Auteur dramatique : Violences à Vichy, Dernières nouvelles de la peste, Cacodémon roi, Un homme pressé, Cité des oiseaux.
Traducteur : OEdipe tyran et OEdipe à Colone de Sophocle.
En collaboration
avec Eberhard Spreng et Jean-Pierre Vincent : Woyzeck, La mort de Danton, Léonce et
Léna de Büchner ; Le fou et sa femme ce soir dans Pancomedia de Botho Strauss.
Avec Bernard Bloch : Portraits juifs,de Herlinde Koelb.
Dramaturge : Bernard Chartreux a travaillé à un très grand nombre de spectacles avec Jean-Pierre Vincent. Parmi les derniers en date, on citera : Derniers remords avant l’oubli et Les prétendants de Jean-Luc Lagarce, Onze débardeurs et Les pièces de guerre d’Edward Bond, Mitridate de Mozart, Lorenzaccio d’Alfred de Musset, Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, Karl Marx Théâtre inédit, L’éclipse du 11 août de Bruno Bayen.
"Comme beaucoup d'écrivains de théâtre de sa génération, Chartreux (né en 1942) est venu à l'écriture par la pratique scénique. Animateur de la section "jeunes spectateurs" de la Comédie de Caen, il donne la forme du conte de fées à sa première pièce, Le château dans les champs (1972), en glissant sous l'imagerie naïve une réflexion sur le rapport exploitant/exploité. Remaniée, l'oeuvre est créée en 1973 par Robert Gironès au festival d'Avignon.
L'adaptation du roman de Lou Sin Ah Q, qu'il cosigne en 1975 - comme plusieurs textes ultérieurs - avec Jean Jourdheuil, marque le début de sa carrière d'adaptateur-auteur. Pour lui, le détour par des oeuvres étrangères ou anciennes est une manière allégorique de parler du monde contemporain. Attaché au collectif dramaturgique réuni par JeanPierre Vincent au Théâtre national de Strasbourg, il participe aux travaux du groupe sur Germinal (1975) et Le Misanthrope (1977) avant de retrouver une fonction d'auteur à part entière au début des années quatre-vingt. Il écrit alors pour Vincent des pièces sur la société française d'hier et d'aujourd'hui, notamment Violences à Vichy (1980) et, en collaboration Le palais de justice (1981). Dans Violence à Vichy, il réussit à mettre en scène magistralement l'histoire, associant dans un montage percutant le document brut, distancié, et le discours lyrique, souvent sous forme de monologue. Son style atteint une dimension épique dans Dernières nouvelles de la peste (1983) : Chartreux y transcende le sujet traité - la peste de Londres relatée par Daniel Defoe - pour faire jouer ensemble toutes les tonalités, de la plus objective à la plus poétique, du témoignage humain.
A partir de 1984, il s'immerge à la demande de Vincent dans le théâtre grec antique : il traduit des pièces ou retraite librement des thèmes. Sa trilogie OEdipe et les oiseaux (1989), par exemple, intègre une vision actualisé des Oiseaux d'Aristophane. Installé comme dramaturge au Théâtre de Nanterre-Amandiers que dirige Vincent, il écrit pour le comédien Daniel Auteuil Un homme pressé, évocation d'un Job contemporain (1992), élabore une nouvelle version de Violences à Vichy (1995) et participe à " l'essai théâtral " Karl Marx théâtre inédit en donnant voix au fantôme de Marx dans Hélène et Fred (1997). Si Vincent est son metteur en scène privilégié, certaines de ses adaptations ont été montées par Hervé Loichemol et Robert Gironès. Alain Milianti a mis en scène en 1984 Cacodémon-roi, première écriture par Chartreux de Richard III de Shakespeare."
Bernadette Bost, in Dictionnaire encyclopédique du théâtre
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Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
Théâtre de l'Aquarium - La vie brève, Paris
Criée, Marseille
Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris