Née le 20 mars 1961 à Auxerre, Christine Coudun a commencé la danse classique à l’âge de cinq ans en banlieue parisienne (La Verrière-78). Elle prend son premier cours de jazz vers dix ans avec Agnes Oditchelize qui restera son professeur pendant une dizaine d’années. À partir de onze ans, grâce à sa tante, professeur d’EPS, elle participe aux stages internationaux organisés par le CID (Centre International de la Danse) : première rencontre avec la technique Martha Graham, la danse moderne, ainsi qu’avec des danseurs chorégraphes noirs américains (Vanoye Aikens, Walter Niks, …). Elle entre au lycée, suit régulièrement les stages de la MJC de Colombes (Lynn Simonson, Alvin Mac Duffy, Matt Mattox…), et découvre la danse africaine (Cisse…). Elle multiplie les initiations : claquettes, flamenco, danse contemporaine (Susan Buirge, Quentin Rouiller…) tout en continuant la danse classique.
Atteinte d’une malformation du dos congénitale, la danse lui est fortement déconseillée et il lui est impossible de pratiquer au plus haut niveau sans risque. Elle continue cependant de danser, mais l’ambition d’être danseuse s’émousse. En parallèle, elle s’intéresse de plus en plus à l’histoire de la culture afro-américaine. Après le bac, elle étudie l’histoire (DEUG à la faculté de Tolbiac) et l’histoire de l’Afrique (Licence à la Sorbonne). Dans un même temps, elle étudie deux ans les arts plastiques à St Charles. Pendant ces quatre années universitaires, elle travaille comme surveillante dans plusieurs collèges de Trappes et dans l’animation pendant les vacances, une expérience humaine formatrice et enrichissante qui la met au contact de la « génération hip hop » naissante.
D’un côté la connaissance théorique et livresque de l’Afrique, de l’autre l’engagement physique et concret dans l’Afrique des banlieues, se superposent. Elle pense en avoir tiré une synthèse, source d’une partie des réflexions préalables à la formalisation du projet B3. Elle revendique comme formation les très nombreux spectacles qu’elle a vus depuis son plus jeune âge. L’éclectisme de ses goûts s’impose et tout ce qui touche la danse de près ou de loin l’intéresse. C’est peut-être là où se trouve sa véritable formation : dans l’intimité du public. À cet endroit, toutes les compréhensions sensitives et cognitives se matérialisent en émotions et laissent une trace. Une trace qu’elle croit assez importante pour avoir fertilisé sa réflexion chorégraphique puisqu’elle ne peut se réclamer d’aucune école.
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Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Espace culturel Boris Vian aux Ulis, Les Ulis