Sa biographie
L'auteur par lui-même
Ecrivain allemand. Né à Hanovre le 24 juillet 1864 ; mort à Munich le 9 mars 1918.
Son père, médecin, était un globe-trotter qui vécut dix ans en Turquie et quinze ans en Californie. A San Francisco il avait épousé une jeune actrice d'origine hongroise. Frank fut leur deuxième enfant. En 1872, son père, qui avait dû, pour des raisons politiques, s'exiler en Suisse, y acheta le château de Lenzbourg, près d'Aarau, et s'y établit avec toute sa famille.
Après avoir étudié à Lausanne, Frank Wedekind partit à Munich pour faire son droit. Cependant, il s'y occupa aussi de littérature et de gynécologie et commença à faire du journalisme. Son père lui coupa les vivres et il dut alors chercher du travail. En 1886 il était directeur de l'agence publicitaire des " Bouillons Maggi " à Zurich. Il reprit ses études juridiques pendant un an pour donner satisfaction à son père, mais lorsque celui-ci mourut en 1888, il s'adonna entièrement à ses préoccupations littéraires.
A Zurich, il avait lu Ibsen et fréquenté les cercles des écrivains naturalistes d'avant-garde, parmi lesquels les deux Hauptmann, sans pour cela devenir lui-même un auteur naturaliste. Le théâtre l'attirait et, pour apprendre le métier, il se fit embaucher pendant six mois par le cirque Herzog. Cette expérience marquera profondément son oeuvre.
Son premier drame, L'Eveil du printemps (1891), causa un scandale. Cette tragédie des enfants parvenus à la maturité sexuelle, que la peur et les menaces des parents conduisent au suicide, constituait une accusation passionnée contre l'hypocrisie qui caractérise l'éducation bourgeoise. Lenz et Büchner avaient ouvert la voie à ce style dramatique, âpre et imagé, souvent imité par la suite.
Pendant cinq ans encore il mène une vie errante et désordonnée entre Londres, Paris, Zurich et plusieurs villes allemandes, parmi les clowns, les artistes bohèmes, tenant lui-même le rôle d'acteur et mime à l'occasion.
En 1895, il écrit L'Esprit de la terre, revendication pour la liberté des moeurs et révolte contre la société, - il en donnera en 1902 une suite, La Boîte de Pandore, - refusée par les théâtres et les éditeurs.
En 1896, Wedekind devient rédacteur du journal humoristique Simplizissimus et, en 1898, il est appelé comme dramaturge au Schauspielhaus de Munich où il se fixe. La même année, condamné pour lèse-majesté à cause d'une poésie satirique, il se sauve pour pouvoir achever Le Marquis de Keith (1900). Le drame terminé, il se constitue prisonnier et fait un an de forteresse. Il fonde en 1901, à Munich, le Cabaret des onze bourreaux qu'il anime avec succès.
Après 1900, les théâtres accueillent ses oeuvres dramatiques et Wedekind peut enfin vivre de sa profession d'auteur-acteur, interprétant ses propres oeuvres à Berlin et surtout à Munich où il devait mourir. Outre Le Chanteur (Der Kammersänger, 1897), pièce en un acte, Wedekind donna successivement : Nicolo (1901-07), image symbolique de la vie du poète, Karl Hetmann, le géant nain (Karl Hetmann der Zwergriese), Hidalla (1904), Censure (Zensur, 1907).
Ses drames, Danse macabre (Totentanz, 1905), Musique (Musiz, 1906), La mort et le diable (1906), restent encore des répétitions du même thème fondamental, mais lorsque avec Samson (1913) et Heraclès (1917), drames symboliques en vers, Wedekind voulut passer au sujet d'inspiration héroïque et antique, ce fut un échec.
Il composa encore pour le théâtre une oeuvre historique et réaliste, Bismark (1915).
Enfin il avait publié sous le titre Princesse Roussalka (Die Fürstin Russalka, 1897), une série de nouvelles psychologiques et de critique sociale, ainsi qu'un roman utopiste, Mine-Hana (1903), où sous la forme d'un journal il traitait de l'éducation physique des filles.
Pour montrer le véritable esprit de ses oeuvres, Wedekind jouait lui-même ses propres pièces.
Le succès de Wedekind alla toujours croissant : les persécutions ne l'abattirent point, il continua à lutter pour la défense de son théâtre, convaincu de sa mission de moraliste, suivant une voie subtile entre le sérieux et la mystification, reprenant inlassablement l'exposé des thèmes principaux de sa pensée : la valeur de l'impulsion sexuelle, l'hypocrisie des prescriptions de la morale, la croyance en la possibilité d'une libre communauté des hommes vouée au beau et au bien.
Brisant les formes dramatiques traditionnelles, la nouveauté de sa technique théâtrale, avec ses acrobaties intellectuelles et sa déformation grotesque du monde, annonce déjà l'expressionnisme à venir. Avec Wedekind commence l'expérience littéraire personnelle du théâtre.
Né le 24 - VII - 1864 à Hanovre.
Le père de ma mère était un self-made-man. Il inventa les allumettes au phosphore. Il fonda une usine chimique à Zürich et mourut en 1857 à l'asile de fous de Ludwigsburg dans la plus complète aliénation mentale. Il était grandement doué pour la musique. Les quelques dons que j'ai pour la musique viennent de lui sans nul doute.
J'ai grandi dans le château de Lenzburg, l'un des plus beaux endroits que je connaisse.
Passé le baccalauréat, j'ai fait du journalisme comme collaborateur de la Neue Zürcher Zeitung.
En 1886 furent fondés les établissements Maggi, pour l'assainissement des potages, devenus célèbres depuis. Maggi m'engagea dès sa fondation comme représentant de presse et de publicité. Je fréquentais alors à Zürich à peu près tout ce qui avait un nom dans la jeune littérature ou voulait s'en faire un.
En 1888 j'ai suivi six mois le cirque Herzog comme secrétaire, et à sa dissolution, j'allai à Paris avec mon ami Rudinoff, le célèbre pyrograveur. En 1890, je revins à Munich et j'écrivis là mon premier ouvrage, L'Eveil du Printemps.
Au printemps 1896, je me rendis à Munich pour la fondation de Simplizissimus, dont je fus collaborateur politique pendant deux ans. A l'automne 1897, le Dr. Carl Heine fonda son théâtre Ibsen à Leipzig et m'engagea comme secrétaire, acteur et metteur en scène. Nous présentâmes L'Esprit de la Terre ; à Leipzig, la pièce fut reprise deux fois.
Quand cet ensemble se fut dissous, je revins à Munich et devins dramaturge, acteur et metteur en scène au Schauspielhaus. Alors survint le procès Simplizissimus (instruit contre Wedekind pour lèse-majesté à la suite d'un de se poèmes) : je me rendis au juge dès que j'eus écrit le dernier mot du Marquis von Keith.
Actuellement, je chante tous les soirs mes poèmes sur mes compositions à la guitare aux Onze Bourreaux.
Frank Wedekind
lettre à Ferdinand Hardekopf
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
L'étoile du nord, Paris
Cartoucherie - Théâtre de la Tempête, Paris
Comédie Nation, Paris
Théâtre de Belleville, Paris
Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
Vingtième Théâtre, Paris
Ménilmontant, Paris
Pixel, Paris
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L'étoile du nord, Paris