Romancier et dramaturge français. Né le 9 avril 1948 à Metz, mort le 15 avril 1989 à Paris. Après un bref passage dans la section "mise en scène" de l'école du Théâtre National de Strasbourg (TNS), Koltès choisit d'écrire pour le théâtre. C'est au Théâtre du Pont Saint-Martin, à Strasbourg, que sont créées ses deux premières pièces : Les Amertumes et La Marche. Sa troisième pièce, L'Héritage, est diffusée en 1972 sur France Culture dans le cadre du "Nouveau répertoire dramatique" de Lucien Attoun.
Après plusieurs travaux d'écriture destinés aux élèves-comédiens du Théâtre National de Strasbourg, Koltès fait véritablement en 1977 ses débuts de créateur. De sa pièce La Nuit juste avant les forêts, monologue mis en scène par Yves Ferry et créée à Avignon, le critique Gilles Sandier soulignera le "lyrisme sauvage".
En 1979, c'est la "mise en voix" de Combat de Nègre et de chiens, tournant décisif dans la carrière de Koltès. Combat de Nègre et de chiens, d'abord publié en tapuscrit par Théâtre Ouvert, va permettre la rencontre "essentielle" entre un metteur en scène, Patrice Chéreau, et celui qui allait devenir son auteur de prédilection. Chéreau décide de souligner l'importance que revêt pour lui le travail de Koltès en choisissant d'inaugurer le Théâtre des Amandiers de Nanterre par la création de Combat de Nègre et de chiens (1983). Ce fut un véritable évènement théâtral. Un trio d'acteurs remarquables, Michel Piccoli, Myriam Boyer et le "phénomène" Philippe Léotard, donna à la mise en scène et au texte toute son envergure. Dès lors une sorte de pacte de "création" est scellée entre le metteur en scène et son auteur. Chéreau va mettre en scène, successivement : Quai ouest (1986) - qui est un échec -, Dans la Solitude des champs de coton (1987) - dialogue entre un dealer et un client qui verra le retour sur scène de Chéreau -, et enfin Le Retour au désert (1988). Sur cette dernière création, Koltès déclarera qu'il a voulu faire une comédie sur « un sujet qui n’est peut-être pas tout à fait un sujet de comédie ». La dernière oeuvre de Koltès, très controversée, a pour thème la vie et la mort d’un personnage de faits divers que Koltès a voulu élever au rang de mythe : « Roberto Zucco, déclarait-il, c’est un trajet invraisemblable, un héros comme Samson ou Goliath, monstres de force, abattus finalement par un caillou ou par une femme. » Robert Zucco a été lu en 1990 par Michel Piccoli au T.N.P. de Villeurbanne.
Philippe Blondeau
Le Nouveau dictionnaire des auteurs, tome II
Editions Robert Laffont
Pour le théâtre, il a écrit :
Les Amertumes (1970)
La Marche (1971)
Le Procès ivre (1971)
L’héritage (1972)
Récits morts (1973)
Les Voix sourdes (1973)
La Nuit juste avant les forêts (1976)
Sallinger (1977)
Combat de Nègre et de chiens(1979)
Quai ouest (1985)
Tabataba (1986)
Dans la Solitude des champs de coton (1986)
Le Retour au désert (1988)
Roberto Zucco (1988)
Il a aussi écrit deux romans :
La Fuite à cheval très loin dans la ville (1973)
Prologue (suivi de nouvelles et de courts textes).
Enfin, il a traduit Le Conte d’hiver de William Shakespeare pour la mise en scène de Luc Bondy au Théâtre des Amandiers et a réuni dans Une Part de ma vie des entretiens effectués entre 1983 et 1989.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Espace Pierre Cardin (Théâtre de la Ville), Paris
Un farouche combat d’âmes à mains nues entre deux inconnus. Son enjeu ? Le sens de la vie. À ce combat, sans cesse recommencé, Koltès a prêté sa langue, somptueuse et tranchante.
L'Azimut - Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry
Après Molière, Tchekhov ou Shakespeare, la compagnie Kobal’t s’empare de la langue de Koltès pour déclarer une nouvelle fois son amour du jeu et du drame intime. Mathieu Boisliveau a choisi de mettre en scène ce combat entre soi et l’autre, entre mensonge et vérité, à l’intérieur de quatre murs qui empêchent toute fuite vers un ailleurs.
Théâtre de la Bastille, Paris
Après Molière, Tchekhov ou Shakespeare, la compagnie Kobal’t s’empare de la langue de Koltès pour déclarer une nouvelle fois son amour du jeu et du drame intime. Mathieu Boisliveau a choisi de mettre en scène ce combat entre soi et l’autre, entre mensonge et vérité, à l’intérieur de quatre murs qui empêchent toute fuite vers un ailleurs.
Les Gémeaux - Scène Nationale de Sceaux, Sceaux
Porté par une parole si purement belle et si purement vraie, Matthieu Cruciani donne dans sa mise en scène toute sa puissance au texte, faisant de cet immense chant d’amour à l’inconnu, un instant cinématographique où se rencontrent la poésie d’un acteur et la brûlure des mots. À partir de 14 ans.
Théâtre La Croisée des Chemins - Belleville, Paris
La nuit juste avant les forêts, ou la voix d’un blessé, d’un oublié, d’un sans-abri que notre société génère. Une pièce écrite par un de nos plus grands auteurs contemporains. Une performance d’acteur. Un grand moment d’humanité.
Théâtre des Quartiers d'Ivry, Ivry-sur-Seine
Porté par une parole si purement belle et si purement vraie, Matthieu Cruciani donne dans sa mise en scène toute sa puissance au texte, faisant de cet immense chant d’amour à l’inconnu, un instant cinématographique où se rencontrent la poésie d’un acteur et la brûlure des mots. À partir de 14 ans.
Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
S’emparant du texte canonique de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton, Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde imaginent un face-à-face entre deux hommes, un corps-à-corps à la frontière de la danse et du cirque. Dans une intense proximité avec leur public, ils rejouent l’histoire universelle d’une possible rencontre avec l’autre.
Le Centquatre (104), Paris
S’emparant du texte canonique de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton, Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde imaginent un face-à-face entre deux hommes, un corps-à-corps à la frontière de la danse et du cirque. Dans une intense proximité avec leur public, ils rejouent l’histoire universelle d’une possible rencontre avec l’autre.
Théâtre 14, Paris
C’est une rencontre à laquelle vous allez assister. Rencontre de l’offre et de la demande, du marchand et du client, du licite et de l’illicite, de la lumière et de l’obscurité, du noir et du blanc. Alors le dialogue va s’engager parce qu’on se parle ou on se tue… On parle de désir. Et le dialogue se fait combat, danse aussi, étreinte probablement, entre Charles Berling et Mata Gabin.
Parc de la Villette - Grande Halle, Paris
C’est une rencontre à laquelle vous allez assister. Rencontre de l’offre et de la demande, du marchand et du client, du licite et de l’illicite, de la lumière et de l’obscurité, du noir et du blanc. Alors le dialogue va s’engager parce qu’on se parle ou on se tue… On parle de désir. Et le dialogue se fait combat, danse aussi, étreinte probablement, entre Charles Berling et Mata Gabin.