L'éveil du printemps

Armel Roussel met en scène L'éveil du printemps, pièce qui à sa création fut interdite pour « pornographie ». Même si le rapport à la sexualité, à la morale ou à l’éducation a sensiblement changé, vivons-nous vraiment dans une société plus permissive qu’en 1891 ?
Armel Roussel met en scène L'éveil du printemps, pièce qui à sa création fut interdite pour « pornographie ». Même si le rapport à la sexualité, à la morale ou à l’éducation a sensiblement changé, vivons-nous vraiment dans une société plus permissive qu’en 1891 ?
  • Ode à l'adolescence

L’éveil du printemps, cette « tragédie enfantine », Armel Roussel dialogue avec depuis 25 ans. Écrite en 1891 dans l’Allemagne puritaine de Bismarck, la pièce est immédiatement censurée puis interdite pour « pornographie ». De son auteur, Brecht ne disait-il pas qu’il était « l’un des plus grands éducateurs de l’Allemagne moderne » ? Que faire de tous ces désirs sur lesquels il est difficile de mettre un nom ? Même si le rapport à la sexualité, à la morale ou à l’éducation a sensiblement changé, vivons-nous vraiment dans une société plus permissive qu’en 1891 ?

Avec les musiciennes-chanteuses Juicy (Julie Rens, Sasha Vovk) en alternance avec Elbi.

  • La presse

« Attention ! Chef-d’œuvre ! Armel Roussel met en scène L’Eveil du printemps avec une jubilation, une ardeur, une intelligence et un talent à couper le souffle. Des comédiens irradiants pour un spectacle exceptionnel. » Catherine Robert, La Terrasse, 28 février 2020

« Armel Roussel donne de la pièce de Frank Wedekind une version pulsatile, plurielle, brute, sensuelle. » La Libre Belgique, 5 mai 2018

« Le metteur en scène, dans une spectacle festif et expansif, ose flirter avec les extrêmes, entre un jeu pulsionnel très physique et un lyrismee élégant. » Alternatives théâtrales, 2 mai 2018

« Ce printemps tout en spasmes tient son public en éveil, sans faiblir, durant 2h30 ! » Le Soir, 30 avril 2018

  • Note d'intention

L’Éveil du printemps pourrait sembler une pièce à thèse. Il n’en est rien. Wedekind est un immense poète. Il dote ses personnages d’une langue qui oscille entre le prosaïque et le lyrisme, composant une œuvre qui demeure d’une grande jeunesse et qui s’affranchit ainsi de toute question de modernité. La pièce avance en tableaux à la fois successifs, parallèles et parfois concomitants. L’Éveil suit les errances, les questionnements, les emballements, les désillusions et les angoisses d’une douzaine d’adolescents dont les histoires s’entremêlent d’une vingtaine de figures adultes et d’un personnage abstrait, l’Homme Masqué, représentant la vie dans ce qu’elle a d’informe, de pulsionnel, d’asexué et d’anonyme.

Martha prie pour qu’on ne la batte plus, tandis que Wendla rêve de connaître la douceur du fouet. Au soleil couchant, deux jeunes garçons s’embrassent, ils se projettent dans l’avenir, Jeannot se verrait bien millionnaire, Ernst, pasteur avec femme et enfants. Moritz avoue son ignorance quant aux « mystères de la vie », Melchior s’improvise professeur d’éducation sexuelle. Ilse est depuis longtemps passée de la théorie à la pratique, mais déjà, elle regrette la douceur des goûters d’anniversaire.

14 interprètes pour jouer la quarantaine de rôles de la pièce, voilà L’Éveil de demain. Nous attaquerons l’ensemble de la pièce en bande, en la portant ensemble et non uniquement chacun dans sa partition. J’ai en tête le pays de mon adolescence et le souvenir de mes 15 ans lors des bals du 14 juillet ou du 15 août. Je me souviens d’un endroit où l’intime et l’extime se confondent, où tout le monde se connaît si bien que tout se sait mais que rien n’est dit. Je me souviens de désirer en cachette, de regarder les gens beaux, de les envier, de souffrir. Je me souviens de ce bal ringard où les adultes se reluquent et les ados se cherchent sur un air d’Eddy Mitchell entre une crêpe et de l’alcool bu en cachette. Je me souviens de m’être fait casser la gueule et aussi d’un baiser échangé entre la plage et le cimetière.

Cet espace théâtral sera aussi celui de ces souvenirs. Avec de la pluie partout par instant, quelques lampions, un petit groupe qui chante des reprises sur une estrade instable. Un espace unique, poétique et organique, mutant comme les adolescents et comme le temps.

Je fais ces rêves un peu adolescents, cela me maintient en vie. «  J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant  », disait Picasso. Peut-être ai-je mis toute la mienne à faire du théâtre comme un ado. C’est d’ailleurs la figure principale qui traverse quasiment tous mes spectacles à ce jour. Car surtout, je rêve d’un spectacle qui nous nettoie et nous donne le goût d’être soi sans fard, quelque chose qui nous rappelle ce que c’est que respirer.

Armel Roussel

Sélection d’avis du public

Spectacle à ne pas censurer, courez y Par Thierry F. - 12 mars 2020 à 10h11

Acteurs un peu âgés pour jouer des ados, mais tellement investis dans leurs rôles qu'au bout de 5 MN on est dedans pour 2 H 30 sans aucune longueur. Texte fort sur des questions toujours de notre époque . Un vrai réveil .

très sympa Par Jean P. - 11 mars 2020 à 09h07

Un peu long mais très belle interprétation des comédiennes et comédiens (certains un peu âgés pour jouer des ados) un décor bien pensé avec musique en live à voir

L'éveil du printemps Par markettar - 8 mars 2020 à 09h33

Quel talent ces belges! Une adaptation surprenante d'un texte du 19ème siècle. C'est du 2ème degré ++ayant conservé l'émotion dramatique. Scénographie magnifique. Un moment de théâtre inoubliable!

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Spectacle à ne pas censurer, courez y Par Thierry F. (1 avis) - 12 mars 2020 à 10h11

Acteurs un peu âgés pour jouer des ados, mais tellement investis dans leurs rôles qu'au bout de 5 MN on est dedans pour 2 H 30 sans aucune longueur. Texte fort sur des questions toujours de notre époque . Un vrai réveil .

très sympa Par Jean P. (122 avis) - 11 mars 2020 à 09h07

Un peu long mais très belle interprétation des comédiennes et comédiens (certains un peu âgés pour jouer des ados) un décor bien pensé avec musique en live à voir

L'éveil du printemps Par markettar (75 avis) - 8 mars 2020 à 09h33

Quel talent ces belges! Une adaptation surprenante d'un texte du 19ème siècle. C'est du 2ème degré ++ayant conservé l'émotion dramatique. Scénographie magnifique. Un moment de théâtre inoubliable!

Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le jeudi 12 mars 2020

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