour s’offrir le luxe d’une transcendance, l’osmose avec la structure musicale.

Il s’agit pour ces 13 artistes de bâtir une pièce à partir du frottement des gestuelles, de l’exploration des racines communes dans une organisation de l’espace partagée.

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