L'argument
La forme
La mise en scène et la scénographie
Une expédition ethnographique a découvert quelque part vers la Nouvelle-Guinée une peuplade d'êtres inconnus, les Tropis, chaînon manquant et bien vivant entre le singe et l'homme. Selon qu'ils seront classés d'un côté ou de l'autre du fossé qui sépare l'humain de l'animal, leur sort, bien sûr, changera totalement. Mais les conséquences morales, économiques, politiques, sur l'ensemble de la planète seront elles aussi capitales.
Devant l'incapacité de la science à définir la place de ces créatures, un journaliste, Douglas Templemore, qui participait à l'expédition, décide de forcer la décision en commettant un meurtre sur un bébé Tropi, mettant ainsi la justice des hommes devant l'obligation de définir la nature de ces créatures.
La pièce de Vercors emprunte la forme d'un procès entrecoupé de flash-back.
Procès plein de suspense par définition, qui passe en revue toutes les hypothèses ; racistes, humanistes, religieuses, philosophiques, etc. qui définissent notre vision de l'Homme. En effet, Douglas Templemore est sauvé si ces êtres primitifs sont classés dans le régime animal. Mais alors est remise en cause l'idée de l'unicité de la race humaine avec toutes les dérives que cela suppose. En revanche, si les Tropis rejoignent le club des humains, ce que nous souhaitons, le journaliste coupable d'infanticide sera pendu.
Sur ce sujet grave, Vercors a trouvé le moyen d'écrire une pièce plaisante, adroitement découpée en scènes courtes, bien troussées, où le comique s'insère dès que la discussion risque de devenir pesante. Toutes les variations que l'on peut produire sur le thème " Qu'est-ce que l'Homme ? " y sont développés avec une verve et une ingéniosité qui ne faiblissent jamais. Langage articulé, religion, rites funéraires, constatations biologiques, tous les caractères spécifiques de l'espèce humaine sont invoqués tour à tour sans que la défense ou l'accusation l'emporte tant les arguments sont convaincants.
Il y a dans la pièce de Vercors ce que nous cherchons tous, la profondeur du sujet alliée à la légèreté de la forme qui permet d'abolir la prétendue dichotomie entre " théâtre intellectuel " et " théâtre de divertissement " contre laquelle je me bats depuis si longtemps.
La pièce met en scène une bonne trentaine de personnages et la forme " procès " si l'on reste dans le naturalisme, me semble un peu datée.
Mon propos serait donc, par souci dramaturgique et non par économie, de faire jouer le spectacle par huit acteurs. Un certain nombre ayant des rôles fixes (Douglas Templemore, le Juge,...), les autres interprétant plusieurs personnages.
Il y a d'abord le plaisir ludique de la composition affirmée, mais aussi la volonté de souligner la dualité, voire parfois les contradictions contenues dans les raisonnements antinomiques développés par les mêmes acteurs.
Le décor, loin du réalisme d'une cour d'assise ou des autres lieux évoqués, sera plutôt une mécanique théâtrale telle que je les affectionne, qui permettra des apparitions/disparitions et créera des images fortes et inattendues.
Jean-Paul Tribout
gouverneur Nouvelles
svp est ce ke qqn a des renseignements sur les personnages principaux? leur portrait morale et physique. Merci d'avance....
Tout mon hommage au metteur en scène ce cette pièce magnifique, si riche et dense qui reprend avec talent sublime le thème esentiel . Le seminaire de cette annéee " Identité et Unité de l'Homme qui s'est tenu a Nantes et Lecce était un endroit idéal pour présenter un spectacle de telle qualité. Les antropologues tels que Edgar Morin, Pascal Picq et André Lagenay auraient été comblés. Et tous les autres participants aussi.Dommage que la pièce était à l'affiche pendant quelques semaines seulement J'espère que le la repredriez comme pour "Le chat de Shrödinger".
Pour 1 Notes
gouverneur Nouvelles
svp est ce ke qqn a des renseignements sur les personnages principaux? leur portrait morale et physique. Merci d'avance....
Tout mon hommage au metteur en scène ce cette pièce magnifique, si riche et dense qui reprend avec talent sublime le thème esentiel . Le seminaire de cette annéee " Identité et Unité de l'Homme qui s'est tenu a Nantes et Lecce était un endroit idéal pour présenter un spectacle de telle qualité. Les antropologues tels que Edgar Morin, Pascal Picq et André Lagenay auraient été comblés. Et tous les autres participants aussi.Dommage que la pièce était à l'affiche pendant quelques semaines seulement J'espère que le la repredriez comme pour "Le chat de Shrödinger".
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