Zimmermann & de Perrot - Chouf Ouchouf

• Rendre possible l'impossible

Deux mondes à part se rencontrent dans Chouf Ouchouf (« regarde, regarde encore » en version française) : d’un côté, il y a la belle « famille » des interprètes du Groupe acrobatique de Tanger, un collectif unique en son genre découvert en Europe avec leur précédente création, Taoub, mise en scène par Aurélien Bory. De l’autre côté, il y a la mécanique de précision qui n’a d’égale que la folie douce des metteurs en scène Martin Zimmerman et Dimitri de Perrot à l’origine de créations remarquées comme Gaff Aff ou Öper Öpis.

Après plusieurs mois de résidence à Tanger, toute l’équipe de cette folle aventure dévoilait un opus renversant. Chouf Ouchouf reprend les fondamentaux de l’acrobatie comme le travail sur les épaules, le main à main ou la réalisation d’une simple pyramide humaine du plus bel effet. Mais surtout Martin Zimmerman et Dimitri de Perrot sont allés voir ailleurs, du côté de la vraie vie.

On croise durant la pièce un vendeur de rue, une femme voilée et son compagnon, un joueur de banjo mélancolique. Ces saynètes, souvent touchantes, s’insèrent dans une scénographie constamment en mouvement. Un mur qui s’avance vers le public, des portes qui s’ouvrent et se ferment. Les circulations sont fluides. On grimpe parfois sur l’autre ou sur les parois. Et on n’en finit pas de chanter, des airs populaires entre autres.

D’un micro enregistreur et de quelques bruits d’animaux interprétés en live par les acrobates, Zimmermann & de Perrot font une bande-son luxuriante. Chouf Ouchouf donne à sa façon des nouvelles d’un ailleurs entre rêve et réalité.

Philippe Noisette

• La presse en parle

« Une débauche de poésie onirique et d’intelligence aiguë. » Raphaël de Gubernatis, Le Nouvel Observateur

« De la même façon que l’on parle de danse-théâtre pour évoquer au mieux le style de la chorégraphe allemande Pina Bausch, on pourrait inventer pour Zimmermann & de Perrot le terme de théâtre-cirque. » Rosita Boisseau, Le Monde

« (...) Toutes les frontières esthétiques se libèrent, également celles issues de la tradition. Majestueux ! » Thomas Hahn, Ballettanz (magazine allemand)