Albert Camus naît le 7 novembre, à Mondovi (Constantine, Algérie). Il est le fils de Lucien Camus qui meurt d’une blessure reçue lors de la bataille de la Marne en septembre 1914, et de Catherine Sintès. Veuve de guerre, Catherine Sintès retourne vivre chez sa mère avec ses deux fils à Alger dans le quartier pauvre de Belcourt.
Camus fréquente l’école communale de la rue Aumerat à Alger. L’instituteur Louis Germain le prépare au concours des bourses qui lui permet d’entrer au lycée. Il fait ses études secondaires. À dix-sept ans, il apprend qu’il est atteint de tuberculose. En classe de philosophie, il est l’élève de Jean Grenier à qui il restera lié toute sa vie.
Il s’installe chez son oncle Acault, boucher de profession, qui lui ouvre sa bibliothèque. Il obtient le baccalauréat. Ses premières publications paraissent dans la revue lycéenne Sud.
Il lit La Douleur d’André de Richaud, Les Îles de Jean Grenier et Les Nourritures terrestres de Gide qui le marquent profondément. Il propose des articles dans Alger-Étudiant. Il se marie avec Simone Hié dont il se séparera en 1936.
Il fait une licence de philosophie. Il adhère au Parti Communiste Algérien qu’il quitte l’année suivante. Il participe à la fondation du Théâtre du Travail, dont l’éditeur algérois Charlot publie l’œuvre collective Révolte dans les Asturies. Il obtient le diplôme d’études supérieures de philosophie. Son mémoire est consacré à Saint Augustin et à Plotin (Métaphysique chrétienne et néoplatonisme). Il fait un voyage aux Baléares.
L’Envers et l’Endroit est publié chez Charlot en 1937. Camus se rend en France, en Italie et en Europe de l’Est. Les réflexions que ce voyage suscite seront reprises dans Noces. Il rencontre Francine Faure. Il fonde le Théâtre de l’Équipe. Pour subvenir à ses besoins, il exerce des petits métiers, la tuberculose lui interdisant l’accès à l’agrégation et l’enseignement dans la fonction publique.
Il découvre l’œuvre de Nietzsche et de Kierkegaard. Il devient rédacteur à Alger Républicain, journal fondé et dirigé par Pascal Pia ; il y publie entre autres des comptes rendus de procès, des articles de critique littéraire et quelques grandes enquêtes comme Misère de la Kabylie.
Il travaille à Caligula et publie Noces chez Charlot. Souhaitant s’engager lors de la déclaration de la guerre, il est réformé pour raison de santé. Alger Républicain puis Soir Républicain, en butte à la censure, cessent de paraître.
En 1940, il part à Paris pour trouver du travail. Il rejoint Pascal Pia à Paris-Soir. Il épouse Francine Faure. En 1941, il est licencié de Paris-Soir, il revient à Oran où il enseigne dans des écoles privées. Francine est institutrice suppléante. La première version de Caligula, Le Mythe de Sisyphe et L’Étranger, les trois ouvrages du cycle de l’Absurde, sont achevés.
Il se lie d’amitié avec Emmanuel Roblès en 1942. Il subit une rechute de tuberculose. Gallimard publie L’Étranger. Camus quitte l’Algérie pour raison de santé et s’installe au Panelier (Haute-Loire). Il lit Melville, Stendhal, Balzac, Homère, Flaubert et découvre Proust et Spinoza. Le Mythe de Sisyphe est publié.
En novembre 1942, la zone libre est occupée. Jusqu’à la Libération, Camus est séparé de sa femme rentrée à Oran. En 1943, il entre en contact avec la Résistance ; il collabore au journal Combat clandestin dans la région lyonnaise puis, à la demande de Pascal Pia, à Paris. Il y rencontre Louis Aragon, Elsa Triolet, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir. Il devient lecteur chez Gallimard.
Il rencontre Maria Casarès en 1944. Gallimard publie Le Malentendu et Caligula. À la Libération de Paris, Camus devient rédacteur en chef du journal Combat.
En 1945, les émeutes du Constantinois et leur répression lui inspirent dans Combat une série d’articles où il dénonce l’injustice du système colonial en Algérie. Le 5 septembre naissent les jumeaux Catherine et Jean. La création de Caligula au Théâtre Hébertot avec Gérard Philipe dans le rôle-titre est un succès. Chez Gallimard, Camus devient directeur de la collection Espoir et publie les Lettres à un ami allemand, écrites pendant la guerre. Il se lie d’amitié avec Michel et Janine Gallimard. Il rencontre Louis Guilloux et René Char qui deviennent ses amis.
En 1946, il se rend aux USA pour une série de conférences. Il achève La Peste qui connaît un grand succès. Camus quitte Combat. En 1948, une polémique éclate avec d’Astier de la Vigerie dans la revue Caliban à propos de la série Ni victimes ni bourreaux dans Combat. La création de L’État de siège écrit en collaboration avec Jean-Louis Barrault est un échec.
En 1949, il fait des conférences en Amérique du Sud. Très affaibli à son retour, il est contraint de se reposer au Panelier. Les Justes sont créés en décembre. En 1950, sa santé l’oblige à faire de nombreux séjours à Cabris (Alpes- Maritimes). Il publie Actuelles, Chroniques 1944-1948. Il achète un appartement rue Madame à Paris où il s’installe avec sa famille. Tous les ans, il effectue un séjour en Algérie, entre autres pour rendre visite à sa mère.
Il publie L’Homme révolté en 1951 qui, avec Les Justes et La Peste, termine le cycle de la Révolte. Il se défend à propos de L’Homme révolté : il répond à l’indignation de Breton dans Arts, puis aux attaques de Jeanson et Sartre dans Les Temps modernes. Ces polémiques souvent violentes l’atteignent profondément. Il démissionne de l’UNESCO suite à l’admission de l’Espagne franquiste.
En 1953, il adapte pour le festival d’Angers La Dévotion à la Croix de Calderón de la Barca et Les Esprits de Larivey. Les articles et textes parus autour de L’Homme révolté sont réunis dans Actuelles II.
En 1954, Francine Camus est atteinte de dépression. Camus publie L’Été. Il adapte au théâtre Un cas intéressant de Dino Buzzati. Il voyage en Grèce. Il collabore à L’Express d’octobre 1955 à février 1956, principalement pour faire entendre sa voix sur les « événements » d’Algérie.
À Alger, il lance sans grand espoir un « Appel pour une trêve civile en Algérie » en 1956. Il publie La Chute. En septembre, la création de son adaptation théâtrale de Requiem pour une nonne de William Faulkner est un succès. Il publie en collaboration avec Arthur Koestler Réflexions sur la peine capitale chez Calmann-Lévy, et L’Exil et le Royaume chez Gallimard. Le Prix Nobel de littérature lui est décerné « pour l’ensemble d’une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant, les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes » ; en janvier suivant, il publie les Discours de Suède qu’il dédie à son instituteur Louis Germain.
Il publie Actuelles III, Chroniques algériennes en 1958 et réédite L’Envers et l’Endroit avec une nouvelle préface. Il achète une maison à Lourmarin.
En 1959, la création au Théâtre Antoine de son adaptation des Possédés de Dostoïevski déçoit. Il envisage de prendre la direction d’un théâtre. Il séjourne à Lourmarin à plusieurs reprises et travaille à la rédaction du Premier Homme.
Le 4 janvier 1960, en rentrant en voiture à Paris avec Michel, Janine et Anne Gallimard, il est tué dans un accident à Villeblevin (Yonne). Michel Gallimard ne survit pas à ses blessures. Catherine Sintès, mère d’Albert Camus, meurt en septembre.
Essaïon, Paris
Remarquable adaptation du roman d'Albert Camus, ce Mythe de Sisyphe part du mythe grec pour dire l'absurdité de la condition humaine et la révolte qui s'ensuit. Pierre Martot nous donne à entendre ce texte pour la première fois sur scène. À partir de 15 ans.
A la Folie Théâtre, Paris
Plongez dans l'intimité de Meursault, cet Etranger fascinant, assassin malgré lui, coupable de n'avoir pas pleuré à l'enterrement de sa mère.
Essaïon, Paris
Un récit magistral, une œuvre atemporelle et tellement actuelle. La langue de Camus livrée ici sans fard : un acteur, deux chaises, un piano. À partir de 13 ans.
Essaïon, Paris
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Nouveau Gare au théâtre, Vitry-sur-Seine
En 2023, la folie et la tyrannique de Caligula n’a pas fini de sévir. Baptiste Dezerces ressuscite « le monstre » et « l’ange » que chacun de nous porte en soi.
Le Contrescarpe, Paris
Dans son dernier grand récit, Albert Camus dresse l'état des lieux sans concession de « l'homme moderne ». Un texte éblouissant interprété par Stanislas de la Tousche.
La Scène Libre, Paris
Et si Albert Camus avait influencé Sylvester Stallone, les Monty Python, Tony Montana et The Walking Dead ? Au travers de ces références qui nous parlent à tous, Raphaël Enthoven nous fait (re)découvrir l’écrivain.
Lavoir Moderne Parisien, Paris
Remarquable adaptation du roman d'Albert Camus, ce Mythe de Sisyphe part du mythe grec pour dire l'absurdité de la condition humaine et la révolte qui s'ensuit. Pierre Martot nous donne à entendre ce texte pour la première fois sur scène. À partir de 15 ans.
Théâtre de Gennevilliers (T2G), Gennevilliers
Déçu de l’état du monde, un empereur-artiste erre, esprit libre en quête d’absolu qui le mènera à sa perte. Jonathan Capdevielle revisite la pièce d’Albert Camus en mêlant deux versions du texte pour nous offrir une lecture politique et poétique.
Le Contrescarpe, Paris
Dans son dernier grand récit, Albert Camus dresse l'état des lieux sans concession de « l'homme moderne ». Un texte éblouissant interprété par Stanislas de la Tousche.
A la Folie Théâtre, Paris
Plongez dans l'intimité de Meursault, cet Etranger fascinant, assassin malgré lui, coupable de n'avoir pas pleuré à l'enterrement de sa mère.
Déchargeurs, Paris
Albert Camus médite longtemps ce qu'il envisage comme le grand roman de sa maturité. Nourri de l'expérience propre de Camus, Le Premier Homme est l'histoire d'un homme qui, à quarante ans, revient sur son passé pour comprendre d'où il vient et qui il est. À partir de 12 ans.
Le Contrescarpe, Paris
Dans son dernier grand récit, Albert Camus dresse l'état des lieux sans concession de « l'homme moderne ». Un texte éblouissant interprété par Stanislas de la Tousche.