A partir de 14 ans.
« Je ne veux pas que tu me vois devenir vieille et moche. Mieux serait mourir tous les deux à trente ans. » Zelda Fitzgerald
Zelda Sayre Fitzgerald : artiste excentrique, polyédrique, mariée à l’écrivain Francis Scott Fitzgerald. Auteure en 1932 du merveilleux roman Accordez-moi cette valse, elle mourut à l’âge de 48 ans, dans des circonstances obscures, dans l’incendie de l’hôpital psychiatrique où elle était hospitalisée pour une grave forme de schizophrénie. Une femme aux comportements anticonformistes et rebelles, une proto-féministe. Uni par une histoire d’amour tourmentée et bouleversante, le couple Zelda et Firzgerald fut une icône de la Nouvelle Ere du Jazz aux Etats-Unis. Plus tard, dans les années 20, ils devinrent un modèle pour l’Europe, qu’ils parcoururent pendant les longues hospitalisations de Zelda.
De l’ultime couche de l’artiste, éperdue sous le poids des idées qui l’assaillaient, seule dans un obscur hôpital psychiatrique de la province américaine, nous rapportons ici les mots d’une femme, Zelda, qui attend la mort huit ans après celle de son compagnon de vie. De dessous le drap émergent les symboles d’une vie, semblables à des régurgitations de l’âme : un gage d’amour de Scott, des papiers, des lettres, des journaux, des photos. Telle la Winnie de Beckett, Zelda survit sur un atoll au milieu des décombres de sa vie, qu’elle fouille constamment pourchassant l’ombre d’un hypothétique bonheur : l’une et l’autre sont métaphores d’un monde qui les a engendrées pour ensuite les engloutir. Peu importe si ce monde reflète le banal ou le sublime quotidien : un seul frisson de bonheur, quel qu’il soit, vaut toute une existence.
Dans ce travail, la troupe italienne de la Piccola Compagnia della Magnolia approfondit ultérieurement son étude de la synthèse entre recherche formelle et densité émotive, en confiant à la figure emblématique de Zelda la métaphore d’une poursuite inépuisée du sublime. Un travail qui peut se résumer en une incessante tentative d’intimité avec Zelda Fitzgerald, un spectacle imprégné d’une odeur nauséabonde de roses roses.
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.