Au début de la pièce, quatre hommes s’intéressent au sort d’une beauté de réputation équivoque, Nastassia Philippovna. Un cinquième homme apparaît, qui va dévaster ces vies apparemment tranquilles de la bonne société de Saint-Petersbourg… Antoine Bourseiller nous livre son adaptation du roman, sombre et lumineux de Dostoïevski.

Le Bagne est une pièce à part dans l’oeuvre de Genet. Ce fut pour lui la grande oeuvre sur laquelle il a travaillé durant vingt ans, en la déclinant sous diverses formes artistiques. C'est un puissant poème, comme de chaque mot une fleur, un "chant d’amour". Antoine Bourseiller l’a orchestré avec brio, avec ses seize comédiens, en relevant le défi de le mettre en scène dans sa version complète pour la première fois.

Les habitants d’une petite ville attendent la prospérité de l’exploitation commerciale d’une station thermale. Mais le docteur Stockmann découvre que l’eau, extrêmement polluée, est mortelle. Cette révélation va bouleverser sa vie publique et privée et l’entraîner vers la folie. “Toute notre société repose sur le terrain pestiféré du mensonge” : contre l’opportunisme et la bêtise d’une majorité ralliée à la médiocrité, Ibsen dresse, en 1883, la figure de l’individu solitaire, intègre et obstiné. Mais, ajoutait-il, “êtes-vous jamais allé au bout d’une pensée sans rencontrer de contradiction ?” À méditer.