Accueil du public
Des débuts difficiles
Le succès du café-concert
Des transformations nécessaires
Un grand théâtre populaire
Le 30 Décembre 1858, s'ouvrait au 4 Boulevard de Strasbourg, nouvellement percé pour desservir " l'embarcadère de l'Est " , la plus fastueuse salle de Café Concert de Paris, qui en comptait déjà beaucoup : l'Eldorado.
Un immense café, dans lequel on entrait librement pour y boire, y fumer, y faire la conversation tandis que, sur une scène aménagée au fond de la salle se déroulait en permanence, dans une atmosphère surchauffée par les rampes à gaz, des ... " exécutions instrumentales ou vocales en habit de ville, sans costume ni travestissement, sans décor et sans mélange de prose, de danse ou de pantomime. " (dixit le règlement de police).
Trop luxueux, trop onéreux pour devenir immédiatement l'un des hauts lieux de " la sociabilité populaire " , l'Eldorado mettra trois ans et ruinera trois directeurs avant de trouver avec Lorge celui qui de 1861 à 1871, grâce à la suppression pour le public de l'obligation de renouveler sans cesse ses consommations, grâce à sa recherche perpétuelle de nouveaux talents, grâce à son exceptionnelle audace, va faire de l'Eldorado le premier Café Concert de Paris.
Dès 1864 en effet, au mépris des interdictions, Lorge engage Mademoiselle Cornélie, transfuge du Théâtre Français, pour venir en crinoline noire, déclamer Corneille et Racine sur les planches de l'Eldorado. Un conflit survient aussitôt avec les directeurs de Théâtres qui veulent préserver leur privilège.
Il prendra fin le 31 Mars 1867 lorsque, grâce à l'Eldorado, sera autorisée sur la scène du Café Concert, " la présentation d'artistes travestis, le montage de petites pièces, de pantomimes, de numéros de danse ainsi que les changements de décors. " Vont alors se succéder sous la direction éclairée de Lorge de petits actes comiques, Vont alors se succéder sous la direction éclairée de Lorge de petits actes comiques, de courts vaudevilles, des imitations et sous la baguette de son chef d'Orchestre, Antoine Renard, chanteur compositeur à ses heures, de petits morceaux d'opérettes, des chansons populaires, ingénues et libertines, grivoises ou franchement équivoques ou encore tout simplement poétiques.
C'est ainsi qu'Antoine Renard mettra en musique et chantera dès 1868 sur la scène de l'Eldorado un poème de Jean-Baptiste Clément, écrit deux ans plus tôt, qui deviendra, pour commémorer le souvenir de la Commune, un hymne à la Liberté, repris jusqu'à nos jours par le monde entier : Le Temps des Cerises.
Le successeur d'Antoine Renard à la baguette de l'Eldorado sera lui aussi couvert de gloire puisque Hervé est l'inventeur de l'Opérette. En effet, son Don Quichotte qu'il avait interprété lui-même avec Joseph Kelm, est le premier essai d'Opéra-Bouffe en France et c'est son opérette Le Compositeur Toqué qui incitera Offenbach à quitter le Théâtre Français, dont il était le chef d'orchestre, pour ouvrir les Bouffes-Parisiens et rivaliser des années durant avec Hervé à qui l'on doit notamment L'Oeil Crevé, Chilpéric, Le Petit Faust et Mam'zelle Nitouche.
Le répertoire du café concert saura tirer les leçons de cette nouvelle écriture où la facétie le dispute au burlesque, où comme à l'Eldorado, le rire est roi. 1868 voit débuter à l'Eldorado la première ingénue perverse, Anna Judic, ainsi que celui qui deviendra la star incontestée du Caf Conc, Paulus.
C'est à cette date aussi que s'ouvre au 13 boulevard de Strasbourg, juste en face de l'Eldorado le Café Concert Au cheval blanc qui prendra en 1876 le nom de La Scala. Jusqu'en 1887, date à laquelle les époux Allemand assureront leur direction commune ; les deux cafés concerts vont faire de leur rivalité un feuilleton à épisodes qui ravira Paris. Paul Renard qui avait été son secrétaire succédera à Lorge en 1871 et confiera la Direction artistique à un chansonnier : Léon Garnier.
Après la trépidante gaieté du Second Empire, c'est le patriotisme, l'héroïsme des armées et le défi au vainqueur que chanteront les pensionnaires de l'Eldorado. Amiati triomphe avec les chansons de Paul Déroulède qu'il créée dans ses murs : Le Clairon (Lair est pur la route est large...), Le Maître d'Ecole alsacien. Rosa Bordas crée Les cuirassés de Reichshoffen et Christienno, en septembre 1871 Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine.
Et Paulus revient, gesticulant et gambillant.
Puis ce sont les débuts d'Yvette Guilbert, ceux, dans le genre gommeuse, de Mistinguett, qui restera dix ans à l'affiche de l'Eldorado. Puis s'y font applaudir Mayol, Polaire, Bérard, Dranem, pensionnaire pour vingt ans, Bach, Georgel, Sinoël, Monte qui y créée : Elle était souriante et en 1907- il avait alors 19 ans- Maurice Chevalier.
En 1918, soixante ans après son ouverture, alors qu'il avait donné leur chance à tant d'artistes et qu'il avait servi de pépinière à tant de théâtres du rire de la danse et de la chanson, l'Eldorado, concurrencé par le music hall importé d'Amérique, par le cinéma naissant, par la bicyclette diront certains, doit renoncer à son répertoire de Café Concert et consacrer son activité à la revue, à la comédie, au vaudeville, à l'opérette.
En 1932, le Théâtre Yiddisch sera le dernier pensionnaire de l'Eldorado avant démolition et reconstruction l'année suivante en une salle de 2000 places consacrées au cinéma, selon les plans de l'architecte Paul Dubreuil.
Cependant, les cinémas, même géants, surtout géants, connaissent eux aussi un jour ou l'autre le désaveu d'une partie de leur public. C'est donc une salle de cinéma sans film qui ouvre ses portes en 1971 à toute une gamme de spectacles musicaux, comiques ou dramatiques jusqu'à ce que Michel Galabru reprenne en 1981 Les Rustres de Goldoni dans une adaptation de Claude Santelli, qu'en 1982 Darry Cowl reprenne Azaïs de Georges Beer et Louis Verneuil, dans une mise en scène de René Clermont, que Le Don Juan de la Creuse de Labiche lui succède, que Georges Guétary vienne en 1984 y chanter Hourra Papa de Jacques Demarny dans une mise en scène de Dirk Sanders.
Jean-Claude Paulard, devenu directeur en 1990, consacra l'activité de l'Eldorado à l'opérette avec notamment le compositeur Francis Lopez. Puis, en 1994, vient Maurice Molina.
Après rénovation totale du hall de la salle rendue plus confortable et de la scène, laquelle trouve enfin les dimensions et les équipements techniques propices au répertoire d'un grand théâtre populaire, son nouveau Directeur choisit une programmation ambitieuse et éclectique. C'est ainsi qu'il monte Le Faiseur de Balzac mis en scène par Françoise Petit avec Jean-François Balmer, Les jumeaux Vénitiens de Goldoni mis en scène par Gildas Bourdet avec notamment Marianne Epin et Pierre Cassignard ( Molière du meilleur acteur ), Monsieur Schpill et Monsieur Tippeton de Gilles Segal, deux fois couronné aux Molières, mis en scène par Georges Werler, La Surprise de l'Amour de Marivaux mis en scène par Robert Fortune, Six personnages en quête d'auteur de Pirandello, mis en scène par Jorge Lavelli, avec Michel Duchaussoy et Elza Zilberstein, L'Ecole des Maris de Molière et les Poubelles Boys mis en scène par Benno Besson, Un tramway nommé désir de Tennessee Williams adapté par Jean-Marie Besset et mis en scène par Philippe Adrien, avec Caroline Cellier et Samuel Le Bihan.
Puis, contraint par l'ancien propriétaire des lieux d'abandonner l'enseigne que l'histoire avait consacrée, Maurice Molina en l'an 2000 rebaptise son établissement " Théâtre Comédia " et affiche Monsieur Amédée d'Alain-Raynaud-Fourton, mis en scène par Jean-Pierre Drave, avec Michel Galabru, La Main Passe de Georges Feydeau mis en scène par Gildas Bourdet, Marciel en campagne de Marc Hollogne, Ne réveillez pas Madame, mis en scène par Francis Perrin, La Soupière de Robert Lamoureux mis en scène par Francis Joffo, Bon appétit, Messieurs de Jean Galabru, mis en scène par Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé, Faut-il tuer le clown de Jean François Champion mis en scène par Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé avec Michel Roux et Alexandra Stewart et aussi, Ladies Night d'Anthony Mc Carten, Stephen Saint-Clair et Jacques Collard, mis en scène par Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé avec Lisette Malidor et Pierre Cosso.
L'année 2002 se termine avec les représentations du spectacle de Laurent Baffie Sexe, magouilles et culture générale qui fête sa 400 ème représentation (avec Daniel Russo, Pascal Sellem). En Janvier 2003, retour de Patrick Dupond pour le spectacle musical l'Air de Paris. La saison 2003/2004 commence joyeusement le 18 Septembre avec le célèbre duo Chevallier-Laspalès ans leur nouvelle comédie Déviation Obligatoire qui connaît un grand succès jusqu'au 4 Janvier 2005, date à laquelle le théâtre ferme ses portes pour une rénovation totale de sa cage de scène.
C'est sur une scène totalement élargie et modernisée que Roger Planchon plante le décor de la pièce testament de Ingmar Bergman S'agite et se pavane pour une série de représentations. Puis Laurent Baffie revient avec sa pièce fétiche dont il fête la 500ème représentation. La saison se termine avec l'alternance de la création de la comédie de Jean-Pierre Sturm Ma Commère Alfred et celle de Théâtrouille d'Alex Goude et Frédéric Lenci. La rentrée 2005/2006 affiche la célèbre comédie musicale américaine, produite par Serge Tapierman, Un Violon sur le Toit.
Serge Bouillon
Président d'Honneur de l'Association de la Régie Théâtrale
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.
En 2018, Jean-Marc Dumontet devient propriétaire du Théâtre Comedia. Le nom devient désormais Le Théâtre Libre.
En 2019, une nouvelle scène est inaugurée : La Scène Libre.
Un bar avec restauration légère vous accueille 45 mn avant le début du spectacle.
Le retrait des places s'effectue 30 mn avant le début du spectacle.
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4, boulevard de Strasbourg 75010 Paris